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La Chine est-elle une puissance mondiale ?

Publié le 01/09/2012

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chine

- Avec le Japon que le poids économique et financier et l'alliance stratégique avec les Etats-Unis désigne comme le principal rival et obstacle à l'affirmation de la Chine dans la région, en dépit de la normalisation des relations en 1972 et la signature d'un traité de paix en 1978. Contentieux territorial sur les ïles Senkaku administrées par le Japon. Les relations sino-japonaises, teintées de méfiance réciproque, restent celles de deux puissances rivales obligées de cohabiter. Le gouvernement japonais pratique en général une politique d'apaisement (modération sur la question des droits de l'homme et Taïwan), mais a voulu adopter en 2000 une stratégie plus ferme (griefs du Japon = la population chinoise serait intentionnellement tenue ignorante de l'ampleur de l'aide japonaise, les médias chinois présenteraient une image déformée de l'archipel, la progression rapide du budget de l'APL serait en contradiction avec la charte japonaise de l'aide au développement, protestation contre les incursions répétées de navires-espions chinois dans la ZEE du Japon). La Chine, qui a besoin de l'aide japonaise et de la participation des investisseurs nippons à son programme de développement de l'ouest du pays, s'est voulue plus conciliante, notamment lors de la visite de Zhu Rongji (octobre 2000). Les différends demeurent pourtant : frontaliers (îles Senkaku) ; politiques (demandes d'excuses japonaises pour les atrocités commises pendant la période d'occupation) ; et in fine stratégiques. Après plusieurs mois marqués par une série de contentieux, depuis l'arrivée au pouvoir en avril 2001 de M. Koizumi (visite au Japon de M. Lee Teng-hui, visite de M. Koizumi au sanctuaire Yasukuni où reposent des criminels de guerre (août 2001), tensions commerciales), la visite en Chine du Premier ministre japonais (octobre 2001) et celle au Japon du Président de l'Assemblée nationale chinoise, M. Li Peng (2-9 avril 2002) semblent avoir remis la relation sur les rails. Mais les événements du 11 septembre ont conduit parallèlement Tokyo à s'engager aux côtés des Américains (vote, en octobre, par le parlement japonais d'une loi permettant aux forces d'autodéfense d'apporter un soutien logistique à la coalition internationale, révision en cours de la loi sur les opérations de maintien de la paix). Cette attitude semble avoir renforcé l'alliance nippo-américaine dans le sens d'un rééquilibrage en faveur du Japon, ce qui ne peut qu'inquiéter Pékin

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« radicale avec l'Occident (participation directe et massive à la guerre de Corée entre 1950 et 1953) ; - La priorité donnée à l'indépendance (années 1960 et 1970) : rupture avec l'URSS à partir de 1959 (dénonciation d'accords de coopération), qui culmine en 1969avec les affrontements sur l'Oussouri.

La Chine sort du camp soviétique dont elle conteste le leadership sur le monde socialiste.

Théorie des "Trois Mondes"(puissances impérialistes : USA/URSS, pays capitalistes, Tiers-monde) : intérêt pour l'Afrique, le Moyen-Orient, l'Amérique latine.

Développement de l'armenucléaire (1964, bombe A).

Politique d'équidistance vis-à-vis des deux superpuissances.

Au plan interne, poursuite des campagnes de mobilisation idéologique(Révolution culturelle à partir de 1966).

A partir des années 70, à la faveur de la rivalité stratégique américano-soviétique et de son rapprochement avec les Etats-Unis, admission aux Nations Unies (et au Conseil de sécurité) -visite Nixon en 1972, traité de paix avec le Japon en 1978 et relations diplomatiques avec les USA lamême année. - La priorité donnée à la modernisation économique : lancement les réformes économiques (plenum du PCC en décembre 1978) sous l'impulsion de Deng Xiaoping,interruption avec Tiananmen (reprise en main politique, les "reformateurs" sont écartés).

Reprise des réformes économiques en 1992 (Deng).

En dépit dessoubresauts, le cap de la réforme économique est maintenu.

La Chine est admise au FMI et à la BM au cours des années 80, admission à l'OMC fin 2001. ("Après avoir misé sur son caractère d'Etat socialiste (50'), puis sur son caractère d'Etat du Tiers-Monde (60'-mi 70'), la Chine a opté pour une troisème formule :miser sur sa capacité d'être une grande puissance", François Joyaux) ( Les succès indéniables de la modernisation économique : - Forte croissance du PNB chinois : taux annuel moyen de 9,4 % sur la période 1981-1990, de 10,7 % sur la période 1991-1997 (+ 8 % en 2000, + 7,3 % en 2001).Le PNB chinois passe de 160 Mds en 1975, à 370 Mds en 1985 et 1150 Mds en 2001, entraînant une très nette amélioration du niveau de vie de la population. - Puissance commerciale : le commerce extérieur chinois (export° + import°) est passé de 21 Mds USD en 1978 à 500 Mds en 2001.

Si sa part dans le commercemondial demeure limitée (3%), la Chine réalise 11% du commerce asiatique (2ème).

6 % des exportations japonaises, 10 % des exportations sud-coréennes. - Attitude lors de la crise asiatique : la Chine n'a pas dévalué sa monnaie.

Elle a par ailleurs participé au plan de soutien du FMI à hauteur de 1 Md USD. ( Des succès diplomatiques non négligeables : - Au début des années 1990, normalisation de ses relations avec tous ses voisins (Russie, Asie centrale, Inde, Vietnam, relations diplomatiques avec l'Indonésie,Singapour et la Corée du Sud) - Rétrocessions de Hong Kong (1997) et de Macao (1999). - La Chine est désormais courtisée : visites officielles et conclusions de partenariats "stratégiques" avec la plupart des pays importants (USA, Russie, grands payseuropéens) 2.

Pour autant, la Chine ne parvient pas à s'affirmer comme la puissance centrale en Asie ( La Chine est perçue comme une menace par l'ensemble de ses voisins La Chine n'a pas, malgré la disparition de la menace stratégique majeure que constituait l'Union soviétique, réduit son effort de défense.

Bien au contraire, depuis ledébut des années 1990, celui-ci a progressé très sensiblement, confortant par là-même la perception de la Chine par ses voisins comme une menace, d'autant plus quede chacun d'entre eux a, avec elle, un ou plusieurs contentieux : - Avec le Japon que le poids économique et financier et l'alliance stratégique avec les Etats-Unis désigne comme le principal rival et obstacle à l'affirmation de laChine dans la région, en dépit de la normalisation des relations en 1972 et la signature d'un traité de paix en 1978.

Contentieux territorial sur les ïles Senkakuadministrées par le Japon.

Les relations sino-japonaises, teintées de méfiance réciproque, restent celles de deux puissances rivales obligées de cohabiter.

Legouvernement japonais pratique en général une politique d'apaisement (modération sur la question des droits de l'homme et Taïwan), mais a voulu adopter en 2000une stratégie plus ferme (griefs du Japon = la population chinoise serait intentionnellement tenue ignorante de l'ampleur de l'aide japonaise, les médias chinoisprésenteraient une image déformée de l'archipel, la progression rapide du budget de l'APL serait en contradiction avec la charte japonaise de l'aide au développement,protestation contre les incursions répétées de navires-espions chinois dans la ZEE du Japon).

La Chine, qui a besoin de l'aide japonaise et de la participation desinvestisseurs nippons à son programme de développement de l'ouest du pays, s'est voulue plus conciliante, notamment lors de la visite de Zhu Rongji (octobre 2000).Les différends demeurent pourtant : frontaliers (îles Senkaku) ; politiques (demandes d'excuses japonaises pour les atrocités commises pendant la périoded'occupation) ; et in fine stratégiques.

Après plusieurs mois marqués par une série de contentieux, depuis l'arrivée au pouvoir en avril 2001 de M.

Koizumi (visite auJapon de M.

Lee Teng-hui, visite de M.

Koizumi au sanctuaire Yasukuni où reposent des criminels de guerre (août 2001), tensions commerciales), la visite en Chinedu Premier ministre japonais (octobre 2001) et celle au Japon du Président de l'Assemblée nationale chinoise, M.

Li Peng (2-9 avril 2002) semblent avoir remis larelation sur les rails.

Mais les événements du 11 septembre ont conduit parallèlement Tokyo à s'engager aux côtés des Américains (vote, en octobre, par le parlementjaponais d'une loi permettant aux forces d'autodéfense d'apporter un soutien logistique à la coalition internationale, révision en cours de la loi sur les opérations demaintien de la paix).

Cette attitude semble avoir renforcé l'alliance nippo-américaine dans le sens d'un rééquilibrage en faveur du Japon, ce qui ne peut qu'inquiéterPékin ; - Avec l'Indonésie, le Vietnam, la Malaisie, les Philippines et Brunei au sujet d'archipels en mer de Chine méridionale (Paracels, Spartleys, Macclesfield et Pratas,partiellement occupés par la Chine au début des années 1990) ; - Avec Taïwan : radicalisation de la position de Pékin au cours des années 1990, ou du moins de l'expression de cette position : manoeuvres militaires dans le détroitde Formose en 1995-96, pressions très fortes (menaces) lors de l'élection présidentielle de 2000 (malgré cela -ou de ce fait- élection d'un président "indépendantiste"); - Avec l'Inde : conflit de 1962, et persistance d'un contentieux territorial au sujet de l'Aksaï Chin (près du Népal) et de l'Arunascha Pradesh (extrême-Est indien), endépit de la normalisation de leurs relations au cours des années 90. ( Le couple américano-japonais demeure le véritable pivot de la région C'est avec le Japon -et dans une moindre mesure les USA- que les relations économiques extérieures des pays de la région demeurent les plus intenses.

Le Japonreprésente 65 % du PIB asiatique, contre à peine 12 % pour la Chine. La prédominance américaine en Asie n'a jamais été aussi forte.

Illustration : renforcement des accords stratégiques américano-japonais en 1996 ; réaction américaineaux manoeuvres militaires chinoises dans le détroit de Formose en 1995-1996 (les Etats-Unis entretiennent en permanence la 7ème flotte dans la zone, 40 000hommes au Japon, 30 000 en Corée, et disposent de bases importantes à Hawaï et Guam).

Lors de la crise nucléaire nord-coréenne (1994), le rôle essentiel a été jouépar les USA, et non par la Chine, pourtant allié unique de Pyongyang.

En cas de crise, c'est sur les Etats-Unis que comptent les pays de la région.. »

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