LA FUITE DU ROI
Publié le 05/07/2011
Extrait du document
BEAUCOUP de Français furent stupéfaits en apprenant la fuite de Louis XVI vers l'étranger. Par cet acte, le roi faisait connaître sans équivoque son attitude à l'égard de la Révolution. L'arrestation de Varennes, qui fut grosse de conséquences, marque un tournant de l'histoire révolutionnaire. La lettre que nous reproduisons a été écrite par les membres de la municipalité de Sainte-Menehould, au moment où l'on venait de ramener le roi dans la ville. Elle nous permet de saisir sur le vif un état d'esprit. Il est difficile, d'analyser ce ton où se mêlent l'indignation et le respect, mais où se manifeste par-dessus tout l'exaltation patriotique. Les auteurs et les témoins de ces événements ont eu parfaitement conscience qu'ils vivaient, comme nous disons, "un moment historique". Le texte fait d'abord allusion aux événements antérieurs au 22 juin 1791.
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de l'ingratitude qui avait accueilli tous les sacrifices faits pour son peuple, toute sa générosité, tout sondévouement.
Il critiquait ensuite la constitution de 1791 et indiquait que, contraint de rester dans son palais, iln'était pas libre.Il est exact que Louis XVI n'avait pu se rendre à Saint-Cloud comme il le faisait chaque année, et que ion séjourforcé à Paris lui enlevait une grande part de liberté.Mirabeau, qui avait bien vu la situation du roi.
lui avait conseillé de fuir vers une ville de province ; mais, le 21 juin,c'est de tout autre chose qu'il s'agit : c'est une fuite vers la frontière, un appel à l'étranger."Que la fuite du roi fût le signal de l'invasion, personne n'en douta : le long des frontières, les places fortes se mirentspontanément en état de siège et, dès le 21, l'Assemblée décida de tirer de la garde nationale 169 bataillons demarche.
La joie éphémère des aristocrates réveilla l'idée de les exterminer ; en beaucoup d'endroits, nobles etréfractaires furent molestés ; des châteaux flambèrent.
Mais l'ennemi le plus redoutable désormais n'était-il pasLouis XVI ? D'un élan on avait couru le reprendre ; mais était-ce comme otage ou comme roi ?G.
Lefebvre(La Révolution française.)A l'Assemblée, malgré les mesures énergiques des premiers jours, au cours desquels le roi avait été suspendu, lesdéputes étaient désemparés.A peu près tous, ils pensaient qu'il était impossible de gouverner sans roi.
Ils comprenaient, d'autre part, queprononcer la déchéance du roi c'était provoquer la guerre.Ils adoptèrent alors, pour innocent le roi.
la fiction de "l'enlèvement du roi".
Celui-ci se prêta à la comédie : ilaccepta à nouveau, le 14 septembre 1791, la constitution revisée et retrouva son trône.Mais si la Constituante s'était réunie en 1789 avec d'immenses espérances, c'est sans beaucoup d'illusion sur sonœuvre qu'elle se séparait.
Varennes avait "levé le voile", mais il avait montré aussi que la France avait pu, pendantquelques mois, être une république.Quant à Drouet, l'événement amena un changement dans sa vie.Ses concitoyens le nommèrent député suppléant à la Législative, puis député à la Convention où il vota la mort duroi.
Au cours d'une mission à l'armée du Nord, en octobre 1793, il fut fait prisonnier.
On l'échangea deux ans plustard avec d'autres prisonniers contre la fille de Louis XVI.
Sous l'Empire, il fut sous-préfet de Sainte-Menehould.Exilé sous la Restauration comme tous les régicides, il se cacha à Mâcon où il mourut en 1824..
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