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LA COLOMBIE (géographie physique)

Publié le 04/11/2011

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colombie

Au nord-ouest du pays, pour atteindre le Pacifique, il faut franchir une nouvelle chaîne, d'ailleurs beaucoup plus basse, la Serrania de Baudo qui ne dépasse guère 1 500 m. La Serrania est séparée de la cordillère occidentale par un fossé drainé en sens inverse par le San Juan qui se jette dans le Pacifique et l' Atrato dont les eaux vont à la mer Caraïbe; ce fossé de l' Atrato est très bas; le seuil qui sépare les deux fleuves n'est qu'à 60 m d'altitude et il est si peu marqué qu'en période de hautes eaux, les pirogues peuvent passer d'un fleuve à l'autre.

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« Au nord du nœud de Pasto, les Andes se divisent en trois chaînes (grossièrement orientées sud sud-ouest nord nord-est, et séparées par de profonds fossés d 'effondrement où coulent de grands fleuves, le tout donnant un relief très contrasté qui rend difficiles les relations dans le sens des parallèles : c'est ainsi par exemple qu'à la latitude de Bogota, le trajet Est­ Ouest fait successivement passer par les altitudes suivantes : 500 rn en Amazonie, 3 500 rn dans la cordillère orientale, 300 rn dans la vallée du rio Magdalena, 5 125 rn au Tolima dans la cordillère médiane, 400 rn dans la vallée du Cauca , 4 260 rn en Tamana dans la cordillère occidentale, 100 rn enfin dans la vallée du San Juan .

Le littoral pacifique Au nord-ouest du pays, pour atteindre le Pacifique, il faut franchir une nouvelle chaîne, d'ailleurs beau­ coup plus basse, la Serrania de Baudo qui ne dépasse guère 1 500 m.

La Serrania est séparée de la cordillère occidentale par un fossé drainé en sens inverse par le San Juan qui se jette dans le Pacifique et l' Atrato dont les eaux vont à la mer Caraïbe; ce fossé de l' Atrato est très bas; le seuil qui sépare les deux fleuves n'est qu'à 60 rn d'altitude et il est si peu marqué qu'en période de hautes eaux, les pirogues peuvent passer d'un fleuve à l'autre .

Sur les rives occidentales de la Serrania de Baudo et au sud de l'estuaire du San Juan, s'étend une étroite plaine littorale construite avec les alluvions arrachées aux montagnes voisines; elle est soumise à un climat équatorial hyperhumide avec dans l'année quelque 300 jours de pluie et une tranche d'eau attei­ gnant de .9 à 10 rn à Buenaventura; on comprend que le littoral pacifique occupé par la forêt dense ou la mangrove à palétuviers soit encore très peu peuplé.

La montagne andine Il n'en va pas de même des régions andines propre­ ment dites qui en dépit -mais aussi à cause -de leur relief sont plus accueillantes à l'homme.

La cordillère occidentale ou cordillère du Choco est la moins élevée des grandes chaînes; sauf dans le Sud où les volcans, dont I'Azufral, dépassent 4 000 rn, et dans le Nord où elle se relève jusqu'à 3 960 rn au nœud de Paramillo, les points hauts se situent le plus souvent entre 1 600 et 3 200 rn; mais plus étroite que les autres chaînes, elie ne présente pas de surfaces calmes .à haute altitude et elle apparaît comme très escarpée.

Son rebord oriental, en particulier, est haché par les failles délimitant les fossés d'effondrement qui la séparent de la cordillère médiane; on a là une suc­ cession de petits bassins et de hautes plaines drainés par le Rio Cauca.

Le premier bassin de quelque importance, celui de Popayan, est encore à 1 700 rn d'altitude tandis que la plaine de Cali (1 000 rn) se développe sur 200 km de long et 25 km de large; entre ces plaines et ces bassins, et c'est en particulier le cas en aval du bassin de Cartago , la vallée du Cauca présente parfois l'aspect de gorges pratiquement infranchissables.

Vers l'Est, la vallée du Cauca est dominée par la cordillère médiane.

Longue de 900 km, elle est sou­ vent très élevée et se caractérise par la place qu'y tiennent les formations volcaniques.

Etroite dans le Sud, elle constitue cependant une très importante barrière puisque entre Pasto et Sonson , sur 350 km, un seul col descend- de peu d'ailleurs -au-dessous de 3 000 rn (2 980 rn); par contre, on y compte plu­ sieurs pics appelés Nevados parce que leur sommet est couvert de neiges persistantes; ce sont des volcans qui dépassent nettement 5 000 rn (Nevado de Huila (5 750 rn), Nevado de Tolima 5 620, Nevado .

de Ruiz 5 400) et souvent les roches cristallines qui forment l'ossature de la chaîne disparaissent sous des matériaux d'origine volcanique .

Vers le Nord, la cordillère médiane s'abaisse et s'élargit pour former à 2 500 rn d'altitude , le vaste plateau d'Atioquia, puis comme la cordillère de Choco, elle disparaît au niveau du 8• parallèle .

Symétrique de la vallée du Cauca, le fossé d'ef­ fondrement où coule le Magdalena s'ouvre à l'est de la cordillère médiane et il fait pénétrer les paysages de plaines très profondément au cœur de la montagne ; mais comme celle du Cauca, la vallée du Magdalena se transforme parfois en gorges où la circulation est difficile; il est vrai qu'au nord de la Dorada, il devient gênant de parler encore de vallée car la dépression a toujours de 60 à 100 km de large .

Enfin, au nord du 8• parallèle, par .

suite de la disparition de la cordillère médiane,.

les plaines du Cauca et du Magdalena se soudent en un vaste delta intérieur marécageux encombré de lacs; c'est une zone d'affaissement que colmatent peu à peu les allu­ vions apportées par les deux fleuves, puis le Magda­ lena regroupe toutes les eaux en un lit unique avant de former sur la mer Caraibe un nouveau delta mal consolidé et couvert de palétuviers.

A l'est du cours inférieur du Magdalena , se dresse la Sierra Nevada de Santa Marta qui par son style tectonique semble appartenir à l'Amérique Centrale beaucoup plus qu'au système andin.

Ce massif trian­ gulaire de 125 km de côté est fait de terrains cristal­ lins, soulevés à plusieurs reprises et atteignant encore 5 775 rn au Pic Cristobal : deux alignements de relief y présentent plusieurs sommets dépassant 5 000 rn, mais il s'agit surtout de très hautes surfaces séparées par de profondes vallées en partie approfondies par les glaciers qui aujourd'hui encore couvrent une tren­ taine de km2.

Tout à fait au Nord-Est, la presqu'île de Guajora constitue l'extrémité septentrionale de la Colombie : un noya.u cristallin montant à 870 rn et entouré de terrains sédimentaires donne un relief de petites collines peu hospitalières du fait de l'aridité de leur climat.

Enfin, dominant les dépressions du Magdalena, la troisième branche des montagnes andines, la cordillè­ re orientale s'allonge du Sud au Nord sur environ 1 200 km.

Elle constitue le système montagneux le plus étendu, mais aussi le plus accueillant; c'est un ensemble de plateaux que des mouvements orogéni-. »

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