Devoir de Philosophie

La conspiration de Chalais Louis XIII neutralise ses frères

Publié le 19/09/2018

Extrait du document

louis xiii

Louis XIII entend faire front à la « conspiration de Chalais ». Après avoir manifesté sa confiance au cardinal de Richelieu en remaniant le Gouvernement, il va neutraliser ses deux demi-frères, les ducs César et Alexandre de Vendôme, puis Monsieur, son frère cadet Gaston. Après quoi, le 8 juillet, il fera arrêter le comte Henri de Chalais.

 

Le 11 mai 1626, le cardinal de Richelieu a mis en échec les instigateurs de la « conspiration de Chalais », qui ont tenté de l’éliminer. Par la suite,

à deux reprises, il a présenté sa démission. Mais Louis XIII l’a assuré de sa confiance. Le 9 juin, il a remanié le Gouvernement en y faisant entrer des hommes dévoués à son ministre : Michel de Marillac, magistrat sévère et actif, garde des Sceaux ; Antoine de Coëffier de Ruzé, marquis d’Effiat, surintendant des Finances

louis xiii

« rendent aussitôt leurs devoirs à Louis XIII, l'assurent de leur inébranlable fidélité .

Le roi les reçoit avec une grande courtoi­ sie et lance un « Mon frère, j 'étais en impatience de vous voir! » Les jours suivants , mille soins leur sont prodigués .

Mais le 13 juin, à trois heures du matin, il charge les capitai­ nes du Hallier et Mauny de se saisir de ses demi-frères .

Cé­ sar, qui est déchu de ses fonc- MONSIEUR ENFIN MARIÉ C'est le 2 août 1626 que Marie de Bourbon­ Montpensier arrive à Nantes.

Le comte Henri de Chalais arrêté et la conspiration démasquée, Monsieur ne peut plus refuser le mariage .

Louis XIII convoque le Conseil et là apprend à son frère qu'il lui donne le duché d'Orléans en apanage , ainsi qu'une forte pension.

Le roi désire alors obtenir un oui clair et net en faveur du mariage : après quelques balbutiements, et sur l'insistance de son aîné, Monsieur finit par donner sa parole loyalement , sans aucune réserve.

Le soir même, la reine Anne d'Autriche et la duchesse Marie de Chevreuse essaient encore en vainement de le faire changer d'avis, allant jusqu 'à se mettre « à genoux devant moi pour me prier de n'épouser point mademoiselle de Montpensier », racontera le prince plus tard.

Mais, le 5 août, le contrat de mariage est signé, ies fiançailles célébrées, et dès le lendemain, dans le cabinet du roi au château de Nantes, les époux sont unis par le cardinal de Richelieu en personne.

Moins d'un an plus tard, Marie de Bourbon­ Montpensier mourra en couches.

Et l'on reparlera bientôt du mariage de Monsieur! tions de gouverneur de Bre­ tagne, et Alexandre de Vendô­ me sont incarcérés à Amboise jusqu ' en septembre , puis à Vincennes .

Pour sauver leur tê­ te, ils acceptent de révéler tout ce qu 'ils savent sur la conspira­ tion de Chalais , la conjuration qui menace Louis XIII et Riche­ lieu .

Mais cela ne leur épargne pas la prison : le Grand Prieur y mourra en 16 2 9, et Cé sar n'en sortira qu ' après la journée des Dupes , en novembre 1630.

L.:arrestation des Vend ô me est un coup dur pour les conspira­ teurs et frappe la Cour de stu ­ peur .

Le 27 juin , Loui s XIII et Richelieu quittent Blois et le 3 ] juillet arrivent à Nantes .

Le roi "" y préside les états de Bretagne et le cardinal propose que la charge de gouverneur de Bre­ tagne, qui vient d'être retirée à César de Vendôme , soit con ­ fiée à un bon serviteur de l'État : le maréchal de Thémines .

Où lon reparle de Chalais Cette affaire réglée, Louis XIII envisage de presser le mariage de Monsieur, son frère cadet Gaston , avec Marie de Bour­ bon-Montpensier.

Mais le parti de l'aversion au mariage n'a pas désarmé , en particulier l'un de ses membres les plus détermi­ nés , la duchesse Marie de Che­ vreuse, qui s'emploie à faire pression sur Monsieur par le truchement de Gaston Henri de Talleyrand , comte de Cha­ lais, qui rend quotidiennement visite au frère du roi.

Car Cha­ lais, amoureux fou de la du­ chesse, a replongé dans le complot , qu'il avait pourtant d'abord dénoncé à Richelieu .

li presse Monsieur de fuir et de se mettre à la tête d'un parti ; affirme que les ducs de Lon­ gueville et de Nevers, le comte de Champagne et le duc de Piémont sont prêts à fomenter une révolte .

Lorsque le prince Gaston refuse de nouveau le ift!mED ITIONS Wll ATLAS mariage, le cardinal soupçonne immédiatement Chalais d' être à l'origine de ce retournement.

Soumis à un interrogatoire, celui-ci assure le prélat de son dévouement, mais s' emmêle dans des ex plications peu con­ vaincantes .

li se trouve bientôt dans une position fort délicate .

Avec Monsieur , dont la situa­ tion n 'e st guère plus brillante, il s'entend pour prendre la fuite .

Mais ils perdent beau­ coup de temps à préparer leur départ de la Cour , qu'ils fixent au 9 juillet.

Entre-temps, Roger de Gramont, comte de Louvi ­ gny, brouillé avec Chalais alors « qu'il vivait avec lui comme son frère et lui avait rendu tous les services inimaginables », rapporte le chroniqueur Gé­ déon Tallemant des Réaux, dé­ nonce son ami au roi.

Le 8 juil­ let , au lever du jour, le comte de Chalais est arrêté et mis au secret au château de Nantes.

Il est aussi trop tard pour Mon­ sieur, qu i songeait à fuir seul : les routes sont désormais fer­ mées et surveillées .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles