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La définition du fascisme par Benito Mussolini

Publié le 21/08/2012

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« L’importance primordiale de l’éducation « (.16-17) va effectivement être au soin du régime. L’étude des sciences humaines est au centre du système éducatif. Mussolini présente même que la disposition législative du 1er octobre 1923 disant que « le fondement et le couronnement de l’instruction primaire est l’enseignement de la doctrine chrétienne selon la forme reçue dans la tradition catholique « comme la « plus fasciste des réformes entreprises «. De janvier 1925 à juillet 1928, l’Instruction publique est confiée à Pietro Fedele. Celui-ci souhaite « fasciner la jeunesse « en améliorant sa compréhension du fascisme. Il déclare : « le gouvernement exige que toute l’école, à tous les degrés, dans tout son enseignement, éduque la jeunesse italienne à comprendre le fascisme et à vivre dans le climat historique crée par la révolution italienne «. Mussolini parle de « la grande valeur de la tradition dans les mémoires, dans la langues « (l.21) etc. L’accent de l’éducation est donc porté sur la foi, la discipline, le refus de l’intellectualisme et du radicalisme « bourgeois «.    Coté symbole, on abandonne le titre d’Instruction publique pour celui d’Éducation Nationale, plus fasciste, et on instaure un serment, préparé par Giovanni Gentile, au roi et au régime fasciste : « je jure d’être fidèle au roi, à ses successeurs, au régime fasciste, d’observer loyalement le Statut et les autres lois de l’État, d’exercer mon métier d’enseignant et de remplir tous mes devoirs académiques avec le but de former des citoyens efficaces, probes, dévoués à la patrie et au régime fasciste. Je jure que je n’appartiens pas et n’appartiendrai pas à des associations ou partis dont l’activité ne se concilierait pas avec les devoirs de ma charge. «.

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« Les fascistes et Mussolini reprennent cette représentation de l’État.

« L’homme du fascisme est un individu qui est nation et patrie » (l.6-7).

D’ailleurs l’encadrementde cet homme le pousse dans cette logique qu’en « dehors de l’État, pas d’individu » (l.33).

Cependant, ils révoquent cette distinction entre État spirituel et Étathistorique.

Il l’exprime par ces mots : « le fascisme est une conception historique selon laquelle l’homme n’est ce qu’il est que dans l’exacte mesure du processusspirituel auquel il concourt dans le cadre du groupe familial et sociale, dans celui de la nation et de l’histoire que contribuent à forger tous les peuples.

» (l.18 à 20).Ainsi l’État fasciste est un État spirituel, Mussolini emploie d’ailleurs ce terme à six reprises.

Mais il est également historique car « hors de l’histoire, l’homme n’estrien » (l.22). En conséquence, l’idéal et la réalité sont tous deux confondus dans la doctrine fasciste empêchant alors toute critique.

C’est pourquoi le totalitarisme et lenationalisme s’en trouvent fortement exacerber. B- Une opposition forte face à leurs adversaires politiques Dans le cheminement de la mise en place d’un régime de masse, le fascisme essaie de s’extraire du passé en agissant à l’inverse des opposants dit classiques de l’Étatlibéral.

Le fascisme a la main lourde contre tout type d’opposition politique. Définissons tout d’abord les deux ennemis cités dans le texte, c'est-à-dire le libéralisme et le socialisme. Libéralisme est une idéologie politique qui s'est développée dans le cadre général de la philosophie des Lumières.

Le libéralisme économique (capitalisme) considèreque la recherche du profit et de l'intérêt personnel constitue le moteur du progrès et qu’il doit s'accompagner de libertés fondamentales.

Le libéralisme politique, lui,désigne un régime fondé sur la pluralité des partis politiques, sur la liberté des citoyens de choisir leurs dirigeants et sur la conception d'un État capable d'arbitrer lesconflits.

L'intérêt général s'exprime essentiellement par le vote dans le cadre d'élections libres.

Selon cette conception, le rôle de l'État doit être limité.

La compétition(en fonction des intérêts) constitue le meilleur moteur du développement d'une société.

Le socialisme quand à lui est un terme qui désigne une idéologie de gaucheproposant la collectivisation des moyens de production.

Il repose sur un État interventionniste : régulation, nationalisation et protectionnisme.

Celui-ci permet unedistribution d’avantage égalitaire que celui du marché.

Le socialisme est en opposition au libéralisme axé sur les libertés individuelles en lien avec la propriété.

Dansla tradition marxiste, il constitue une phase de transition vers le communisme.

Dans le socialisme, la propriété publique est assumée par l'État.

Dans le communisme,l'État est aboli et l'activité économique est gérée par la communauté elle-même.

Le libéralisme s'oppose au socialisme qui donne à l'État une place prépondérantemais tous deux vont également s’opposé au fascisme. Le premier point d’opposition que l’on peut étudier est la « Conception de l’État : Anti-individualiste » (l.25) qui est l’abnégation de l’individu dans le collectif.

Horsau contraire d’un état libéral, l’État fasciste n’est pas limité par les droits individuels car « le fascisme est pour l’unique liberté sérieusement définie : la liberté del’État et de l’individu dans l’État » (l.28-29).

Le socialisme est en accord avec une conception de l’État anti-individualiste mais la comparaison s’arrête ici puisqu’aucontraire des socialistes, les fascistes rejettent violemment : « la lutte des classes et ignore l’unité de l’État qui fond les classes sociales dans une seule réalitééconomique et morale » (l.

34-36).

Pour Mussolini, « les individus constituent des classes selon leurs intérêts » (l.37) ce qu’il refuse entièrement.

Il nie ainsi la réalitédes conflits d’intérêts.

De plus, le socialisme affirme que l’individu isolé n’existe pas et que la société est première par rapport à l’individu.

Le fascisme ne le voit pasdans une société mais dans l’État. Dans un deuxième point, on peut s’attarder sur le rôle de l’État dans la société.

Pour le libéralisme et le socialisme les choses sont claires.

L’un souhaite la non-intervention et le second un interventionnisme massif.

En Italie, le dirigisme se développe dès 1927 notamment dans le domaine agricole et plus particulièrementdans la « bataille » du blé (1925-1933).

Cela permet d’augmenter les rendements de près de 50%.

Il y a également une véritable politique volontariste dans la miseen valeur des terres avec l’irrigation ou l’assèchement des marais par exemple.

L’État interventionniste se lance pareillement dans l’industrie avec des programmesde grands travaux (électrification, autoroutes, etc…).

L’Institut pour la reconstruction (IRI) s’emploie à racheter les entreprises en difficulté suite à la crise mondiale,ca va être le cas plus tard de Finsider pour l’acier, Finmare pour la navigation, etc… Mais au contraire du modèle socialiste, l’État ne prend part que dans 20% desactions de l’entreprise.

On peut cependant rapprocher la critique du libéralisme politique des socialistes à celle des fascistes car comme le Duce l’écrit : « lelibéralisme niait l’État au profit de l’individu » (l.27). Néanmoins, sur le plan social, les bénéficiaires sont surtout les chefs d’entreprise qui ont pu imposer leurs conditions aux salariés.

De plus, le contrôle économique etpolitique amène à consolider les grandes prérogatives économiques et à encourager l’élitisme. La doctrine fasciste ne laisse pas la place aux opposants, elle doit faire consensus.

Mussolini l’affirme lui-même aux lignes 48 et 49 en disant que le fascisme « exigeune discipline, une autorité dominant les esprits pour y régner sans conteste.

» C’est pourquoi le système répressif est à la base même du régime fasciste.

L’oppositionest muselée ou décapitée.

La police politique italienne (OVRA) traque les opposants et notamment les communistes qui sont envoyés en résidence surveillé ou surdes iles perdues : ce sont les confinati.

D’autres sont emprisonnés comme le leader communiste Antonio Gramsci, qui n’y survivra pas.

D’autre enfin préfèrent l’exil(ce sont les fuorusciti) mais sont parfois rattrapés.

Bien que le fascisme se veut la doctrine de l’ordre et « exige une discipline » (l.

48), celui-ci permet au nom del’État un retour à la violence et une absence d’état de droit.

Malgré l’identification de l’individu à l’État, on est prêt à sacrifier tous les individus afin de sauvegarderl’État.

Les résultats économiques et la propagande, eux, ont su mobiliser la population autour du régime et de leur chef, Mussolini.

Il incarne d’ailleurs la «conception spiritualiste » (l.10) du régime de part son titre le Duce (le guide) et par le culte de sa personnalité qu’il met en place.

Néanmoins cette mobilisation estfragile et ne peut se prolonger que par l’état de tension permanente.

C’est pourquoi le système de persécution des opposants et des ennemis de la nation est sivigoureux.

Le Duce est en quelque sorte confronté à un dilemme : laisser le régime se libéraliser et retourner sur une voie ancienne ou radicaliser le fascisme pourbriser l’hégémonie des anciennes élites.

Il choisit alors le renforcement de ce pouvoir, du culte de sa personnalité, un encadrement plus important de la population,etc., inscrivant donc son régime dans un processus totalitaire. Dès lors et comme Mussolini le dit lui-même, « le fascisme n’est pas seulement le créateur des lois et le fondement des institutions.

Il est aussi l’éducateur et lepromoteur de la vie spirituelle » (l.46-47).

C’est pourquoi il met la société sous contrôle.. »

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