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LA CIVILISATION DE L'UNION SOVIÉTIQUE

Publié le 02/08/2014

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2. LES FONDEMENTS IDÉOLOGIQUES DE LA CIVILISATION SOVIÉTIQUE : LE MARXISME-LÉNINISME

Introduction : Rien ne semblait prédisposer la Russie tsariste qui en 1914 ne comptait que 4,5 millions d'ouvriers (2,7 % de la population totale), à devenir le premier champ d'expérience de la doctrine marxiste. Plus que les circonstances, c'est l'esprit de décision de Lénine qui l'a imposée, après adaptation aux conditions particu­lières d'une société encore rurale.

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I. Les sources du marxisme.

  Karl Marx (né en 1818 à Trèves dans une famille juive convertie au protestantisme) est venu au socialisme par la philosophie. Il a été l'élève, à l'université de Berlin, de Feuerbach, lui-même dis­ciple de Hegel.

  Pour Hegel, la pensée procède de deux réalités préexistantes : la nature et l'esprit humain; elle naît de la prise de conscience de la nature par l'esprit; l'objet est la thèse, l'idée l'antithèse, la pensée la synthèse. Dans le domaine social, la thèse (le réel) s'oppose à l'antithèse (l'idéal); la synthèse est la volonté de transformation. C'est la méthode dialectique : plus généralement, des contradictions de la société se dégage un progrès créateur.

  Feuerbach va plus loin : l'homme ne se contente pas d'appréhender intellectuellement les réalités matérielles, mais, projetant ses idées hors de son esprit, il les prend pour des réalités extérieures à lui-même : il les aliène, c'est-à-dire qu'il se les rend étrangères. Ensuite il s'y asservit parce qu'il dégage de ces pseudo-réalités des lois auxquelles il se soumet. L'aliénation majeure est l'idée de Dieu, dont dérivent les règles qui ont privé l'homme de sa liberté.

 

K. Marx, replaçant l'homme abstrait de Feuerbach dans le milieu social, recherche les aliénations qui l'enchaînent dans la servitude, et retrouve dans la société les contradictions de l'hégélianisme.

 

POINTS ESSENTIELS

1. Les contours du monde communiste européen coïncident très irrégulièrement avec la carte du panslavisme telle que pouvaient la concevoir les ministres de Nicolas II; ils résultent :

a. des concessions faites à Staline à Téhéran et à Yalta pour le maintenir dans l'alliance des démocraties capitalistes;

b.de la résistance opposée par les U.S.A. à partir de 1947 à la progression du communisme vers la Grèce, l'Italie, l'Autriche, l'Allemagne occidentale.

2. Le marxisme, dont se réclament les neuf États qui le composent (U.R.S.S., Allemagne orientale, Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Roumanie, Bulgarie, Albanie, Yougoslavie), constitue leur seul point commun; la langue, le passé national et culturel, la religion, l'origine ethnique (malgré la prépondérance des Slaves) les différencient.

 

3. Mais le marxisme, érigé par Lénine en méthode de gouvernement, est assez fort pour engendrer, à partir d'une organisation de l'écono­mie et de l'État, une manière de vivre, puis une conscience com­munes, donc pour construire une civilisation commune. Encore faut-il que les disparités de niveau de vie s'effacent rapidement.

« Réponses 1.

Le Kominform est un organe d'information et de liaison des partis communistes créé en 1947, à la suite du rejet du plan Marshall par /'U.R.S.S.

et ses satellites.

Sous un nom différent et avec moins de rigueur disciplinaire, il se substitue au Komin­ tern, dissous par Staline en 1943 .

Il a siégé à Belgrade, puis à Bucarest, jusqu'en 1956, date à laquelle il a été supprimé dans un esprit d'apaisement.

Depuis cette date, l'eurocommunisme {= l'indépendance des partis communistes occidentaux à l'égal de Moscou) a beaucoup progressé.

2.

Le Comecon (Conseil d'Assistance économique mutuelle) a été fondé en janvier 1949, après la mise en marche du plan Marshall, pour organiser en commun la reconstruction économique des huit démocraties populaires (Yougoslavie non incluse).

Il assure la distribution des matières premières et favorise la spécialisa­ tion des économies nationales dans des activités complémen­ taires les unes des autres , de façon à réduire la dépendance du bloc à l'égard des tiers.

3.

Le 4 avril 1949, les U.S.A ., le Canada, la· France, le Royaume­ Uni, la Belgique, les Pays-Bas, /'Islande, le Danemark, la Nor­ vège, l'Italie, le Portugal signaient le traité de l'O .T.A.N .

(Organi­ sation du traité de l'Atlantique Nord), pacte d'assistance mutuelle implicitement dirigé contre /'U.R.S.S.; la Grèce et la Turquie y adhéraient en février 1952.

En 1954 les accords de Paris créent l'Union de l'Europe occidentale et autorisent le réarmement de /'Allemagne fédérale, qui adhère à /'O.

T.A.N.

Le 14 mai 1955, en réplique, le gouvernement soviétique et les sept autres membres du Comecon signent à Varsovie un traité d'assistance mutuelle, valable pour vingt ans, qui prévoit le groupement de leurs forces militaires sous un commandement unique : maréchal russe Koniev, puis Grechko, etc.

4.

Staline avait essayé de soumettre la Pologne à une étroite sujétion (général russe Rokossovski, ministre de la Guerre).

En 1956 , à la suite d'émeutes ouvrières à Posnan, le leader communiste national Gomulka, arrêté sur l'ordre de Staline, fut libéré et réélu premier secrétaire du parti, poste qui fait de lui le véritable chef politique de la Pologne, et le pays put cher­ cher les voies d'un socialisme national : - Le pluralisme des partis est conservé : communiste, paysan, démocrate, catho­ lique.

- L'Église catholique a gardé son influence, malgré des conflits entre le gouvernement à direction communiste et le cardinal-primat Wyszinski au sujet de /'enseignement et du groupe Caritas (prêtres de tendance communiste).

- Un important secteur privé subsiste dans le commerce et /'industrie, et la petite propriété paysanne couvre 85 % des surfaces cultivées, contre 7,5 % aux kolkhozes et 7,5 % aux fermes d'État.

- Sans cesser de s'aligner sur la politique extérieure de Moscou, 273. »

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