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La guerre d'Algérie

Publié le 04/02/2013

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4 L'application des accords d'Évian ramène progressivement le calme.

Mais à quel prix? La guerre d'Algérie a coûté cher des deux

côtés de la Méditerranée, humainement, financièrement, matériellement

... Elle a secrété des secousses morales et psychologiques

difficiles à oublier :

- dans l'Armée qui s'était engagée à fond dans le conflit

algérien. Elle n'a pas été vaincue sur le terrain. Elle a l'impression

d'avoir été « flouée « et abandonnée par une partie de

l'opinion. D'où les réactions de désespérés de certains officiers,

sous-officiers, soldats;

« 3 Le freinage des réformes : en 1936 le projet Blum-Violette prévoyant d'élargir la participation électorale musulmane ne peut être adopté; en 194 7 un nouveau statut algérien maintient la sous-représentation musulmane à 1' Assemblée algérienne et laisse encore l'essentiel du pouvoir à l'administration française.

Plus grave : en 1945 des émeutes éclatent dans le Constantinois (Sétif) et en Kabylie; elles font de nombreux morts et sont sévérement réprimées.

Le fossé s'élargit entre Européens et Musulmans.

4 L'insurrection éclate le 1er novembre 195 4.

Elle est menée par le Front de Libération Nationale (FLN).

Le gouvernement en place, celui de Pierre Mendès France (qui a mis fin à la guerre d'Indochine), décide de réagir avec fermeté.

La France défend en Algérie non seulement la présence d'une population d'ori­ gine européenne mais aussi d'importants intérêts économiques, agricoles et énergétiques (le pétrole est découvert au Sahara en 1956 et exploité dès 1958).

Isolée au sein de l'ONU, elle s'expose aux pressions de plus en plus fortes de ses alliés (les États-Unis), de l'URSS, des pays arabes (Égypte de Nasser).

II L'évolution et les résonances du conflit algérien (1954-1958) 1 Extension rapide de la guérilla rurale et du terrorisme urbain.

Envoi des soldats du contingent et rappel des réservistes.

En 19 5 7 les parachutistes du général Massu livrent la bataille d'Alger, saisissent des armes, éliminent des « terroristes ».

Vic­ toire militaire, échec politique? 2 Les résonances extérieures du conflit algérien.

Pour réduire les bases de soutien du FLN, la France se lance en 1956 dans l'aventure de Suez (succès militaire sans lendemain sur l'Égypte de Nasser; fiasco politique et diplomatique).

Elle arraisonne en plein vol un avion marocain transportant des dirigeants du FLN : un acte de « banditisme international » en 1956? Elle bombarde le petit village tunisien de Sakhiet Sidi Youssef, un repère de «fellaghas» (8 février 1958).

Son isolement interna­ tional va croissant.

3 Les résonances intérieures du conflit algérien : - source de difficultés économiques (inflation) et humaines (pénurie de main-d'œuvre aggravée : 27 mois de service militaire en avril 1958); - troubles moraux : l'utilisation de la torture lors de la bataille 44 d'Alger suscite débats et remous dans l'opinion publique.. »

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