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LA GUERRE D’ALGÉRIE

Publié le 10/12/2018

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LA GUERRE D’ALGÉRIE. Depuis la répression de la révolte du Constantinois (mai 1945), l’Algérie semble calme. Aussi les attentats de la «Toussaint rouge» en 1954 causent-ils une surprise totale. Ce n’est pourtant que le début d’une vaste rébellion qui s’étend bientôt à l’ensemble du Constantinois et de la Kabylie. Abandonnant son plan de réformes fondé sur l’intégration franco-musulmane, le gouverneur général Jacques Soustelle met l’accent sur la répression, aggravant ainsi le divorce entre les deux communautés. Tandis que le FLN s’organise et développe ses activités terroristes, la France renforce son engagement militaire. Cette guerre totale, au principe de laquelle le gouvernement semble désormais acquis, est théoriquement une guerre civile puisque «l’Algérie c’est la France». Mais ce caractère de crise nationale revêt une autre dimension lorsque, le 13 mai 1958, des Français d’Algérie encadrés par l’armée investissent le gouvernement général et réclament la formation d’un gouvernement de salut public. Au conflit entre populations française et musulmane s’ajoute désormais celui entre l’autorité militaire et le gouvernement légitime.
LA GUERRE D’ALGÉRIE. Sur le Forum d’Alger où sont rassemblés les insurgés du 13 mai 1958, le nom du général de Gaulle est lancé. Sortant d’une longue réserve, de Gaulle se déclare prêt à «assumer les pouvoirs de la République» et se voit appeler par le président René Coty à former le gouvernement alors que la France semble au bord de la guerre civile. «C’est dans la légalité que moi-même et mon gouvernement avons accepté le mandat exceptionnel d’établir un projet de Constitution nou-velle», répond le général à ceux qui font observer que son «retour aux affaires» équivaut à légitimer l’insurrection d’Alger. Mais s’il réprime en France toute manifestation de solidarité avec les nationalistes algériens, de Gaulle ne s’en oriente pas moins vite vers une solution pragmatique du conflit. Un «Je vous ai compris!» ambigu avait suscité l’espoir de nombre d’Européens d’Algérie. Mais, dès septembre 1959, la reconnaissance par de Gaulle du droit à l’autodétermination lui vaut de la part des irréductibles de l’Algérie française une hostilité croissante, qui se déclarera au grand jour en janvier 1960, lors de la semaine des Barricades.


« Ils affirment la primauté du politique sur le militaire, celle de la résistance intérieure sur la résistance extérieure et la collégialité du pouvoir.

La direction politique est confiée au Conseil national de la révolution algérienne (CNRA), Parlement composé de 34 membres élus par le congrès, et au Comité de coordination et d'exécution (CCE), un exécutif de 5 membres.

t:ALN est dirigée par un état-major unique, dont la direction est assurée par Belkacem Krim.

!:Algérie est divisée en 6 wilayas et Alger, zone autonome, devient le siège de la direction du FLN.

TERREUR ET TERRORISME D'ÉTAT • Septembre 1956 Le CCE décide d'intensifier la lutte dans les villes pour soulager les maquis.

Des bombes explosent dans les lieux publics, faisant plus de 80 victimes.

• 22 octobre 1956 Un avion marocain qui tramsportait à Tunis iles ,principaux chefs historiques, Ben Bella, iBoudiaf, Aif Ab"'ed et Khider, est intercepté en toute illégalité par la chasse française.

Décidée par l'armée, cette opération est assumée par le pouvoir politique.

• Novembre 1956 !:intervention militaire franco-britannique menée avec Israël contre l'Égypte à Suez, à la suite de la nationalisation du canal par Nasser, est un échec.

La France et la Grande-Bretagne doivent se retirer devant les menaces américaines et soviétiques.

La France est humiliée, tandis que le FLN renforce à cette occasion son audience internationale.

• 27 décembre 1956 Le président de la Fédération des maires d'Algérie, Amédée Froger, est assassiné par le FLN.

Ses obsèques dégénéreront en « ratonnade » faisant plusieurs centaines de morts.

• En réponse au terrorisme urbain du FLN, les activistes européens appellent à la lutte armée et multiplient les attentats contre la population musulmane.

• llulvler­septeNre 1957 Lacoste confie · -au géer•/ l•cques M•ssu les pouvoirs de police à Alger avec pour objectif de détruire les commandos terroristes par tous les moyens.

t:armée se lance dans une guerre totale : flltldril,.ge qu•rller _,_.

(c.sbo/J), perquisitions, fouilles et interrogatoires dans les Centres de triage et de transit (CTI) en dehors de tout contrôle policier et judiciaire.

!:utilisation systématique de la torture aboutit au démantèlement des réseaux et le CCE est contraint d'abandonner Alger pour se réfugier à Tunis.

•Victoire militaire, la bataille d'Alger est une défaite politique.

Les classes moyennes musulmanes encore indécises basculent dans le camp du FLN.

• La France est dénoncée sur le plan international, y compris par ses alliés.

En France même, l'annonce du supplice subi par une jeune fille musulmane défendue par l'avocate Gisèle Halimi, en avril, et de la mort sous la torture d'un jeune universitaire proche du FLN, Maurice Audin, en juin, bouleversent les consciences.

Les intellectuels de gauche dénoncent le recours à la torture et Paul Teitgen, secrétaire général de la préfecture d'Alger, remet sa démission.

• 20 aollt 1957 Les principes du FLN, fll. »

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