La France de la Belle époque

CHP VII : La France de la Belle Époque Introduction : On va étudier une France républicaine depuis 1870 après la chute du second empire, on va étudier une république qui s'installe dans la douleur (hésitation entre la République et la monarchie, tentatives de restauration avec le tandem Mac Mahon et le comte de Chambord, la France hésite également entre un régime fort placé sous l'autorité de Tiers et un régime plus souple, F a hésité entre un ordre clérical, moral, centré sur la religion, et un ordre plus laïque) 1871 à 1879. Période marquée dans un deuxième temps, on a installé une République modérée de 1879 à 1899, qui va être dominée par les Républicains, va être dominé par des Hommes modérés de la bourgeoisie libérale, opportuniste, incarnée par Jules Ferry et Léon Gambetta, par des radicaux, qui sont représentés par Georges Clemenceau. Cette période est l'expression des libertés, fondamentales, républicaines, d'association (1884) (Waldeck Rousseau père de la liberté d'association), liberté municipale. Création d'une école laïque, instruction des filles, à partir de 1881 création des premiers lycées de jeunes filles (premier lycée : Camille Sée), période marquée par le retour du protectionnisme, sous la houlette de Jules Méline, par des crises économiques majeures (grande dépression de 1883), crise politique dont le discrédit du personnel politique avec le scandale de Panama et crise politique avec le général Boulanger en 1886, crise politique de l'affaire Dreyfus à partir de 1894. Période marquée par la conquête coloniale, l'aventure coloniale, incarnée par Jules Ferry. La République radicale (1899-1914) marquée par la création du plus vieux parti français parti radical et radical socialiste (1901), France qui va se manifester par son anti-cléricalisme incarné par Combes. C'est une époque marquée par un boom économique à la fois industriel, agricole, France très riche, pays miné par un problème de déclin démographique et d'agitation sociale, avec la montée en puissance du syndicalisme, des grandes grèves (celle des viticulteurs), et surtout montée des périls extérieurs avec surtout l'Allemagne et montée des nationalismes intransigeants (ex Paul Déroulède). Cette période est fondatrice de l'idéal républicain français, du nouveau rôle de la France dans le monde et est au coeur de l'éternelle question du retard français. Y a-t-il un retard français à la veille de 14 ? La France est frileuse, elle se protège dans la mesure où la France paraît handicapée face à l'Angleterre pionnière de la première révolution industrielle et face à l'Allemagne, maîtresse de la seconde révolution industrielle (à partir de 1860). La Belle Époque mérite-t-elle son nom ? Y a-t-il une spécificité du développement économique français à la veille de 1914 ? La France est-elle une puissance industrielle ou semi-industrialisée ? La France n'est-elle pas, en terme de puissance, l'ombre de ce qu'elle a été ou est-elle encore une grande puissance à l'échelle mondiale ? I) La croissance française reste frileuse et la France est retardataire dans son take off. A) France confrontée à un malthusianisme qui anémie ses potentiels Avant 14, F -> 40 millions d'habitants. Sous Napoléon, F avait le plus d'habitants en Europe. Taux d'accroissement naturel inférieur à 1%. Transition démographique très précoce et par conséquent -> baisse de la mortalité liée aux progrès sanitaires et aussi baisse de natalité qui donne à la France une pyramide des âges récessive. France confrontée à ses performances médiocres en espérance de vie (48 ans hommes et 52 ans femmes). Manque de main d'oeuvre. Importan...