La Charte octroyée
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
La Charte octroyee
Une concession indispensable
Les manoeuvres de Talleyrand et les
manifestations dessocietes
secretes
royalistes ont reussi a convaincre les
Allies que la France souhaite la Restau- ration des Bourbons.
Cependant, le tsar
Alexandre ne veut pas laisser les mains
fibres au roi; il exige une Constitution.
Talleyrand est aussi de cet avis: «Ung
Constitution, c'est un nceud coulant»,
dit-il.
La redaction de I'acte est confiee
au Senat.
Le texte stipule que la na-
tion souveraine appelle Louis-Stanislas-
Xavier, frere de Louis XVI, qui ne sera
proclama roiqu'apres avoirjure
d'observer la Constitution.
Lors de son
entrée a Paris, le comte d'Artois refuse
de s'engager au nom de son frere et I'on
doit trouver un compromis en attendant
l'arrivee de Louis XVIII.
Ce dernier refuse de preter serment I un
texte qui n'emane pas de lui.
11 ne veut
en aucun cas devoir son pouvoir au Se-
nat.
On transige I nouveau.
L'entourage royal redige une proclamation publiee I
Saint-Ouen, le 2 mai 1814, qui, en com-
mencant par: «Louis, par la grace de
Dieu...», preserve le principe du droit
divin.
La declaration rejette le texte se-
natorial, mais promet une Constitution
qui en respecte ses grandes lignes.
Une commission, dont les membres sont
choisis par le roi, est chargee de rediger
cet acte qui prend le nom de Charte.
Le
document comprend 79 articles; il est promulgue le 4 juin et date de la «dix-
neuvieme annee» du regne de Louis
XVIII pour souligner que le pouvoir
royal s'est perpitue de droit depuis la
mort de Louis XVII.
Il se presente 1814
comme une Charte octroyee par le bon
plaisir du monarque.
Le roi n'a d'autres
obligations que celles, que la «divine Providence» lui impose.
II promet ce-
pendant de demeurer Mile a la Charte.
Celle-ci reconnet certaines conquetes
de la Revolution et de I'Empire.
Les
principes de liberte, d'egalite et de pro-
priete sont confirmes.
La possession des
biens nationaux est consideree comme
inviolable.
Le Code civil demeure en
vigueur.
La liberte religieuse est assuree,
mais la religion catholique est religion
d'Etat.
Le roi &tient le pouvoir executif;
sa personne est «inviolable et sacree»; il
est le chef supreme de l'Etat, fait les re-
glements et ordonnances necessaires
pour ('execution des lois et la siirete de
l'Etat, ce qui lui permet de disposer
eventuellement de pouvoirs exception-
nels.
Le pouvoir legislatif est exerce col-
lectivement par le roi, la Chambre des
deputes, elus au suffrage censitaire, et la
Chambre des pairs, nommes par le sou-
verain.
Louis XVIII aura la sagesse de tenir sa
promesse de fidelite it la Charte.
II n'en
sera pas de meme des membres ultra-
royalistes de son entourage, en particu-
Her de son frere, le comte d'Artois.
Quand, devenu Charles X, celui-ci vou-
dra la violer, il provoquera recroule-
ment du regime.
La Charte octroyée
Une concession indispensable
Les manœuvres de Talleyrand et les manifestations des sociétés secrètes
royalistes ont réussi à convaincre les Alliés que la France souhaite la Restau
ration des Bourbons.
Cependant, le tsar
Alexandre ne veut pas laisser les mains
libres au roi; il exige une Constitution.
Talleyrand est aussi de cet avis: «Une; Constitution, c'est un nœud coulant», dit-il.
La rédaction de l'acte est confiée
au Sénat.
Le texte stipule que la na
tion souveraine appelle Louis-Stanislas
Xavier, frère de Louis XVI, qui
ne sera
proclamé roi qu'après avoir juré
d'observer la Constitution.
Lors de son
entrée à
Paris, le comte d'Artois refuse
de s'engager au nom de son frère et l'on
doit trouver un compromis
en attendant
l'arrivée de Louis XVIII.
Ce dernier refuse de prêter serment
à un texte qui n'émane pas de lui.
n ne veut
en aucun cas devoir son pouvoir au Sé nat.
On transige à nouveau.
L'entourage
royal rédige une proclamation publiée à Saint-Ouen, le 2 mai 1814, qui, en com
mençant par: «Louis, par la grâce de
Dieu
...
», préserve le principe du droit
divin.
La déclaration rejette le texte sé natorial, mais promet une Constitution
qui en respecte ses grandes lignes.
Une commission, dont les membres sont
choisis par le roi, est chargée de rédiger
cet acte qui prend le nom de Charte.
Le document comprend 79 articles; il est
promulgué le 4 juin et daté de la «dix
neuvième année» du règne de Louis
XVIII pour souligner que le pouvoir
royal s'est perpétué de droit depuis la
mort de Louis XVII.
Il se présente
1814
comme une Charte octroyée par le bon
plaisir du monarque.
Le roi n'a d'autres
obligations que celles.
que la «divine
Providence» lui impose.
Il promet ce pendant de demeurer fidèle à la Charte.
Celle-ci reconnaît certaines conquêtes
de la Révolution et de l'Empire.
Les
principes de liberté, d'égalité et de pro
priété sont confrrmés.
La possession des
biens nationaux est considérée comme
inviolable.
Le Code
civil demeure en vigueur.
La liberté religieuse est assurée,
mais la religion catholique est religion
d'Etat.
Le roi détient le pouvoir exécutif;
sa personne est «inviolable et sacrée»; il est le chef suprême de l'Etat, fait les rè glements et ordonnances nécessaires
pour l'exécution des lois et la sûreté de
l'Etat,
ce qui lui permet de disposer
éventuellement de pouvoirs exception
nels.
Le pouvoir législatif est exercé col lectivement par le roi, la Chambre des
députés, élus au suffrage censitaire, et la
Chambre des pairs, nommés par
le sou
verain.
Louis XVIII aura la sagesse de tenir sa
promesse de fidélité
à la Charte.
Il n'en
sera pas de même des membres ultra
royalistes
de son entourage, en particu
lier de son frère, le comte d'Artois.
Quand, devenu Charles X, celui-ci vou
dra la violer,
il provoquera l'écroule
ment
du régime..
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