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La duchesse de Chevreuse une incorrigible intrigante

Publié le 25/08/2013

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Après une existence partagée entre les aventures amoureuses, les intrigues et les complots, la duchesse de Chevreuse se retire au printemps 1674 à la Maison rouge, l'ancien prieuré bénédictin de Saint-Fiacre qui a été abandonné par les moines. C'est dans cette retraite campagnarde, près de Chelles, qu'elle finit ses jours solitaire et qu'elle meurt le 12 août 1679, à l'âge de quelque soixante-dix-neuf ans. Conformément à ses dernières volontés, elle est enterrée avec la plus grande discrétion. « L'humilité ayant fait mourir depuis longtemps dans son coeur toute la grandeur du siècle, elle défendit que l'on fît revivre à sa mort la moindre marque de cette grandeur qu'elle voulut ensevelir sous la simplicité de cette tombe «, souligne son épitaphe, aujourd'hui conservée au château de Dampierre, près de Rambouillet.

« HUMILITÉ ET SIMPLICITÉ Après une existence partagée entre les aventures amoureuses, les intrigues et les complots, la duchesse de Chevreuse se retire au printemps 167 4 à la Maison rouge , l'ancien prieuré bénédictin de Saint -Fiacre qui a été abandonné par les moines.

C 'est dans cette retraite campagnarde , près de Chelles, qu 'elle finit ses jours solitaire et qu 'elle meurt le 12 août 1679 , à l'âge de quelque soixante-dix-neuf ans.

Conformément à ses dernières volontés, elle est enterrée avec la plus grande discrétion.

« L'humilité ayant fait mourir depuis longtemps dans son cœur toute la grandeur du siècle, elle défendit que l'on fît revivre à sa moi:t la moindre marque de cette grandeur qu 'elle voulut ensevelir sous la simplicité de cette tombe », souligne son épitaphe, aujourd 'hui conservée au château de Dampierre, près de Rambouillet.

vers son amant du moment, Claude de Lorraine, prince de Joinville et duc de Chevreuse, à qui elle propose tout bonne­ ment de l'épouser! Interloqué , le duc accepte cependant ; et c'est sans le consentement du roi que le mariage est célébré le 19 avril 1622 .

Dorénavant membre d'une famille princiè­ re, la duchesse de Chevreuse revient la tête haute à la Cour, même si c'est la guerre entre le roi et elle.

En 1625 , désirant assurer sa domination sur Anne d'Autriche pour influer sur la politique, elle imagine avec son amant anglais le comte de Holland de jeter la reine dans les bras du duc de Buckingham, manquant ainsi de la déshonorer et rendant Louis XIII furieux.

Peu après, l'annonce du maria­ ge de Gaston , frère du roi, avec mademoiselle de Montpensier lance le « parti de l'aversion au mariage», qui, sous la houlette de madame de Chevreuse , réunit les Condé, les Soissons , les Montmorency, les Nevers.

Une occasion pour les grands de réclamer de nouvelles pré­ bendes et de s'opposer à la politique du cardinal de Riche­ lieu.

En 1626, la duchesse est compromise dans la conspira­ tion de Chalais .

Elle est sauvée par son appartenance à la Mai- son de Lorraine, mais, après son interrogatoire, Richelieu l'exile dans sa province.

Anne d'Autriche est abattue à l'idée de perdre sa meilleure amie ; Louis XIII est soulagé de voir partir celle que le cardinal de Retz qualifie de « dame du royaume la plus convaincue de factions ».

«O n di t qu' elle br o ui lle bien » En Lorraine , Marie de Che­ vreuse se distrait en séduisant le jeune duc Charles IV.

Deux EDITI ONS ATLAS ans plus tard, après un bref retour à la Cour, Louis XIII la fait reléguer en résidence sur­ veillée en Touraine .

De sa pro­ vince elle noue des intrigues épistolaires, rêve de coaliser l'Europe contre le roi, soutient les amitiés espagnoles de la reine .

En 16 3 7, elle doit fuir la France, à cheval et déguisée en homme , pour chercher asile en Espagne, puis en Angleterre.

En 1643, le prince de Marcillac plaide pour son retour à la Cour.

Anne d'Autriche, de­ venue régente, répond qu'elle n'a «plus de goût pour les amusements qui avaient fait leur liaison dans leur jeu­ nesse >> et ne donne son ac­ cor d qu 'avec ré­ ticence.

Le temps a passé, mais la duchesse de Chevreuse n'a rien perdu de sa fougue et de son goût pour l'intri- gue.

Désormais, c'est au car­ dinal Mazarin qu'elle s'en prend.

Elle est de toutes les cabales, est mêlée à la Fronde .

«Tout le monde sait qu'elle a donné le branle à plusieurs grands mouvements et qu 'elle a été l'intelligence de plu­ sieurs grands desseins: le mal­ heur , c'est qu 'on ne lui en attri­ bue pas un de bon.

On dit qu 'elle remue beaucoup, mais qu 'elle n'établit jamais une affaire.

On dit qu 'elle mêle bien une intrigue , mais qu'elle ne peut jamais la démêler.

On dit qu'elle sort fort bien d'un lab yrint he , mais non pas sans s 'engager d'abord dans un autre.

On dit qu 'elle brouille bien, et c 'est tout dire », affir­ me une mazarinade qui court dans Paris en 1662 !. »

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