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La brève réconciliation des deux Henri: Henri III & Henri de Navarre, le futur Henri IV

Publié le 29/08/2013

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henri iii

Contesté de toutes parts, honni des Parisiens fanatisés par la Ligue catholique, Henri III ne peut plus désormais compter que sur son beau-frère protestant, Henri de Navarre, le futur Henri IV. Les deux hommes ne se sont pas revus depuis treize ans, mais ils vont faire alliance et réunir trente mille hommes pour reconquérir Paris.

henri iii

« La rencontre de Plessis ...

fez ...

Tours En février 1589, Henri Ill fait de timides avances au Béarnais, à qui il écrit : « Nous avons assez fait et souffert de mal.

Nous avons été quatre ans ivres, insensés et furieux .

N'est-ce pas assez ? » Henri de Navarre saisit la balle au bond et dépêche auprès du roi son émissaire Philippe de Mornay avec mission de trouver un accord .

Après moult hésita­ tions, un traité est signé le 3 avril à Tours .

Le Béarnais reçoit Saumur et s'engage à com­ battre Mayenne -et lui seul ! Les places prises à l'ennemi seront livrées au roi à l'excep­ tion d'une par bailliage, qui restera aux huguenots .

Le dimanche 30 avril.

dans le parc de Plessis-lez-Tours, les deux Henri se rencontrent pour sceller la nouvelle allian­ ce.

Cousins - et beaux-frères depuis que Navarre a épousé Marguerite de Valois -, ils ne se sont pas vus depuis treize ans.

Après s'être embrassés , sans plus se perdre en inutiles politesses , ils arrêtent aussitôt leur stratégie : porter la guerre dans la région pans1enne et chasser la Ligue de la capitale.

Au début de l'été, les forces conjuguées des deux Henri quittent la vallée de la Loire et marchent vers le nord .

Pithi­ viers, puis Étampes , dont le gouverneur et les officiers royaux ligueurs sont pendus sur ordre du roi, se rendent sans résister.

Puis l'armée fait route vers Poissy, où a été fixé le rassemblement de cinq mille protestants, dix mille Suisses , trois mille cinq cents lansquenets et reîtres alle­ mands et de douze mille hommes de l;armée royale.

La mort du roi change la donne Le 3 0 juillet, appuyée par le feu roulant de quatre canons, l'ar­ mée d'Henri Ill s'empare du pont et du bourg de Saint­ Cloud, où le roi établit son quartier général.

Au même mo­ ment , Henri de Navarre pour­ suit l'encerclement de la capi­ tale et entre à Meudon .

Le 31 juillet, trente mille soldats attendent l'ordre d'investir Pa­ ris.

Le roi semble alors hésiter.

Il sait que les Parisiens, galvani­ sés par les prédicateurs de la Ligue , se défendront avec d'au­ tant plus d'acharnement qu 'ils connaissent le sort réservé aux rebelles .

Mais , le soir, Navarre le convainc de poursuivre l'of­ fensive en ces termes gaulois : « j'avoue qu'il y va du royaume à bon escient d'être venu bai­ · ser · cette belle ville et ne lui mettre pas la main au sein.

» Dans la capitale, en proie à une exaltation collective attisée par les processions pénitentielles et les prédications enflammées des moines et des prêtres, la tension redouble .

La rumeur court que les garnisons qui ont osé résister ont été massacrées et les Parisiens -qui, quelques mois plus tôt, lors de la journée des Barricades, ont humilié et UNE ARMÉE QUI FOND COMME NEIGE AU SOLEIL Au seuil de la mort, Henri Ill a fait prêter à ses favoris serment de fidélité au roi de Navarre, qu'il désigne comme son successeur sur le trône de France.

Mais nombreux sont ceux qui ne peuvent se résoudre à obéir à un souverain protestant qui refuse (mais plus pour longtemps) de se convertir.

Les défections se multiplient, à commencer par celles des ducs de Nevers et d'Épernon.

Dans le camp huguenot, certains, tel le duc de La Trémoille, refusent d'ores et déjà les compromis que le nouveau roi devra faire à I'« idolâtrie papiste» et quittent l'armée.

Trois jours plus tard, seuls sont restés au côté d'Henri IV vingt-deux mille hommes, dont plus de la moitié sont des mercenaires suisses et allemands.

Aussi, le 6 août, le Béarnais décide+il prudemment de lever le camp.

chassé le roi -s' attendent à des représailles épouvantables.

Mayenne, qui sait ne pouvoir résister très longtemps faute de forces suffisantes, encourage les appels au meurtre des pré­ dicateurs qui promettent le paradis à qui délivrera la France du «tyran ».

Mais, la veille de l'assaut , le t•• août, Henri de Navarre voit sur­ gir un messager arrivant à bride abattue de Saint-Cloud pour lui annoncer que le roi vient d'être poignardé .

Le Béarnais se rend aussitôt au chevet d'Henri Ill agonisant.

Le lendemain, il s'éteint, et avec lui la dynastie des Valois .

Ce régicide, qui fait d 'Henri de Navarre le nouveau roi de France, impose la levée du siège de la capitale et donne un sursis aux Parisiens, qui s'abandonnent sans retenue à leur joie vengeresse .. »

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