Devoir de Philosophie

La déclaration de Pillnitz

Publié le 04/07/2012

Extrait du document

1791 

02 mars : Loi d'Allarde abolisant les maîtrises et les jurandes

10 mars : Pie VI condamne la Constitution civile du clergé dans sa bulle "Quod aliquantum"

14 juin : Loi Le Chapelier interdisant les "coalitions ouvrières"

20-21 juin : Fuite du roi à Varennes

17 jullet : La garde nationale parisienne tire sur les manifestants du Champ-de-Mars

27 aout : Déclaration de Pillnitz par laquelle l'empereur et le roi de Prusse appellent les souverains d'Europe à réagir face à la Révolution

01 septembre : Première séance de l'Assemblée nationale législative

« MARIE-ANTOINETTE ABANDONNÉE PAR SON FRÈRE Deuxième fils de François 1 ..

et de Marie~Thérèse, Léopold Il succède à son frère Joseph Il à la tête de l'Empire en 1790.

Lors de la Révolution, et bien qu'il soit le frère de Marie~Antoinètte, il garde ses distances.

Contrairement à Joseph, qui était très proche de sa sœur -il était venu en grand secret expliquer à Louis XVI comment s'y prendre pour consommer son mariage et avoir des enfants ! -, Léopold connaît assez peu Marie~Antolnette, qui a quitté la Cour d'Autriche très jeune.

Malgré les lettres pressantes de la reine de France, il se contente de lui conseiller d'attendre « des circonstances meilleures », plus préoccupé qu'il est par les difficultés Intérieures que connaissent alors ses États que par le sort, fût~il tragique, d'une quasi~inconnue, qui plus est souveraine d'une nation rivale.

laire, l'Empereur hésite à pren~ dre parti et conseille à sa sœur la prudence .

Léopold Il s'inquiète néan~ moins des conséquences de l'échec de la fuite à Varennes et de l'attitude des Montagnards qui, à l'Assemblée, réclament la destitution du roi et la procla~ mation immédiate de la Répu~ blique .

Seuls les Feuillants semblent encore favorables au maintien de la monarchie.

Dans leur ensemble, les mo~ narques européens sont parta~ gés sur l' attitude à adopter à l'égard de la France .

La plupart rechignent à se lancer dans une guerre .

Léopold Il se préoccu~ ~ pe surtout de placer judicieu- & sement ses pions en Pologne .

~ Malgré le soutien du roi de o 0 Prusse, Frédéric-Guillaume II, €.

de la Suède et de la Russie, qui se disent prêts à s'associer à une éventuelle intervention, il répugne à agir .

L:Angleterre, elle, se réjouit de l'affaiblisse~ ment d'une nation rivale.

L:Es­ pagne et la Sardaigne obser­ vent la situation de loin .

Cha­ cun fait ainsi passer ses pro­ pres intérêts avant le sauve ~ tage de la monarchie française.

Un mol avertissement Le 21 août 1971 , Léopold Il reçoit Frédéric-Guillaume dans sa résidence d'été de Pillnitz, petite cité de Saxe située sur l'Elbe près de Dresde .

Rassu~ rés par l'attitude modérée des Feuillants, ils décident pour l'heure de ne pas intervenir mais cosignent un manifeste, avertissement de pure forme adressé à l 'Europe entière et destiné à intimider les révolu­ tionnaires .

Ils y affirment leur volonté de « mettre le roi de France en état d'affermir les bases d'un gouvernement mo­ narchique » et se disent être prêts à « agir promptement, d 'un mutuel accord, avec les forces nécessaires pour obtenir le but proposé en commun ».

Mais à condition que les autres souverains d'Europe se joi- ~E DIT IONS .:. ATLAS gnent à eux . ..

Cette restriction n 'est rien d'autre qu'une déro­ bade .

Nombre de puissances ayant fait savoir qu'elles ne comptaient pas se mêler des affaires intérieures françaises, l'espoir d'une intervention reste illusoire .

En France, la déclaration de Pillnitz fait l'effet d'une bombe .

Elle est la première marque officielle de soutien au roi et à la reine depuis le début des événements .

Les émigrés, bien que furieux devant l'attitude ti­ morée des signataires, ont l'ha­ bileté de présenter le manifes­ te comme un ultimatum à la France .

A Paris, la déclaration est ressentie comme une pro­ vocation .

Malgré son extrême prudence, elle a pour consé­ quence de faire redoubler l'ar~ deur des patriotes .

Elle attise la haine à l'égard de la monar­ chie et surtout de la reine, bap­ tisée « l'Autrichienne ».

L:opi ­ nion réagit vigoureusement contre les velléités d'ingérence des puissances et attise les rancœurs contre l'étranger.

,.: 9 ~ ..; "' u 0: e ~ ~ ~ ~ !;(. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles