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LA DÉTENTE (1962-1975): Des accords politiques ?

Publié le 27/02/2008

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La crise des fusées a prouvé aux deux super-puissances que, malgré le « dégel », une guerre nucléaire qui entraînerait Inéluctablement leur destruction réciproque pouvait être déclenchée à la suite d'un malentendu ou d'une simple erreur d'appréciation sur la détermination adverse. Conscients du danger, les super-grands sont donc condamnés à « institutionnaliser » en quelque sorte le « dégel » de leurs relations et à le transformer en une véritable détente. La détente entre les Grands ouvre de nouvelles perspectives aux « petits ». La relative sécurité dont ils jouissent désormais ravive leur souci d'indépendance. Un monde multipolaire s'esquisse alors.

« - Les Occidentaux n'interviennent pas lors des crises qui affectent les pays de l'Est.- La doctrine Johnson, « Pas de second Cuba en Amérique latine », est appliquée sans que les Soviétiquesréagissent.

Il en est ainsi lors de l'intervention des marines US à Saint Domingue, en 1965, lors de la participationdes « rangers » américains dans les diverses luttes anti-guérillas, notamment en Bolivie (où Che Guevara est abattuen 1967) ou lors du renversement d'Allende par Pinochet avec l'appui de la CIA, en 1973. Des interventions parallèles au Proche-Orient Malgré la complexité des problèmes locaux et régionaux qu'ils sont loin de maîtriser complètement, les Grandsinterviennent pour que, quelqu'il soit, le sort des armes n'entraîne pas l'écrasement complet de leurs protégésrespectifs :— En 1967, lors de la « guerre des 6 jours » les Israéliens qui ont vaincu les armées arabes, doivent s'arrêter, maisaprès avoir conquis le Sinaï, la Cisjordanie et le plateau du Golan.— En 1973, les États-Unis alimentent en armes les Israéliens après leur défaite initiale dans le Sinaî.

Mais lespressions des deux Grands les oblige à arrêter leur contre-offensive alors que leur armée n'est qu'à 100 km du Caire. Des accords de désarmement La limitation des expériences nucléaires (1963) L'arrêt des expériences nucléaires dans l'atmosphère, dans l'espace extra-atmosphérique et sous les mers.

Mais lesexpériences souterraines restent autorisées à puissance réduite. La dénucléarisation de l'espace Le traité de 1967 interdit la mise en orbite d'armes nucléaires. Le traité de non-prolifération nucléaire (1968) — Il interdit aux puissances signataires de livrer secrets ou matériels qui permettraient à une autre puissance de sedoter d'un armement nucléaire. — Le traité est contresigné par une soixantaine de pays qui renoncent officiellement à s'en procurer ou à chercher àles produire. — Mais d'autres puissances restent décidées à se doter d'un armement nucléaire et refusent d'adhérer au traité.C'est le cas, entre autres de la France, de la Chine ou de l'Inde.

La France, toutefois, s'engage à ne pas fournir àd'autres pays du matériel qui pourrait servir à la mise au point de ce type d'armes. Les accords SALT (Stratégie Arms Limitation Talks) — Les accords SALT 1, signés à Moscou en 1972, limitent les stocks respectifs de fusées stratégiques offensives etd'ogives nucléaires des deux super-puissances.

Le nombre de fusées défensives ou ABM est également limité.

Lafabrication et le stockage des armes bactériologiques sont interdits.

Mais ces accords ne concernent pas les armeschimiques.

- Les accords SALT 2, de 1979, prévoient une nouvelle limitation.

Mais ils ne sont pas ratifiés par leSénat américain en liaison de la dégradation de la détente. Des accords économiques Des échanges commerciaux — La législation concernant l'exportation de produits et d'équipements pouvant avoir une valeur stratégique, jusque-là très restrictive dans le cadre du « Cocom », est assouplie. — Des usines « clés en mains » sont montées en URSS par des entreprises occidentales (cf Renault et Fiat, parexemple). — Des céréales sont livrées en quantités importantes à l'URSS par les États-Unis. — Des crédits sont accordés par les Occidentaux aux pays de l'Est, notamment à la Pologne. La guerre du Vietnam : un accroc dans la détente L'intervention américaine : « Apocalypse now » - Dès 1961, Kennedy décide l'envoi de « conseillers » américains au Sud-Vietnam pour instruire lajeune armée sud-vietnamienne en lutte contre les Vietcongs.

C'est une conséquence de la «théorie des dominos ».— L'engagement américain se développe sous Johnson : 500 000 « boys » et un immense matérielsont envoyés au Vietnam.

La plus grande puissance militaire du monde est pourtant mise en échecpar la guérilla appuyée par le Nord-Vietnam et ravitaillée par la « piste Ho Chi Minh » qui traverse leLaos et le Cambodge.- Johnson ordonne de bombarder le Nord-Vietnam pour le « dissuader » d'aider le Vietcong (à partir. »

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