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La France révolutionnaire déclare la guerre à l'Autriche

Publié le 30/08/2013

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autriche

 

 

Le 20 avril 1792, c'est avec enthousiasme que l'Assemblée législative, soutenue par Louis XVI, déclare la guerre au « roi de Hongrie et de Bohême «, l'empereur François II d'Autriche. Les défenseurs de la paix seront l'exception. A l'unanimité moins sept voix, les élus de la Nation engagent la France dans un

conflit qui va durer vingt-trois ans,

jusqu'à la défaite de Napoléon à Waterloo.

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« Claude Emmanuel Pastoret affirme que « la liberté va triompher .

ou le despotisme va nous détruire ...

Nous ne pouvons douter du succès d'une guerre entreprise sous de si généreux auspices, · la victoire sera fidèle à la liberté ».

Becquey, député de la Haute-Marne, fait valoir l'in­ discipline qui règne au sein d'une armée mal équipée et tente de ramener l'Assemblée à la raison.

Lorsqu'il souligne l'état catastrophique des fi­ nances du pays, Pierre Joseph Cambon, élu de l'Hérault, lui rétorque brutalement : « Nous avons de l'argent plus qu'il n'en faut », faisant allusion à la vente des biens nationaux qui a permis, au cours des der­ niers mois, de renflouer les caisses de l'État.

Le Girondin Guadet renchérit en remar­ quant qu'avec ses quatre mil­ lions de gardes nationaux la France est une des plus grandes puissances militaires d'Europe et qu'elle a en outre récemment recruté six cent mille volontaires.

Les bellicistes ont gain de cause Becquey insiste cependant sur le fait que la Nation devra affronter l'Autriche mais sans doute aussi son alliée, la Prusse.

Le Jacobin Basire, partisan de Robespierre et hostile à la guer­ re, abonde dans ce sens et s'in­ quiète d'une possible désertion des officiers, issus pour la plu­ part de l'aristocratie.

Peine per­ due.

Le Girondin Jean-Baptiste Mailhe l'interrompt brusque­ ment : « Si votre humanité souffre à décréter la mort de plu­ sieurs milliers d'hommes, son­ gez aussi qu'en même temps, vous décrétez la liberté du monde.

» Un tonnerre d'applau­ dissements salue ces paroles, tandis que Dubayet s'exclame : « Quoi ! L:étranger a l'audace de prétendre nous donner un Gou­ vernement ! Votons la guerre.

Dussions-nous tous périr, le der­ nier de nous prononcerait le dé­ cret ...

Ne craignez rien.

Dès que vous aurez décrété la guerre ( ...

), les feux de la discorde s'étein­ dront aux feux du canon ~t devant les baïonnettes.

» Le Jacobin Merlin de Thionville, représentant de la Moselle, se charge de conclure : « Il faut déclarer la guerre aux rois, et la paix aux nations ! » Dans une LA PRESSE MILITE EN FAVEUR DE LAGUERRE Le lendemain de la déclaration de guerre à l'Autriche, la presse salue avec enthousiasme le début du conflit.

Pour le Journal de la noblesse « cette guerre était nécessaire comme l'est un fléau qui fait cesser un autre plus destructeur encore.

» I..:Ami des patriotes, qui soutient les Girondins, déclare : « Enfin, elle a été prise cette détermination qui était attendue avec une si vive impatience ! » Dans sa Chronique de Paris, le mathématicien Condorcet s'exclame : « Paix aux chaumières, guerre aux châteaux!» atmosphère enthousiaste, le décret décidant la guerre est voté à l'unanimité moins sept voix.

« L:Assemblée nationale, délibérant sur la proposition formelle du roi, considérant que la Cour de Vienne, au mépris des traités, n'a cessé d'accorder une protection ouverte aux Français rebelles, qu'elle a pro­ voqué et formé un concert avec plusieurs puissances de l'Euro· pe contre l'indépendance et la sûreté de la Nation française ...

et après avoir décrété l'urgence, décrète la guerre contre le roi de Hongrie et de Bohême.

» En s'adressant ainsi à ce seul roi, l'Assemblée sous-entend qu'el­ le n'a pas l'intention d'entrer en conflit avec la Prusse et espère que celle-ci restera neutre.

Mais c'est compter sans le traité signé au mois de mars précé­ dent par l'empereur François Il et le roi Frédéric Guillaume Il.

Les élus de la Nation ont pris la lourde responsabilité d'engager la France dans un conflit pour lequel elle n'est pas prête, et dans une conjoncture écono­ mique défavorable.

Le pays entre ainsi en guerre pour vingt­ trois ans, jusqu'à la défaite de Napoléon à Waterloo.. »

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