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La « crise de 1929 » ne fut pas seulement une crise économique. Justifiez-le.

Publié le 17/01/2022

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 analyse du sujet
 
 • Sujet de type C, moins difficile qu'il ne paraît de prime abord. L'intitulé de l'énoncé masque un peu le véritable sujet. Il s'agit d'étudier les conséquences de la crise économique sur l'organisation politique et sociale, les valeurs et l'équilibre international du Monde dans les années trente. L'évolution économique, et encore moins la crise économique elle-même, ne font pas partie du sujet.
 
 • L'U.R.S.S. est, en grande partie, à l'écart de cette crise (sauf pour ses conséquences diplomatiques). L'Italie fasciste est, elle, touchée économiquement, mais ses difficultés ne remettent pas en cause un régime installé depuis 10 ans. L'analyse portera donc avant tout sur la crise des démocraties et l'évolution des relations internationales.
  

« II.

L'ébranlement politique 1.

La montée des violences • Des mouvements extrémistes.

Groupes para-militaires.

S.A., Croix de Feu, Rexistes belges, Phalange espagnole,etc. • La multiplication des violences.

6 février en France.

Vétérans de la « Bonus Army » dispersés par l'armée àWashington.

Incendie du Reichstag.

Assassinat de Dollfuss en Autriche.

Les occupations d'usines au moment duFront populaire sont également des actes de violence (illégalité). 2.

Le triomphe de l'autorité • Des dictatures.

Mussolini fait école.

Hitler. • Des régimes « forts ».

Le plus souvent influence prépondérante des militaires : « Régime des colonels » enPologne.

Franquisme en Espagne.

Clans militaires au Japon.

La plupart des monarchies d'Europe orientale se «durcissent ». 3.

Une nouvelle orientation des démocraties Résistant aux tentations des solutions « radicales », les pays de tradition démocratique connaissent cependant desévolutions politiques importantes. • Le renforcement de l'exécutif.

Cas de Roosevelt aux États-Unis (cf.

son conflit avec la Cour Suprême).

En France,Tardieu œuvre, mais en vain, pour un renforcement de l'exécutif ; en 1937, certains poussent Blum à demander lespleins pouvoirs en matière financière. • De nouvelles majorités.

Souvent union des partis de Gauche : Front Populaire, Frente Popular.

Mais, en Angleterre,gouvernement d'Union Nationale qui remplace le dualisme traditionnel. III.

Les bruits de bottes 1.

L'agressivité des uns Certaines nations se définissent comme « supérieures ».

Niant le principe d'égalité des peuples affirmé en 1919, elless'estiment en « droit » de mettre la main sur des sources de matières premières, des marchés ou de conquérir desterritoires de pays « inférieurs » : notion d'espace vital. • Les agressions japonaises contre la Chine.

Protectorat sur la Mandchourie.

Guerre sino-japonaise. • L'agression italienne et l'annexion de l'Ethiopie. • Les agressions hitlériennes.

Tchécoslovaquie.

Pologne. 2.

L'égoïsme prudent des autres Les puissances occidentales craignent avant tout d'être entraînées dans une nouvelle guerre. • Des neutralités hautement proclamées.

Beaucoup de petits pays espèrent ainsi éviter « l'orage ».

Les Etats-Unisrenforcent leur isolationnisme.

Lois de Neutralité : embargo sur les armes à destination de tout pays belligérant(1935-1937).

Mais « discours de la Quarantaine » de Roosevelt (1937) : il met les Américains en garde contre lesdictatures ; et loi « Cash and Carry », en 1939 : droit d'exporter des armes si elles sont payées comptant ettransportées par les acheteurs. • « L'esprit de Munich ».

De grandes puissances (comme la France et l'Angleterre), au mépris des principes du droitinternational qu'elles prétendent défendre et des traités signés, abandonnent d'autres États à leur sort.Condamnation seulement « morale », par la S.D.N., des agressions japonaises et italiennes.

Non intervention enEspagne.

Munich.

Etc... Conclusion En 1939, la crise n'est pas encore résolue, et surtout le monde est loin d'avoir retrouvé une stabilité. • Le capitalisme a survécu.

Mais il est transformé par l'intervention de l'État : néo-capitalisme. • La carte des régimes politiques s'est modifiée.

La démocratie a pu se maintenir mais seulement dans les pays oùson implantation est déjà ancienne.

Etrangement, aucun pays n'a, malgré la crise, accompli une révolution. »

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