LA CHINE DE MAO ZEDONG (1949-1976) UNE LIGNE EN DENTS DE SCIE
Publié le 09/09/2014
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Depuis l'installation du régime communiste en 1949, des phases de mobilisation économique caractérisées par la primauté des stimulants idéologiques ont alterné avec des phases de détente, marquées par la primauté des stimulants matériels.
· La Chine adopte le modèle soviétique : l'inflation est jugulée par une politique de contrôle des prix, d'équilibre budgétaire et d'épargne forcée. L'URSS fournit des capitaux et des experts. Le premier plan (1953-1957) s'inspire des plans staliniens : l'industrie absorbe 77 % des investissements ; l'investissement représente 22 % du PNB. Commerces, banques et industries de base sont nationalisés. Les terres des propriétaires de plus de 5 hectares sont redistribuées (réforme agraire, 1950) puis regroupées en coopératives de type kolkhoze (1955).
«
• La création de communes populaires (2 000 à 7 000 familles, divisées en brigades de 200 familles) entraîne la
suppression de la propriété individuelle des maisons et des -
meubles.
Les services (enseignement, santé, lessive, prépa ration des repas) sont assurés collectivement, ce qui libère
une partie des femmes
pour travailler sur les chantiers ou dans les «hauts fourneaux de poche».
Le riz est distribué gratuitement selon le principe «à chacun selon ses besoins».
3.
Le premier réajustement (1961-1966).
• C'est une période de convalescence après l'échec du
Grand Bond.
En 1961, la disette,
le rationnement entraînent l'arrêt des distributions gratuites (slogan : «ne mangez qu'à
votre faim») et obligent la Chine a importer des céréales.
L'échec est aussi industriel : l'acier paysan est mauvais
et
les hauts fourneaux de poche sont fermés.
Nouveau slogan :
«il faut marcher pas à pas».
•
L'économie est assouplie par la politique des trois privés
(lopins, marchés, autonomie financière des entreprises).
La planification devient annuelle ; les communes populaires
redeviennent de simples coopératives ; les stimulants
matériels
sont réintroduits et l'économie familiale est
encouragée.
4.
La révolution culturelle (1966-1976).
• C'est une lutte entre deux présidents : Liu Shaoqi (président de la République) et Mao (président du parti).
Mao place son dauphin Lin Biao
(1908-1971) à la tête de
l'armée puis crée un corps de lycéens fanatisés, les «gardes
rouges».
Les masses profitent de la division des dirigeants
pour présenter des revendications (commune de Shanghai).
A partir de 1968, l'armée stabilise la situation, en
épurant
à la fois la droite (cadres du parti) et la gauche (ultra
gauchistes) et en créant dans chaque province des «comités
révolutionnaires».
Liu Shaoqi et Lin Biao sont éliminés.
• L'économie est désorganisée malgré Zhou Enlai qui
mène une politique d'industrialisation fondée sur l'impor
tation d'usines clés en main.
Il meurt en 1976 comme Mao.
5.
Le second réajustement (depuis 1976) : voir ci-après
page 116.
115.
»
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