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La Contre-Réforme en France

Publié le 27/02/2008

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Contre-Réforme ou Réforme catholique? Au XVIe siècle, la Réforme protestante met en danger les structures et l'esprit de l'Eglise traditionnelle. Le mouvement est largement européen et se laisse malaisément enfermer dans un cadre national. Cependant, du fait de l'imbrication, au XVIe siècle, des questions religieuses et politiques, la spécificité française existe. D'autre part, les historiens, depuis une vingtaine d'années, se sont plu à insister sur le côté positif de l'action catholique entreprise par la papauté et le concile de Trente; ils ont délaissé l'expression traditionnelle «Contre-Réforme». Cependant, si «Réforme catholique» exprime une réaction positive, l'expression «Contre-Réforme» exprime l'aspect offensif du même mouvement, un effort pour regagner les positions perdues. En France, ce dernier aspect se traduit par les guerres de religion qui aboutissent à des solutions originales.

« Réforme et Contre-Réforme (1517 - 1550) L'Église catholique a traversé de nombreux problèmes au cours du Moyen Age.

La diffusion nouvelle des idées enEurope du fait de la création des universités et les abus du clergé romain vont alimenter au cours du XIVe siècle uneréflexion contre la toute-puissance de Rome.

Guillaume d'Ockham, puis Wyclif et Jan Hus sont les précurseurs de lacontestation de la toute-puissance de Rome.

De plus, les papes n'apparaissent plus comme les bergers du troupeau,tant leur rôle politique est important.

Le grand schisme provoque également une rupture et nombre de clercss'interrogent sur l'infaillibilité pontificale.

L'échec des conciles comme solution de remplacement n'offre pas denouvelles solutions.

Dans les dernières années du XVe siècle, le faste que déploie l'Église de Rome accélère lacontestation.

De plus, les idées humanistes modifient la vision que les lettrés se font de la place de l'homme.

Lacontestation du pouvoir des papes se fait de plus en plus forte.

Le prédicateur italien Savonarole mène ainsi unecampagne contre la politique papale et s'oppose aux princes de Florence.

Dans les premières années du XVIe siècle,les papes apparaissent plus comme des princes temporels que comme les chefs de la chrétienté.

Le coût del'embellissement de Rome et des guerres d'Italie entraîne l'augmentation des demandes monétaires du pape.

Denouvelles campagnes sont lancées dans les royaumes Ces campagnes choquent profondément un moine allemand deWittenberg, Luther.

Théologien, il a, dans les années 1510, réfléchi sur la place de Dieu et sur la manière dont la foidoit être dispensée.

Il aboutit à des conclusions proche de celle de Wyclif.

Luther, dans ses 95 thèses diffusées en1517, estime que seule la foi sauve l'homme, et non pas les actions.

Le réformateur va plus loin en prêchant enfaveur du sacerdoce universel.

La hiérarchie ecclésiastique ne peut avoir l'exclusivité du prêche.

Enfin, il réduit lenombre de sacrements, estimant que certains sont superflus.

Ces positions vont à l'encontre de la position de Rome.Sommé de se rétracter, il refuse.

Luther obtient la protection de certains princes allemands.

Il est ainsi soustrait àla justice pontificale et peut diffuser ses idées au début des années 1520.

Elles trouvent un large écho en Allemagneet dans le reste de l'Europe.

Un bon nombre d'anciens prêtres et des humanistes rejoignent sa Réforme.

Le peupleaccueille également avec faveur les idées réformées.

Entre 1520 et 1530, les Réformés luthériens s'organisent.

Leursidées se diffusent essentiellement dans l'Allemagne du Nord, mais touchent également l'Alsace, la Suisse et laFrance.

La protection de certains princes permet d'assurer aux Réformés une assise politique et une protectionessentielle.

D'ailleurs, Luther appuie les princes, notamment lors des révoltes paysannes qui frappent l'Allemagnedans les années 1524 à 1526.

L'impact de la Réforme est énorme.

Mais la réflexion théologique se poursuit avecd'autres réformateurs, comme le Français Guillaume Farel qui impose la Réforme à Neuchâtel et Zwingli, leréformateur de Zurich.

La Réforme connaît une nouvelle évolution avec Calvin.

Reprenant les idées de Luther, ildéveloppe une autre idée sur l'eucharistie et sur la prédestination.

La Réforme calviniste gagne la Suisse, la Franceet l'Écosse.

Face à ces courants, l'Église catholique réagit par la condamnation et s'appuie sur les États etnotamment sur l'empire.

Mais Charles Quint doit finalement composer avec les princes réformés et accepter lemaintien de la Réforme luthérienne dans certains États allemands.

Pour Rome, il faut donc trouver une autre voie.Mais il faut attendre Paul III pour que le concile de Trente, chargé de réaffirmer la foi catholique et de réformer lesstatuts de l'Église, se réunisse.

La Contre-Réforme va s'appuyer sur les travaux du concile et sur les jésuites.. »

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