Kirghizistan.
Publié le 15/04/2013
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mondiale du commerce (OMC).
Ses principaux partenaires commerciaux sont le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, la Russie, la Chine et l’Allemagne.
5 HISTOIRE
5.1 Des origines à la révolution russe
Le peuple kirghiz est mentionné pour la première fois dans les chroniques chinoises au IIe siècle av.
J.-C.
Aux environs du Xe siècle, les Kirghiz émigrent vers l’ouest pour peupler l’actuel Kirghizistan.
Conquise par les Mongols au XIIIe siècle puis par les Djoungars à la fin du XVIIe siècle, la région passe sous le contrôle du khanat de Kokand au XIXe siècle.
La première pénétration russe a lieu en 1855 et, en 1870, les armées du tsar défont le khan et rattachent la Kirghizie à l’Empire russe.
Jusqu’à la Révolutionrusse de 1917, la région appartient à la province (kray) du Turkestan.
En 1916, les Kirghiz et d’autres peuples d’Asie centrale se révoltent contre le pouvoir russe ; la répression qui suit les pousse à chercher refuge au-delà de la frontière chinoise.
5.2 La période soviétique
En 1919, la Kirghizie, après une période de résistance contre les bolcheviks, est rattachée à la République socialiste soviétique autonome (RSSA) du Turkestan comprenantpar ailleurs des parties du Kazakhstan, du Tadjikistan, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan actuels, au sein de la République socialiste fédérative soviétique deRussie (RSFSR).
En 1925, l’ oblast (région) autonome des Kirghiz est créé, séparant les Kirghiz des Kazakhs.
En 1926, l’oblast devient une République autonome (RA) puis, en 1936, une République socialiste soviétique (RSS) kirghiz, membre à part entière de l’URSS.
Dès le début des années 1920, la République connaît des vagues de répression politique et culturelle très importantes ; les Russes s’y installent massivement etl’industrialisation se développe à grande échelle.
Les relations avec le pouvoir central sont tendues ; les Kirghiz, essayant sans cesse de préserver leur culture et leurstraditions, souffrent notamment de la campagne antireligieuse des années 1950, qui provoque la destruction ou la fermeture de nombreux lieux saints.
5.3 Le Kirghizistan indépendant
5.3. 1 La présidence de Askar Akaïev
En 1991, la fin du communisme en URSS permet l’indépendance de la République sous le nom de Kirghizistan le 31 août.
Le pays adhère à la Communauté des Étatsindépendants (CEI) en 1991, à l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1992 et à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1998.
Le Kirghizistan connaît par la suite une période de sévère récession économique (croissance négative, inflation galopante).
Cette crise est jugulée en 1996, mais lesbouleversements de l’économie — notamment les privatisations et la hausse des prix des produits de consommation courante — déclenchent des manifestations demécontentement.
Askar Akaïev, président du Kirghizistan depuis son accession à l’indépendance, exerce un pouvoir de plus en plus despotique après avoir longtemps étéconsidéré comme le chef d’État le plus démocrate de la région : après avoir interdit, en 1998, la première radio libre du pays, il limoge la même année le gouvernement.
Ildoit néanmoins composer avec un Parlement dominé par l’opposition communiste, arrivée une nouvelle fois en tête des élections législatives, lors du scrutin de février 2000(dont ont été écartées plusieurs autres formations de l’opposition et qualifié de non démocratique par l’OSCE).
En 1999 et en 2000, de violents affrontements opposent lestroupes kirghizes (soutenues par les forces ouzbèkes) à des combattants islamistes détenteurs d’otages, dans une région limitrophe du Tadjikistan, accusé de soutenir lesrebelles.
Après avoir réussi à écarter la candidature de son principal opposant, Felix Koulov, Askar Akaïev est réélu en octobre 2000 avec 74 p.
100 des voix, lors d’unscrutin que l’OSCE refuse de valider.
En octobre-novembre 2001, le Kirghizistan apparaît comme une base arrière sûre pour les opérations menées en Afghanistan — lesAméricains utilisent notamment la base aérienne de Manas —, tandis que sur le plan économique le pays renoue avec la croissance en 2003.
5.3. 2 La révolution des tulipes
En février-mars 2005, les irrégularités du scrutin législatif sont une nouvelle fois dénoncées par l’OSCE et les résultats sont contestés par l’opposition.
Une révolte populaire,inspirée par la « révolution des roses » en Géorgie et par la « révolution orange » en Ukraine et qualifiée de « révolution des tulipes », renverse au mois de mars leprésident Akaïev qui se réfugie en Russie.
Kourmanbek Bakiev, le meneur de la révolution des tulipes, Premier ministre depuis 2000, devient président par intérim avantd’être élu à la présidence de la République avec 88,9 p.
100 des voix en juillet 2005.
Il nomme au poste de Premier ministre Felix Koulov.
Mais dès l’année suivantel’opposition dénonce les promesses non tenues, le népotisme et la corruption du pouvoir et manifeste en novembre 2006 en réclamant le départ du président Bakiev.
Sousla pression de la rue, celui-ci accepte de signer la nouvelle Constitution qui transfère certains pouvoirs présidentiels au gouvernement et au Parlement, mais la situationreste tendue et, dès le mois suivant, le Parlement adopte des amendements qui restaurent le pouvoir présidentiel..
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