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La Grèce antique Le berceau de la civilisation occidentale

Publié le 02/01/2020

Extrait du document

C'est la tyrannie qui, dans

un premier temps, se généralise. Contrairement à ce que laisse supposer le sens moderne du mot la tyrannie n'est pas, au temps de la Grèce antique, un gouvernement autoritaire et oppressif. Le tyran ne prend pas le pouvoir, mais se le voit confié par ses concitoyens, le plus souvent lors d'un coup d'État populaire et pacifique. C'est le cas de Pisistrate à Athènes, vers 560 av. J.-C, qui reçoit les pleins pouvoirs et gouverne avec sagesse, laissant dans la mémoire populaire le souvenir d'un « âge d'or ».

De cette époque datent les premières Constitutions écrites. Les tyrans sont par définition opposés à l'aristocratie et tous ont fait en sorte, durant leur règne, de l'anéantir, ou du moins de l'écarter au maximum du pouvoir. Toutefois, comme le rapportent

les philosophes, le tyran est parfois tenté de privilégier ses intérêts personnels. Le succès d'une tyrannie tient avant tout à la personnalité du tyran. Ce mode de gouvernement ne pouvait être que transitoire.

du combat : le duel, qui exaltait le bravoure individuelle des adversaires, fait place peu à peu à un type de combat collectif, la phalange, qui nécessite des effectifs plus nombreux et des combattants solidaires et coordonnés.

La défense militaire s’ouvre donc au peuple : quiconque peut entretenir un valet et dispose des moyens de s'équiper de la lourde cuirasse, du dmier, du bouclier,

de l'épée et de la lance peut devenir hoplite. La suprématie de l'aristocratie est remise en cause. Le peuple (demos), plus directement impliqué dans la défense de la cité qui l'abrite, prend conscience de ses droits et émet de nouvelles revendications.

L’arrivée des hoplites n'est pas une simple évolution des techniques de combat. Les bouleversements qui s'ensuivent aboutissent à de nouvelles formes de gouvernement, dont le succès est variable selon

les cités. C'est pourquoi on parle de « révolution hoplitique ».

La flotte de Darios, qui compte

plus de 20 000 hommes (100 000 selon certaines sources) débarque à Érétrie (Eubée), qu'elle détruit. De là elle se dirige vers la plaine de Marathon, au nord-est d'Athènes.

Grâce au génie de stratège

de Miltiade, l'armée athénienne, qui ne compte pourtant que 9 000 hoplites, parvient à faire rembarquer les Perses et à leur prendre sept navires ! Les pertes perses sont énormes et leur défaite écrasante. La légende veut qu'un soldat envoyé à Athènes annoncer la victoire ait couru sans s'arrêter jusqu'à la ville et soit mort d'épuisement après avoir transmis la nouvelle. C’est en souvenir de cet événement que se dispute, lors des jeux Olympiques, une course à pied dont la distance correspond à celle séparant le champ de bataille du centre d'Athènes, soit 42,195 kilomètres.

La cité d’Athènes tire une gloire immense de sa victoire et l'humiliation des Perses ne fait qu'exacerber

leur désir de revanche.

« L'EXPMSION DES cnts • !'.accroissement de la pression populaire et la remise en cause du gouvernement aristocratique s'ajoutent aux effets de la crise agraire pour susciter un vaste mouvement d'émigration qui conduit à la fondation de nouvelles cités grecques sur tout le pourtour de la Méditerranée.

A partir du vm'siède av.

J.-C., on trouve des colonies grecques en Italie du Sud, en Skl/e, en Gaule où ils fondent Marseille et Nice, en Espagne, en Libye, dans llît.l!li~ sJ l'actuelle 1W'fllÏI et sur les rivages de la mer Noire.

• Ce vaste mouvement d 'expansion ne s'accompagne pas d'une plus grande cohésion entre les cités, et il faudra la nécessité de résister à une grande invasion pour éveiller les prémices d'une solidarité nationale.

LA GRÈCE CLASSIQUE (V' -IV' SIÈCLE AV.

J.-C.) La période qui débute avec le v• siècle s'ouvre sur une crise entre les cités grecques et le puissant royaume perse du roi "'1rios.

Les Perses possèdent la Syrie, la Palestine, la Babylonie, ltgypte et les hauts plateaux d1ran.

La pression sur la péninsule grecque se fait de plus en plus forte, mais l'étincelle qui met le feu aux poudres vient des colonies ioniennes (façade orientale de la mer ~gée).

Les conflit5 qui s'ensuivent vont bouleverser le visage de la Grèce.

LA PIEMIUE GUEDE llBNQUE • !'.Ionie, où se trouve un grand nombre de colonies grecques, est sous domination perse depuis -546.

Dans un premier temps, celles-ci acceptent de se soumettre à l'occupant Mais, à partir de -499, les faveurs accordées aux marchands phéniciens les poussent à se soulever et.

à l'instigation de Milet , à demander l'aide des cités mères de la métropole .

• Athènes répond la première et envoie une partie de sa flotte.

Milet est libérée et Sardes, une capitale perse, incendiée.

Mais le succès est de courte durée : à peine la flotte athénienne repartie, Milet est reprise par les Perses.

Darios ne pardonne pas aux cités grecques leurs renforts en Ionie et, en -490, il monte une expédition contre Athènes.

• La flotte de Darios, qui compte plus de 20 000 hommes (100 000 selon certaines sources) débarque à Érétrie (Eubée), qu'elle détruit.

De là elle se dirige vers la plaine de Marathon, au nord-est d'Athènes.

• GrAce au génie de stratège de Miltiade, l'armée athénienne, qui ne compte pourtant que 9 000 hoplites, parvient à faire rembarquer les Perses et à leur prendre sept navires ! Les pertes perses sont énormes et leur défaite écrasante.

La légende veut qu'un soldat envoyé à Athènes annoncer la victoire ait couru sans s'arrêter jusqu'à la ville et soit mort d'épuisement après avoir transmis la nouvelle.

C'est en souvenir de cet événement que se dispute, lors des jeux Olympiques, une course à pied dont la distance correspond à celle séparant le champ de bataille du centre d'Athènes, soit 42,195 kilomètres.

• La cité d'Athènes tire une gloire immense de sa victoire et l'humiliation des Perses ne fait qu'exacerber leur désir de revanche.

LA DEUlltME GUEllE MmtQUE • Après la mort de Darios, c'est son fils Xerxès qui méne la deuxième expédition contre Athènes, dix ans après la défaite de Marathon.

• Le déploiement de forces est sans précédent : plus de 300 000 hommes et 1 200 navires participent à l'expédition.

Face à l'ampleur de l'attaque, les cités grecques décident de s'unir, pour la première fois de leur existence .

• D'accord pour adopter une défense commune, elles ne parviennent pas à s'entendre sur la stratégie à adopter : Sparte préconise une résistance terrestre, Athènes préfère lever une flotte de 200 nouvelles galères et se défendre sur mer.

• La tactique spartiate s'avère inefficace.

l'armée perse traverse la péninsule et atteint Athènes, que ses habitants ont fuie.

Mais de son côté, la flotte perse est mise à mal par les galères athéniennes, plus rapides et mieux dirigées.

Faute de renforts, les Perses sont contraints de se retirer de la ville .

Un an plus tard, les dernières forces perses sont refoulées par les Spartiates.

• Fortes de leur victoire, les armées atltffJHllfS débarquent.

contre -- ~~~ ·~\\\~- '-- l'avis de Sparte , dans les colonies ioniennes déjà insurgées .

l'ensemble du pourtour de la mer ~gée tombe rapidement sous domination athénienne.

• La suprématie militaire d'Athènes, qui s'est illustrée contre les Perses, donne un poids suffisant à la cité pour fédérer autour d'elle la majorité des autres cités délivrées au sein de la ligue de Délos, du nom de 111e des Cyclades abritant le sanctuaire d'Apollon.

• Cette • union » des cités grecques, justifiée par la menace perse, est rapidement détournée à son profit par Athènes, qui installe des garnisons chez tous ses alliés et frappe de représailles ceux qui tentent de quitter la ligue.

• De son côté, Sparte groupe autour d'elle les cités de Béotie et d'Arcadie, et fonde la ligue du Péloponnèse.

l'affrontement est inévitable.

LA GUEllE DU PtLOPONNBE • Le premier contfü entre les deux ligues se solde, en -446, par une trêve négociée par Périclès alors à la tête de l'empire athénien.

La trêve durera quinze ans.

• Les llestillth reprennent en -431.

.--...,.,....,.,,-.,...~.,.. cette fois , ··-=o:::"'l:.t 1e jeu d'alliance entraine l'ensemble des cités grecques ..,.

.......

...;.._..;;;;:;="'- .wdans le conflit Convaincu de la supériorité athénienne, Périclès envisage un conflit rapide .

Mais la résistance de la ligue du Péloponnèse est plus forte qu'il ne l'imaginait et.

surtout.

une épidémie de peste se déclare à Athènes .

Les cités s'installent donc dans une guerre longue, qui s'étend bientôt aux côtes de l'Asie Mineure.

Lorsque Périclès meurt en -429, victime de la peste, la guerre n'en est encore qu'à ses débuts.

• En -404, au terme de près de vingt­ sept années de combats incessants, Athènes, acculée et abandonnée par ses alliées, capitule devant Sparte.

Sa flotte est réquisitionnée ; les Longs Murs, fortifications qui allaient du cœur de la cité au port du Pirée, sont détruits ; la démocratie est abolie au profit d'une oligarchie imposée par Sparte.

• A l'aube du rr siècle av.

J.-C., au terme d'une guerre qui a dévasté le pays et décimé ses habitants, toute la Grèce est exsangue, tant Athènes la vaincue que Sparte la victorieuse.

• La paix ne revient pas pour autant.

Aucune des grandes cités n'est en mesure de revendiquer la suprématie sur l'ensemble du monde grec .

llii!ii'i~liElll .

Auss i vont-elles continuer à se livrer des cOlllbats jusqu 'en -359, date à laquelle une nouvelle _ ....

..;......., _ __, menace plane sur les cités grecques en la personne de Philippe Il, roi de Macédoine.

L'ÈRE MACÉDONIENNE (IV' SIÈCLE AV.

l.·C.) LA DOMINATION IUdDONIENNE • Souverain d'un royaume riche et puissant situé au nord du monde grec, l'6lllppf Il entend profiter de la faiblesse des cités .

Peu à peu, il prend le contrôle de toutes les voies d'accès à la Grèce depuis l'est et le nord.

En -346, Philippe intègre le conseil qui administre le sanctuaire de Delphes, malgré les efforts de l'orateur athénien Démosthène pour alerter ses concitoyens.

• Démosthène est enfin écouté et une coalition antimacédonienne se constitue, qui regroupe Athènes, Delphes et les cités du Péloponnèse.

l'échec de la bataille de Chéronée (Béotie), en -338, ouvre à Philippe le contrôle du monde grec.

• Le roi de Macédoine institue la ligue de Corinthe, une alliance qui regroupe autour de lui les cités grecques.

Il en est désigné l'hégémon -le• chef suprême • .

Le but dèdaré de la ligue de Corinthe est de lever une armée afin de conquérir l'Empire perse.

• Philippe meurt assassiné, en -336, avant que le projet n'aboutisse.

C'est son fils Alexandre qui le mènera à bien .

d 'Aristote , Alexandre connait l'histoire, les mathématiques , la médecine ainsi que la littérature grecque.

Dès 16 ans, il a été associé au pouvoir et il s'est vite distingué sur les champs de bataille.

À la mort de son père, il a 20 ans.

• Nommé chef de la Confédération hellénique, Alexandre soumet Athènes et détruit Thèbes.

Une fois maître de la Grèce, il se prépare à la conquête de l'Asie.

• Entouré de généraux compétents et fidèles, il occupe successivement toutes les villes de la côte orientale de la Méditerranée, défait les Perses, occupe la Syrie, pénètre en Égypte où il est accueilli en libérateur et où il fonde Alexandrie, repart vers la Mésopotamie, franchit !'Euphrate et le Tigre et occupe Babylone et Persépolis .

• Devenu maître de l'Empire perse, il poursuit son expédition en direction de l'lndus.

C'est l'épuisement de ses soldats qui l'oblige à regagner Babylone qu'il a choisie pour capitale.

Il meurt deux ans plus tard, en -323 -il a 33 ans -, après un mariage avec la fille du roi des Perses.

• l'unité du vaste empire qu'il a conquis ne lui survit pas.

Sa mère, sa première épouse, Roxane, et son fils sont assassinés.

Son empire est partagé entre ses généraux.

• • Nouvel Achille • pour ses contemporains, • précurseur du Christ • pour certains auteurs de Moyen Âge, Alexandre laisse l'image d'un homme aux sentiments violents, à la foi esthète et amateur de beuveries, capable d'attachements passionnés comme de colères meurtrières.

Son règne marque la fin du monde des cités dont le cadre réduit est devenu obsolète.

LA FIN DU MONDE GREC (IV•-1• AV.

J.-C.) lE PMl"AGE DE L'EMPllE D 1AlDANDIE • l'empire d'Alexandre est peu à peu partagé entre les différentes lignées issues des familles de ses généraux.

Les conflits qui naissent de ce partage mettent progressivement fin au commerce qui liait la métropole et les nombreuses colonies.

En -280, la période de prospérité dont jouissait le monde grec est bel et bien révolue .

• Les mouvements de révoltes se multiplient.

mais les cités grecques n'ont pas la force de se libérer seules du joug macédonien.

Après plusieurs vaines tentatives d'alliances, c'est finalement vers Rome qu'elles se tournent • Le premier conflit entre Rome et la Macédoine, qui éclate vers -219, prend une vaste ampleur lorsque Philippe V de Macédoine s'allie avec Carthage.

Il faudra une deuxième guerre de Macédoine, de -200 à -197, pour que Rome et ses alliés grecs parviennent à libérer la Grèce de la domination macédonienne.

• En dépit de l'habile diplomatie romaine, les cités grecques réalisent vite que l'autonomie qui leur est concédée est illusoire .

La résistance contre Rome s'organise, mais elle a peu de poids.

La formation de la ligue Achéenne, en -146, est la seule tentative notable de rébellion contre Rome.

Son échec aboutit à la destruction de Corinthe (-146) et à la soumission définitive de la Grèce.

• Il faudra encore un siècle à Rome pour s'emparer de toutes les anciennes colonies grecques.

La victoire d'Octave, chef de l'Empire romain d'Occident.

sur Alltolne, maître de l'Empire romain d'Orient et époux de Cléopatre, à Actium, en -31, marque la fin du dernier avatar du monde grec antique.

ATH~ES.

PÉllClis ETU D010CUTIE Ce serait Oisthène qui aurait institué la démocratie à Athènes.

mais c'est sous l'égide de Ntfdès, son descendant.

que œlle-ci s'épanouit et devient pleinement lonctionnelle.

la démocratie athénienne repose sur deux institutions: l'Assemblée du peuple et la boulê, un conseil restreint de 500 membres qui étudie les questions qui seront soumises a lAssemblée .

L'Assemblée est ouverte à tout citoyen et chacun peut siéger au tribunal populaire.

Toutefois, l'accès à la citoyenneté est limité, œ qui réduit l'étendue du corps · · démocratique.

Pour être citoyen, il faut être un homme, avoir effectué son service militaire et être libre né de parents libres et tous deux Ces conditions excluent plus des quatre cinquièmes des habitants de la àlé, mais donnent malgré tout accès au pouvoir, pour la première fois dans l'hisblire, à une large frange du peuple.

Ainsi un homme comme Périclès a pu accéder au poste dé de • slralège 1 et.

en raison de ses qualités d'administrateur, s'y voir reconduit chaque année pendant trente ans.

C'est lui qui renforce la flotte athénienne, achève la construction des longs Murs, jugule la rébellion cle Sparte et lui impose une trêve.

Grand esthète, Périclès fait d'Athènes une cité resplendissante.

On lui doit notamment la construction du~ d'Alhéna Nikê(« vidorieuse .1 et du Parthénon, sur l'Acnplle.

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"gnent a période la plus brillante de la civilisation grecque comme « le siècle de Périclès •. »

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