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La conquête du feu

Publié le 22/02/2012

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Le feu, cette brusque réaction chimique qui combine le carbone à l'oxygène atmosphérique avec dégagement de gaz carbonique (CO2) n'apparaît pas communément dans la nature. Il se manifeste spontanément dans les régions volcaniques, où les écoulements de laves brûlantes et les projections de cendres mettent le feu à ce qu'ils rencontrent de combustible sur leur passage. La foudre peut également, tombant sur des bois ou des broussailles, allumer un incendie. Ces occasions sont trop rares et circonscrites dans l'espace ou dans le temps pour permettre à l'homme d'accéder au feu et d'en acquérir la maîtrise.

« consommables sans cuisson.

La « cuisine », pratique collective dans le cadre de la famille, fait son apparition.Le feu permet de durcir certains bois, et d'améliorer ainsi outillage et armement.Avec l'âge des métaux, la maîtrise du feu prend une importance technique supplémentaire. Technique et mythologie L'importance pratique du feu pour les besoins de l'homme, mais aussi son caractère redoutable, ont frappél'imagination des hommes et ouvert la voie aux mythes.

Pour les Grecs, c'est un Dieu, appartenant à la famille desTitans, Prométhée, qui aurait transmis aux hommes le feu dérobé au ciel, ce qui lui valut, pour châtiment, d'êtrecloué sur le mont Caucase, où un vautour venait lui dévorer le foie, et ceci jusqu'à sa délivrance par Hercule.La maîtrise du feu comportait une connotation magique et dans les sociétés africaines, le forgeron, homme du feu,est considéré comme plus ou moins sorcier, à la fois méprisé et redouté. Comment l'homme est-il parvenu à faire du feu ? Les populations les plus archaïques (Indiens de l'Amazonie, parexemple) produisent le feu par le frottement de deux tiges de bois, roulées entre les doigts ou avec l'aide d'unarchet ; leur échauffement enflamme des brindilles ou de la mousse séchée.

Le frottement de deux silex donne desétincelles qui doivent être immédiatement recueillies sur une matière inflammable, technique déjà plus difficile.

Avecl'usage du fer, apparaît le briquet : le frottement d'un silex contre un morceau de fer produit une étincelle quienflamme de l'amadou, substance spongieuse tirée d'un champignon.Longtemps, la production du feu reste une opération difficile, et il y a intérêt à le conserver : entretenir la flammeou la braise du foyer est une tâche sacrée, impartie aux femmes.

Le « feu » ou le « foyer » symbolise la famille...Aux usages culinaires, déjà évoqués, il faut joindre d'autres usages majeurs du feu.Pendant la nuit, le feu est source de lumière : avant sa maîtrise, la nuit (sauf clair de lune !) interrompait touteactivité.

Les gravures et peintures rupestres de l'âge des cavernes auraient été impossibles sans éclairage : laprésence de lampes à huile (ou à graisse) est attestée dès le paléolithique supérieur (vers 35000 ans avant J.-C.).Mais l'usage de lampes ou de torches peut avoir été notablement plus ancien.Le feu est aussi source de chaleur, précieuse sous les climats à hiver rude, mais le bénéfice que pouvaient en tirerles hommes fut longtemps limité : il fallait s'assembler autour du foyer, qui pouvait aussi être un moyen d'écarter laprésence des fauves.La domestication du feu a excité les imaginations : J.H.

Rosny aîné lui a consacré son oeuvre de fiction La Guerre dufeu (1911) thème repris sous le même titre par le cinéaste Jean-Jacques Annaud.. »

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