Devoir de Philosophie

La cinquième coalition

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

De Madrid à Vienne. Au début de 1809, les difficultés de Napoléon en Espagne permettent à l'Autriche, trois fois vaincue auparavant, d'envisager une revanche et de nouer avec l'Angleterre une cinquième coalition propre à effacer l'humiliation d'Austerlitz. L'Autriche peut compter sur la neutralité russe, le tsar Alexandre Ier s'étant montré à Erfurt réticent envers Napoléon et sa politique européenne. L'archiduc Charles entreprend, de son côté, une série de réformes militaires et Philippe Stadion, partisan d'une lutte implacable contre Napoléon, influence la politique de Vienne.

« La cinquieme coalition De Madrid a Vienne Au debut de 1809, les difficultes de Na- poleon en Espagne permettent A l'Au- triche, trois fois vaincue auparavant, d'envisager une revanche et de nouer avec l'Angleterre une cinquieme coali- tion propre a effacer l'humiliation d'Austerlitz. L'Autriche peut compter sur la neutra- lite russe, le tsar Alexandre ler s'etant montre a Erfurt reticent envers Napo- leon et sa politique europeenne.

L'archi- duc Charles entreprend, de son cote, une serie de reformes militaires et Phi- lippe Stadion, partisan d'une lutte im- placable contre Napoleon, influence Ia politique de Vienne.

Enfin Metternich, ambassadeur A Paris, signale, dans ses rapports, une hostilite croissante du peuple francais contre le regime impe- rial. La conjoncture est donc favorable A une reprise des hostilites.

Seule la Prusse, surveillee et menacee par Napoleon, se voit contrainte a Ia neutralite. Le 9 avril 1809, l'empereur Francois II, apres un appel a la nation allemande, engage les combats sans declaration de guerre.

Trois archiducs franchissent de concert les frontieres des allies de Ia France: Charles en Baviere, Jean en Ita- lie, et Ferdinand dans le grand-duche de Varsovie. Napoleon, qui prevoyait un nouveau conflit, fait route vers la zone des com- bats tout en preparant son plan de cam- pagne.

Le 16 avril, it renouvelle son alliance avec le roi de Wurtemberg, re- groupe les armees de Berthier et de Davout, stationnees respectivement A Avril-octobre 1809 Augsbourg et A Ratisbonne, puis celles de Massena et d'Oudinot.

II cornpte ain- si s'ouvrir Ia route de Vienne.

Entre le 19 et le 22 avril, it livre quelques batailles in- &vises, sauf Ia derniere, celle d'Eck- milhl. Si Napoleon peut penetrer dans Vienne et s'installer a SchOnbrunn, Farm& au- trichienne retranchee sur les hauteurs reste intacte et le passage du Danube est fort difficile.

Napoleon doit attendre des renforts, puis, A partir de l'ile de Lobau, it lance son offensive le 5 juillet, Wagram.

Les combats durent deux jours; l'armee autrichienne est con- trainte de se retirer, mais la cavalerie francaise est trop peu nombreuse et l'in- fanterie trop epuisee pour aneantir I'en- nemi. Pourtant, 1'Autriche signe le 14 octobre le traite de Vienne: Salzbourg revient la Baviere, la Galicie au grand-duche de Varsovie, la Carniole, Ia Carinthie et Trieste a la France, qui recoit en outre une importante contribution de guerre. L'echec de Ia cinquieme coalition mar- que l'apogee de ('Empire francais, mais Ia sixieme, en 1813, donnera le signal de sa chute. La cinquième coalition De Madrid à Vienne Avril-octobre 1809 Au début de 1809,1es difficultés de Na­ poléon en Espagne permettent à l'Au­ triche, trois fois vaincue auparavant, d'envisager une revanche et de nouer avec l'Angleterre une cinquième coali­ tion propre à effacer l'humiliation d'Austerlitz.

L'Autriche peut compter sur la neutra­ lité russe, le tsar Alexandre Jer s'étant montré à Erfurt réticent envers Napo­ léon et sa politique européenne.

L'archi­ duc Charles entreprend, de son côté, une série de réformes militaires et Phi­ lippe Stadion, partisan d'une lutte im­ placable contre Napoléon, influence la politique de Vienne.

Enfin Metternich, ambassadeur à Paris, signale, dans ses rapports, une hostilité croissante du peuple français contre le régime impé­ rial.

La conjoncture est donc favorable à une reprise des hostilités.

Seule la Prusse, surveillée et menacée par Napoléon, se voit contrainte à la neutralité.

Le 9 avril 1809, l'empereur François Il, après un appel à la nation allemande, engage les combats sans déclaration de guerre.

Trois archiducs franchissent de concert les frontières des alliés de la France: Charles en Bavière, Jean en Ita­ lie, et Ferdinand dans le grand-duché de Varsovie.

Napoléon, qui prévoyait un nouveau conflit, fait route vers la zone des com­ bats tout en préparant son plan de cam­ pagne.

Le 16 avril, il renouvelle son alliance avec le roi de Wurtemberg, re­ groupe les armées de Berthier et de Davout, stationnées respectivement à Augsbourg et à Ratisbonne, puis celles de Masséna et d'Oudinot.

Il compte ain­ si s'ouvrir la route de Vienne.

Entre le 19 et le 22 avril, il livre quelques batailles in­ décises, sauf la dernière, celle d'Eck­ mühl.

Si Napoléon peut pénétrer dans Vienne et s'installer à Schônbrunn,l'armée au­ trichienne retranchée sur les hauteurs reste intacte et le passage du Danube est fort difficile.

Napoléon doit attendre des renforts, puis, à partir de l'île de Lobau, il lance son offensive le 5 juillet, à Wagram.

Les combats durent deux jours; l'armée autrichienne est con­ trainte de se retirer, mais la cavalerie française est trop peu nombreuse et l'in­ fanterie trop épuisée pour anéantir l'en­ nemi.

Pourtant, l'Autriche signe le 14 octobre le traité de Vienne: Salzbourg revient à la Bavière, la Galicie au grand-duché de Varsovie, la Carniole, la Carinthie et Trieste à la France, qui reçoit en outre une importante contribution de guerre.

L'échec de la cinquième coalition mar­ que l'apogée de l'Empire français, mais la sixième, en 1813, donnera le signal de sa chute.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles