La France et la construction européenne depuis 1945 ?
Publié le 27/02/2008
                            
                        
Extrait du document
«
                                                                                                                            représentants du Luxembourg, de la Belgique et des Pays-Bas de relancer la construction européenne en s'inspirantde l'exemple du Bénélux.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le représentant de la Belgique avait proposé la création d'un Marché commun fondé sur lalibre circulation des marchandises, des capitaux et des hommes ainsi que l'abolition progressive des droits de douaneentre les États  membres  et l'élaboration  d'un tarif  douanier  extérieur  commun.
                                                            
                                                                                
                                                                     L'échec de l'expédition  de Suezconvainc  finalement  le gouvernement  français que le projet  de Messine  pouvait contribuer  au maintien  de leurpuissance  en leur  permettant  de retrouver  une certaine  influence  dans le monde.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Très  rapidement  des	négociations sont entreprises et aboutissent en 1957 à la signature des traités de Rome portant créationde la Communauté Economique européenne réunissant six pays.
• La conception gaullienne de l'Europe
De Gaulle est favorable à l'Europe des patries, c'est-à-dire qu'il est opposé à une Europe fédérale etsupranationale dans laquelle la France perdrait une part de sa souveraineté nationale.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pour lui l'Europedoit d'abord être un moyen pour la France d'échapper à l'influence américaine, 	il se voulait  solidaire des	États-Unis mais en aucun cas auxiliaire.
                                                            
                                                                                
                                                                    	D'où le choix de privilégier l'axe Paris-Bonn, conçu comme étant le	seul moyen de faire de l'Europe une puissance capable de rivaliser avec les États-Unis et sa politique, d'oùréconciliation avec l'Allemagne.
                                                            
                                                                                
                                                                    	En 1963, il signe avec le chancelier allemand Adenauer un traité d'amitié et de	coopération.
                                                            
                                                                                
                                                                    Logiquement, de Gaulle est farouchement opposé à l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE, considérécomme le « cheval de Troie » des États-Unis.
                                                            
                                                                                
                                                                    Par deux fois, en 1963 et en 1967, il fait échouer sa candidature.La volonté  de De Gaulle de ne  pas céder un  pouce de terrain aux partisans  de la supranationalitél'amène à s'opposer en 1965 aux  autres membres en pratiquant  la politique de la « chaise vide » àBruxelles.
                                                            
                                                                                
                                                                    	En effet, il était question d'élargir le rôle de l'Assemblée européenne qui aurait permis à la Communauté	de devenir une Europe  fédérale communautaire.
                                                            
                                                                                
                                                                     Un compromis est finalement trouvé  qui donne satisfaction à  laposition française en instaurant la règle du vote à l'unanimité.La CEE est malgré tout une réelle réussite.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La Politique  Agricole Commune  (PAC) mise en place  en 1962	permet à l'agriculture française de se moderniser en profitant des subventions à la production et de devenir ainsi lapremière agriculture européenne.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais la CEE n'est pas une simple zone de libre-échange.
                                                            
                                                                                
                                                                    Elle se dote d'instances deconcertation et de décision.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le Conseil des ministres européen prend des décisions qui sont mises en application parune Commission, composée de fonctionnaires des États membres.
                                                            
                                                                                
                                                                    Transition
De Gaulle  a œuvré  à consolider  les bases  économiques  de l'Europe  des Six mais  en refusant  toute idéed'élargissement,  particulièrement au Royaume-Uni.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ses successeurs  vont abandonner  progressivement  cettepolitique et favoriser l'élargissement de l'Europe des Six.
                                                            
                                                                        
                                                                    
Troisième partie : la France, au cœur d'un espace européen de plus en plus intégré 
• La France et la dynamique d'élargissement de la Communauté
On l'a vu,  c'est  pour des raisons  essentiellement  politiques que de Gaulle  s'était  opposé  àl'élargissement de la CEE.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Pompidou, qui succéda en 1969 à de Gaulle, bien que gaulliste et dans beaucoup de	domaines continuateur de la politique de De Gaulle, leva l'hypothèque de la France sur l'entrée du Royaume-Uni dansla CEE.
                                                            
                                                                                
                                                                    En fait  la levée du veto français à l'entrée du  Royaume-Uni fut obtenue par les Allemands, favorables àl'élargissement.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pompidou accepta, 	Willy Brandt, 	le chancelier allemand,  s'étant engagé à ce que la  coopération	franco-allemande ne ferait pas les frais de l'entrée du Royaume-Uni.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ainsi en 1973, le Royaume-Uni fut admis en	même temps que l'Irlande et le Danemark.
                                                            
                                                                                
                                                                    De Six, l'Europe passait à Neuf.L'arrivée à la présidence de Giscard d'Estaing en 1974 marqua un changement important.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Valéry Giscard	d'Estaing n'était pas gaulliste et se rattachait à un courant politique proche de Robert Schuman et Jean Monnet, les« pères de  l'Europe ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Il était un  Européen convaincu et ne cachait pas  son intention de faire avancer l'Europepolitique.
                                                            
                                                                                
                                                                    	C'est à son initiative que les États membres décidèrent l'élection du Parlement  européen au	suffrage universel.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Les premières élections eurent lieu en 1979.
                                                            
                                                                                
                                                                    Auparavant, le Parlement européen était composé	de députés nationaux.
                                                            
                                                                                
                                                                    Avec l'élection au suffrage universel, le Parlement européen ne vit pourtant pas ses pouvoirs,très faibles, augmenter.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il n'obtint pas ce qui est la fonction d'un vrai Parlement, à savoir le pouvoir législatif.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Mais	en le faisant  élire au suffrage  universel,  Giscard d'Estaing  exprimait  en quelque  sorte une volontépédagogique : rendre populaire et familière l'idée d'un pouvoir supranational.L'Europe pendant le septennat de Giscard d'Estaing et au début de celui de François Mitterrand continuaà s'approfondir économiquement et à s'élargir aux pays du Sud, le Portugal, l'Espagne et la Grèce.
                                                            
                                                                                
                                                                    Làencore, la France joua un rôle essentiel - et intéressé.
                                                            
                                                                                
                                                                    	En effet, les responsables français agissaient là autant	dans  l'intérêt  de la Communauté  et celui  des États  admis  que dans  l'intérêt  bien compris  de la France.
                                                            
                                                                                
                                                                     Cesadmissions  au sein  de la Communauté  ne pouvaient  bien sûr que  la renforcer.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mais cela permettait  égalementd'ancrer solidement  dans la démocratie de tous  jeunes régimes parlementaires  : Portugal, Espagne et Grèce,  audébut des années 1980, sortent tout juste de la dictature.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pour les partisans de leur admission, les accepter au seinde la Communauté,  en leur  donnant  d'importants  avantages économiques,  permettait de favoriser  leurdéveloppement et, par conséquent, d'ancrer la pratique démocratique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais cela permettait aussi de rééquilibrer laCommunauté  vers le Sud  : les  précédents  élargissements  s'étaient faits au Nord,  et les  responsables  français,quelles que soient leurs options politiques, craignaient de voir se constituer un axe nordiste, du Royaume-Uni à laRFA, qui mettrait la France à l'écart des grandes options européennes.L'approfondissement consista aussi à mettre en place, en 1979, un système monétaire européen qui.
                                                                                                                    »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La France et la construction européenne depuis 1945
 - A l'initiative de la construction de la Communauté européenne, quatrième puissance économique mondiale, troisième puissance militaire, la France est un des pays les plus influents dans le monde.
 - Formation, succès et difficultés de la construction européenne depuis 1945
 - La France et la construction européenne, des len-demains de la Seconde Guerre mondiale à nos jours
 - La France, puissance européenne et mondiale ; les grandes orientations de la politique extérieure fran¬çaise de 1945 à nos jours