La feodalité au moyen age
Publié le 13/11/2012
Extrait du document
«
Ce rite engendre entre eux des obligations réciproques : le seigneur procure au vassal une
concession de fief et le vassal, en retour, devra l’assister et le servir de toutes ses forces, avec respect
et loyaut
é, dans un d évouement total.
Le rituel de la fid
élité vient imm édiatement apr ès l’hommage. Le vassal jure sur la Bible ou
les reliques des Saints d’
être fid èle à son seigneur.
L’
époque est donc caract éris ée par une quasi disparition de l’id ée de res publica , elle conna ît
dans le m
ême temps un morcellement du pouvoir. Les principaut és territoriales sont issues des grands
commandements militaires ou des concessions faites aux envahisseurs (ainsi la Normandie est c
édée
au chef Rollon en 911, en
échange de sa conversion au christianisme).
Les délégations de pouvoir ont
entraîné des usurpations des prérogatives de puissance publique.
Les principautés territoriales
tendent donc à s’émanciper de la tutelle royale et à s’ériger en entités politiques indépendantes et
autonomes.
Par ailleurs, les liens personnels de dépendance issus du contrat vassalique minent
l’existence même du principe étatique, en ce qu’ils occultent le concept de res publica .
Le principe de l’
élection du roi redevient d’ailleurs une r éalit é et l’emporte au moment o ù la
fonction comtale devient, elle, h
éréditaire. La stabilit é du pouvoir des comtes est assur ée alors que
celle du roi est affaiblie dans son principe. C’est qui permet
à tel grand f éodal d’apostropher le roi en
lui demandait « et toi ? qui t’as fait roi ? ».
B.
La marginalisation du pouvoir royal.
De tout temps, certains théoriciens ont tenté de faire prévaloir l’idée de la supériorité du pouvoir
royal, seul à être doté du sacre (aux débuts de l’ère médiévale, le sacre est encore l’acte constitutif,
créateur de la royauté).
A travers l’idée de ministère divin, que l’on trouve tout d’abord sous les
dynasties franques, puis par exemple chez Abbon de Fleury (vers la fin du Xème siècle), le roi
restait un seigneur fondamentalement différent des autres.
Mais ces rappels étaient insuffisants,
ainsi Abbon de Fleury ne pouvait que déplorer l’absence de fidélité des grands du royaume à l’égard
du roi.
Au temps d’Hugues Capet, Abbon de Fleury disserte dans sa collection canonique, sur
l’institution royale, notamment en ce qui concerne la fid
élité due au roi « comment pourraitil
pourvoir
à de si grandes t âches, sans l’aide des évêques et des grands du royaume ? ».
Le vocabulaire employ
é, et notamment les r éférences à « l’aide et conseil » t émoigne de la
pr
égnance des liens vassaliques : « luim ême, en effet, ne suffit pas à toute l’utilit é du royaume. C’est
pourquoi, une partie de sa charge
étant laiss ée à d’autres qu’il estime digne de cet honneur, luim ême
doit
être honor é d’un d évouement sinc ère ».
L’accent est aussi mis sur le minist
ère royal qui caract érise la fonction r égalienne. En effet,
comme aux temps carolingiens, le sacre fait le roi : il est le rite constitutif de la royaut
é et procure au
Cap
étien sa l égitimit é et une sup ériorit é par rapport au commun des mortels.
Elle lui conf ère une
forme de sacerdoce d’o
ù dérivent sa fonction et ses pr érogatives.
Abbon de Fleury rappelle donc aux grands vassaux royaux les clauses du contrat qui les lient
à
lui et placent le roi au plus haut degr
é de la pyramide f éodovassalique. Tous les grands doivent lui .
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- LA MUSIQUE AU MOYEN AGE
- L’Europe à la fin du Moyen-Age (fin du XIIIème – fin XVème siècle)
- Le Moyen Age : tendances générales en philosophie
- Texte n°1: Ferdinand Lot, « La fin du monde antique et le début du Moyen Age »
- Les méthodes d’enseignements du droit romain au Moyen-Age