La campagne des Cent Fleurs de Mao et l'échec du « Grand Bond en avant »

« Par son programme de développement économique, Mao veut avant tout favoriser l'ind ustrie, en particulier les aciéries.

La campagne des Cent Fleurs de Mao et l'échec du « Grand Bond en avant » Dans son discours du 27 février 1957, le chef de l'État chinois , Mao Zhé dong, appelle la population à critiquer ouvertement les dirigean ts et les institutions.

Un an plus tard, il ins taure son programme de développem ent.

le Grand Bond en avant.

P ar sa campagne dite des Cent Fleur s, Mao tente de réagir contre le mécont entemen t croissant de la population envers les homm es au pouvoir.

Il appelle le peu ple à expri mer libremen t son opinion.

Les intellec tuels -au moins pour une certa ine période et dans un certa in cadre -doivent bénéficier de plus de liberté et sont autorisés à critiq uer la politique.

Le chef de l' État chinois pense ainsi être en mesure de canal iser le méconten­ tement du pays.

Les autres États commun istes réag issent avec beaucoup de rése rve à l'ini tiative chin oise.

L'URSS déclare qu'il n'existe aucune tension dans le pays, contrairement à ce qui se passe en Chine.

Il n'y a donc aucune raison de prendre de semblables mesures.

La faille idéo­ logique entre les deux grands États commun istes est man ifeste.

Dans la période qui suit, les journaux chinois publient des ar ticle s critiq ues.

Mais bientôt ils vont au-delà de l'objectif fixé en s'en prenant à la direction de l'État et en par ticulier à la politique de Mao et à ce lle du premier ministre Zhou Enlai.

La campagne des Cent Fleurs s'achève avant la fin de 1957.

Un an plus tard, le 29 août 1958, Mao impose au comité central du parti communis te chinois son concep t écon omique du Grand Bond en avant.

En très peu de temps, par l'intensification de la vie économ ique et tech nologiq ue, la Chine doit conquérir son indé­ pendan ce et être à même de concurrencer les États industriels de l'O uest.

Simultané ment, la répu­ blique populaire de Chine doit être le prem ier pays à dé passer le soci alisme pour en trer dans la phase du communisme, contestant ain si le rôle dominant de l'UR SS.

En cons équenc e, la Chine doit se détacher des Soviétiques au plan économique et politique.

Mao veut promouvoir l'industrie lour de.

Ses plans prévoient pour les dix années à venir une croissance de la production industrielle de 45 %.

La production agricole doit augme nter de 20 %.

Pour atteindre cet objectif, les coopératives agri­ coles sont transformées en collectifs de production, les communes popu­ lair es, en vue de réaliser des projets Lors d'une manifestation, des trav ailleurs brandissent des portraits de Mao Zhé dong.

plu s im portants.

Parmi les autr es poi nts forts du programme de Mao, citons la sup press ion tota le du secte ur privé, ainsi que l'éclatement des struc tures tradi tionnel les, y compris celles de la famille.

La prospérité économique ne vient cependant pas.

L'éclatement des structures existantes dans l'indu strie et l'agricultur e s'avère désastreux, car il bloque l'économie.

Mao, se trouvant en opposition de plus en plus forte avec la majorité des membr es du comité central du parti, renonce à briguer à nouveau la fonction de chef de l'État.

Les années suivantes sont mar quées par une baisse de la croissance indu strie lle.

Ma uvaises récoltes et chutes de la production préci pitent le pays dans la crise.

Avec la Révo lution culturelle, Mao finit par insta urer, au cour s des an nées 60, un nouveau programme en vue de structurer l'État et la société.

Les valeurs trad itionnelle s do ivent être balayées au profit d'idéaux nouveaux.

Hommes et événements marqua nts autour de Mao Hua Guofeng au comité central 1969 Né en 1921, l'homme politi­ que entre à la direction du parti en 1969.

Après la mort de Mao en 1976, il devient Premier ministre et, la même année, chef du parti.

Il par­ vient d'abord à s'affirmer contre ses rivaux, mais on lui reproche le culte de la per­ sonnalité.

Ses erreurs idéo­ 19 5 7 logiques finissent par lui faire Hua Guofeng perdre sa fonction en 1981.

19 71 Mort du dauphin de Mao Lin Piao meurt en 1971 dans des circonstances non éclair­ cies.

Il est en 1949 comman­ dant en chef de l'armée et, durant la Révolution cultu­ relle, il se trouve aux côtés de Mao.

Mais à partir du moment où il s'oppose à la thèse de la « rév olu tion permanente )), son influence politique chute souda ine­ ment.

Peu après la mort de Mao, il tente un coup d'État qui échoue.

lin Piao Mort du cofon dateur du parti communi ste 19 76 En 1949, Zhou Enlai participe à la Longue Marche des communis tes dans le nord du pays.

En tant que coton­ dateur du parti, il est le repr ésentant de Mao ; il exerce la fonction de Premier min istre et de min istre des Affaires étrangères.

Il meurt à Pékin en 1976.

1977 Réhabili tation de Deng Deng Xiaoping est réintégré dans toutes ses fonctions, au gouvernement et dans le parti.

Deng impose des forces modérées qui préconisent une ouverture économique.

Il reste « l'homme fort » du régime jusque dans les années 80.

Il meurt à Pékin en 1997.

li Peng devient chef du gouvernement 1987 Mem bre du parti commu­ ni ste de la Chine depuis 19 45, Li Peng, né en 1929, devient Premier ministre.

Il appartient à la deuxième génération des dirige ants du pays qui, après la mort de Mao, déterminent la politi­ que du pays.

Zhou Enlai li Peng. »