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LA CROISSANCE URBAINE

Publié le 27/02/2008

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Les villes gallo-romaines — dont certaines, comme Lyon, Autun, Arles, semblent avoir compté jusqu'à 20 000 habitants — furent ravagées par les invasions barbares et ne se reconstituèrent que très lentement. En 1190, sous le règne de Philippe Auguste, Paris, dont la surface était de quelques dizaines d'hectares, comptait 25 000 habitants, moins que Toulouse ou Rouen. Mais, cent ans plus tard, elle en avait 60 000 et, en 1356, avec 200 000, elle était de loin la cité la plus peuplée du royaume. Sous l'effet du développement du commerce et de l'artisanat, des mouvements d'émancipation des cités, de l'insécurité régnant dans les campagnes pendant les guerres, on peut dire que le pourcentage de la population rurale commence à diminuer dès le siècle. Certes, au XVIIIe siècle, les villes ne groupaient encore que 13 % de la population française, mais contre 5 ou 6 % quatre siècles auparavant. En 1760, Paris comptait quelque 500 000 habitants, Lyon, 120 000, Marseille, 90 000, Lille, 58 000, Bordeaux, 70 000, Strasbourg, 40 000. Quarante ans plus tard, toutefois, la France n'avait encore que 60 villes de plus de 10 000 habitants.

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