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La guerre du Golfe en chiffres

Publié le 09/04/2012

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13 mars 1991 -   Les effectifs des trente pays coalisés qui ont envoyé des troupes dans le Golfe ( armées de terre et de l'air, marine) se sont élevés jusqu'à 750 000 hommes. Sur le champ de bataille, 550 000 Irakiens, dont 110 000 pour la garde républicaine, font face à plus de 600 000 alliés, dont 400 000 Américains, 60 000 Saoudiens et 30 000 autres Arabes du Golfe, 36 000 Egyptiens, 20 000 Syriens, 29 000 Britanniques, 12 000 Français.    Pendant les quarante-deux jours de guerre, dont cent heures d'offensive terrestre, les alliés ont effectué plus de 109 000 raids aériens, déversant 88 000 tonnes de bombes sur l'Irak et le Koweït. Le nombre de victimes irakiennes dues à ces bombardements et aux combats n'est pas connu : les évaluations varient entre 50 000 et 150 000 morts, tant civils que militaires. Les Américains déplorent 115 morts et 330 blessés, les forces arabes, une quarantaine de morts et une centaine de blessés, les Britanniques 36 morts et 43 blessés et les Français, 2 morts et 27 blessés.    Les alliés ont fait 60 000 prisonniers de guerre et mis hors de combat 40 des 42 divisions irakiennes présentes sur le théâtre des opérations, ainsi que 3 700 des 4 280 chars, 2 400 des 2 870 blindés et 2 600 des 3 110 pièces d'artillerie. D'autre part, 97 des 500 avions de combats irakiens ont été détruits et 115 se sont réfugiés en Iran. 36 avions alliés ont été perdus en mission, dont 24 américains et 7 britanniques. Le Monde du 13 mars 1991

« elle se rangera derrière les Etats-Unis et ne fera pas usage de son droit de veto à l'ONU.

La communauté internationale réagit avec vigueur et célérité.

Le 2 août 1990, le Conseil de sécurité de l'ONU condamne l'in­ vasion et exige le retrait « immédiat et inconditionnel » des troupes irakiennes (résolution 660}.

Le lendemain, la Ligue arabe condamne à son tour l'invasion du Koweït.

Le 6 août 1990, le Conseil de sécurité de l'ONU décrète un embargo contre l'Irak.

Les avoirs irakiens à l'étranger sont gelés.

Le 25 août 1990, le Conseil de sécurité autorise l'usage de la force pour faire respecter l'embargo.

Les Etats-Unis, qui considèrent la région du Golfe comme vitale pour leur sécurité (doctrine Carter), réagissent à l'agression contre le Koweït.

L'hypothèque soviétique une fois levée, Washington a les coudées franches pour intervenir.

Le 8 août 1990, les Américains organisent l'opération Bouclier du désert.

Les troupes américaines prennent position en Arabie Saoudite, à la fois pour protéger le royaume et pour faire pression sur l'Irak.

Les Etats-Unis placent leur action sous l'égide des Nations unies, dont ils appliquent les résolutions.

Affichant leur volonté de faire respecter le droit internatio­ nal, les Etats-Unis constituent une coalition internationale comprenant 29 pays, parmi lesquels des pays arabes comme l'Egypte, l'Arabie Saoudite, le Maroc et la Syrie.

Il est d'ailleurs étrange de voir cet Etat, hier qualifié « d'Etat terroriste » par Washington, et dont les troupes occu­ pent le Liban, prendre part à une coalition combattant au nom du droit international.

Au total, la coalition rassemble 800 000 hommes dont 500 000 Américains, 36 000 Anglais, 35 000 Egyptiens et 19 000 Français qui font face à une armée irakienne forte de 700 000 hommes.

Quelles sont les motivations des Etats-Unis ? La défense du droit inter­ national recouvre des mobiles inavouables, beaucoup moins nobles.

L'Irak et le Koweït détiennent à eux deux 20% des réserves mondiales de pétrole.

En outre, L'Arabie Saoudite, alliée privilégiée des Etats-Unis, se retrouve dans la ligne de mire de Bagdad.

Enfin, l'Irak, surarmé et doté d'armes chimiques, constitue une menace pour Israël, autre allié des Etats-Unis.

Bagdad ne fait pas mystère de sa volonté de se doter de l'arme nucléaire.

Tandis que les forces de la coalition internationale se mettent progressivement en place, l'Irak tente plusieurs manœuvres de diversion.

Isolé sur la scène internationale, Saddam Hussein tente de rallier à lui les pays arabes.

Le roi Hussein de Jordanie, pourtant proche des Américains, tente de jouer les médiateurs, poussé par une opinion publique massivement acquise à l'Irak.

Yasser Arafat, dont Bagdad est le principal bailleur de fonds, se range (verbalement) derrière Saddam Hussein.

Ce faisant, le dirigeant palestinien s'aliène la sympathie des Occidentaux, auparavant sensibilisés par l'intifada.

Le processus de paix au Proche-Orient s'en retrouve bloqué.

Dépourvu d'alliés, Saddam Hussein cherche à mobiliser les opinions publiques arabes en lançant le 10 août un appel à la guerre sainte contre les armées étrangères.

Cet appel à la guerre sainte, qui peut sembler surpre­ nant de la part d'un Etat laïc, ne rencontre pas beaucoup d'écho dans le monde arabe.

La présence de plusieurs pays arabes au sein de la coalition. »

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