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La guerre du Liban

Publié le 17/01/2022

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liban

1975 à 1985 - chronologie spécialisée

   
13 avril 1975
Incident considéré comme le point de départ de la guerre civile : heurts entre phalangistes et résistance palestinienne à la suite de l'exécution le 13, à Aïn-Remmanch, de 27 passagers d'un car ramenant des Palestiniens du camp de Sabra à celui de Tell-el-Zaatar (banlieue de Beyrouth) ou des phalangistes.

 

6 décembre 1975
" Samedi soir " : sanglantes tueries à Beyrouth où des miliciens (chrétiens), pour venger l'assassinat de quatre des leurs, massacrent des musulmans pris au hasard dans la rue (110 morts pendant le week-end, près de 150 enlèvements).

 

7 janvier 1976
Flambée de violence à Beyrouth à la suite du blocus décidé par les partis chrétiens soutenus par la Syrie des camps palestiniens de Tell-el-Zaatar et de Jisr-el-Bacha (banlieue nord-est de Beyrouth), dont le siège avait débuté le 4.

 

18 janvier 1976
Démission du gouvernement de Rachid Karamé. Le président Soleiman Frangié refuse de l'accepter.

 

19 janvier 1976
Bataille de la Quarantaine, quartier situé à l'entrée de Beyrouth : les phalangistes (chrétiens) l'occupent à la suite d'un impitoyable combat.

 

14 février 1976
Proclamation par le président Soleiman Frangié d'un programme en dix-sept points prévoyant la répartition à égalité des sièges parlementaires entre chrétiens et musulmans, l'élection du premier ministre par la chambre, la création d'un conseil supérieur du plan et du développement, l'abolition du confessionnalisme dans les fonctions administratives et l'amendement de la loi sur les naturalisations.

 

21 mars 1976
Reprise des combats sur une large échelle après un mois et demi de trêve : la gauche libanaise et la résistance palestinienne (palestino-progressiste) lancent une offensive dans le centre de Beyrouth et dans la montagne.

 

12 mars 1976
Entrée au Liban des troupes syriennes dont les éléments de pointe sont à 30 km de Beyrouth. Rupture entre la Syrie et les palestino-progressistes (gauche libanaise).

 

16 mars 1976
Accord syro-palestinien en sept points à la suite de la visite à Damas de Yasser Arafat, président de l'OLP : soutien à la médiation syrienne, refus de la partition du Liban et de l'intervention de la Ligue arabe. L'accord précède un arrêt des combats à Beyrouth, le 19.

 

8 mai 1976
Election d'Elias Sarkis à la présidence de la République.

 

16 mai 1976
" Dimanche noir " à Beyrouth, où 150 personnes, dont le correspondant du Monde, Edouard Saab, sont tuées. En cinq jours, les combats font environ 500 morts et 900 blessés, pour la plupart civils.

 

30 mai 1976
Violents combats sur tous les fronts : 270 juifs à Beyrouth. Les troupes syriennes pénètrent massivement dans le pays le 31 mai et le 1er juin. Jérusalem déclare qu'elle ne réagira pas aussi longtemps que l'intervention syrienne ne menace pas la sécurité du d'Israël.

 

6 juin 1976
Offensive générale de l'armée syrienne. Entrée en action de l'aviation et de la marine.

 

22 juin 1976
Nouvelle bataille des camps palestiniens de Tell-el-Zaatar et Jisr-el-Bacha, enclaves palestiniennes en zone chrétienne dans la banlieue-est de Beyrouth. Chute de Jisr-el-Bacha le 30 et de Tell-el-Zaatar, le 12 août. Beyrouth est désormais coupée en deux.

 

27 juin 1976
Signature à Damas d'un accord syro-palestinien de cessez-le-feu.

   Aucune date n'est fixée.

 

16 octobre 1976
Mini sommet arabe à Ryad (Arabie saoudite) sur le Liban : un cessez-le-feu est décidé le 21 octobre, une force arabe de 30 000 hommes (pour la plupart syriens) est chargée de le faire respecter.

   Rétablissement des relations diplomatiques entre Damas et Le Caire. Le sommet de la Ligue arabe, qui se tient au Caire les 25 et 26, entérine le plan de Ryad.

 

24 janvier 1977
Un contingent de FAD (Force arabe de dissuasion) pénètre au Liban-Sud, à une quinzaine de kilomètres de la frontière israélienne. Ygal Allon, ministre israélien des affaires étrangères, déclare, le 31, que le Liban-Sud constitue une " espace vital " pour la sécurité d'Israël.

 

16 mars 1977
Assassinat de Kamal Joumblatt, chef de la communauté druze et dirigeant de la gauche libanaise. En représailles, 147 chrétiens sont massacrés à Beyrouth et dans le Chouf.

 

14 mars 1978
Trois jours après un raid palestinien sur la route Haïfa-Tel-Aviv (35 morts), invasion israélienne au Liban Sud en vue de constituer une " ceinture de sécurité ".

 

15 mars 1978
Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la proposition américaine demandant le retrait d'Israël du Sud Liban et portant création d'une force de l'ONU à la frontière israélo-libanaise (FINUL). Un cessez-le-feu est acquis le 22, date à laquelle arrivent les premiers " casques bleus " dont 600 français.

 

13 juin 1978
91 jours après le début de leur opération, les Israéliens retirent totalement leurs troupes du sud du Liban. Les milices chrétiennes du commandant Saad Haddad prennent le relais le long de la frontière, gênant l'action des " casques bleus " auxquels ils remettent 14 positions.

 

13 juin 1978
Le député Tony Frangié, fils de l'ancien président, est tué au cours de l'attaque de sa résidence à Ehden par des militants phalangistes (chrétiens), en même temps que sa femme, sa fille et 32 de ses partisans. En représailles, 33 chrétiens de la Bekaa sont tués à El-Kaa.

 

18 janvier 1979
Sud libanais : l'armée israélienne lance l'opération la plus importante depuis la fin de son occupation.

 

18 avril 1979
Le commandant Saad Haddad proclame l'indépendance des enclaves chrétiennes au sud du Liban, à l'occasion du remplacement de la FINUL par l'armée régulière.

 

27 juin 1979
Combat syro-israélien au-dessus de Damour, pour la première fois depuis 1974.

 

23 février 1980
Attentat manqué contré Béchir Gemayel faisant 8 morts, dont sa fille.

 

2 mai 1980
Triple débarquement israélien en représailles à un attentat à Hébron : le 2, sur le littoral libanais; le 8, attaque de Deir-Zahran et bombardement du camp de El-Bass, les 16 et 17. Réunion, le 18, à Beyrouth du Conseil militaire palestino-progressiste pour organiser la riposte.

 

7 juillet 1980
" Guerre des chrétiens " : élimination des milices du Parti national libanais (PNL) de Camille Chamoun par les phalanges de Béchir Gemayel.

 

1er octobre 1980
Menahem Begin affirme qu'Israël se réserve le droit d'intervenir à tout moment au Liban-Sud contre les organisations palestiniennes et non plus par mesures de représailles.

 

22 octobre 1980
Raid israélien au sud de Beyrouth, le plus important depuis un an.

 

26 octobre 1980
Affrontements à Zahlé : entre les forces libanaises chrétiennes et les troupes syriennes de la FAD. La ville est investie par ces dernières le 23. Béchir Gemayel demande à l'ONU de remplacer les soldats syriens de la FAD par des observateurs internationaux.

 

25 mars 1981
Reprise de la violence à Baalbek, entre milices chiites Amal de Nabih Berri et milices pro-irakiennes; à Beyrouth, également, entraînant la fermeture des points de passage entre les secteurs est (chrétien) et ouest (musulman). Accord de cessez-le-feu, le 28, entre le Front libanais (chrétien) et la FAD.

 

2 avril 1981
Siège de Zahlé : de violents combats opposent les troupes syriennes de la FAD aux miliciens phalangistes du Front libanais. Bombardement des quartiers chrétiens à Beyrouth. Cessez-le-feu le 8.

 

5 avril 1981
Itzhak Shamir, ministre israélien des affaires étrangères, affirme qu'Israël ne peut " rester les bras croisés " devant le " massacre " des chrétiens du Liban.

 

28 avril 1981
Jérusalem annonce que la chasse israélienne a abattu deux hélicoptères syriens dans le nord du Liban et déclare qu' " aucune activité aérienne au-dessus du Liban ne sera plus tolérée ".

 

29 avril 1981
La Syrie réplique à l'intervention israélienne en installant dans la plaine de la Bekaa (nord du Liban) des fusées anti-aériennes de fabrication soviétique SAM-2 et SAM-6.

 

30 avril 1981
L'armée syrienne lève le siège de Zahlé: 600 gendarmes libanais remplacent les milices chrétiennes.

 

8 juillet 1981
Raids israéliens contre des positions palestino-progressistes à Nabatiyeh, Damour et Naamé. Riposte palestinienne le 15 contre Kyriat-Shmoneh et Nahariya.

 

16 juillet 1981
Opération conjuguée de l'aviation, la marine et l'artillerie israélienne : le 16, destruction au sud du Liban de positions stratégiques et de bases de commandement palestiniennes; le 17, action militaire au sud du Liban, dans le Chouf et sur les quartiers populaires de Beyrouth. Plus de 200 morts et 700 blessés à Beyrouth, plus de 50 morts dans le Chouf et au Liban du sud.

 

4 septembre 1981
Assassinat à Beyrouth de Louis Delamare, ambassadeur de France au Liban.

 

1er octobre 1981
Explosion d'une voiture piégée à Beyrouth : plus de 80 morts.

 

3 avril 1982
Assassinat, à Paris, du diplomate israélien Yakov Barsimantov : prétexte à une nouvelle interrogation israélienne contre l'OLP au Liban.

 

21 avril 1982
Pour la première fois depuis le cessez-le-feu du 24 juillet 1981, bombardements par l'aviation israélienne de positions palestiniennes près de Beyrouth (Damour et Noamé) : 25 morts et plusieurs blessés.

 

6 mai 1982
Reprise des affrontements entre Libanais pro-syriens et pro-palestiniens à Tripoli (nord du Liban).

 

9 mai 1982
Raid israélien dans le Chouf. En riposte, et pour la première fois depuis le cessez-le-feu du 24 juillet 1981, l'artillerie palestinienne bombarde le territoire israélien.

 

2 mai 1982
Explosion d'une voiture piégée à l'entrée de l'ambassade de France à Beyrouth : 11 morts.

 

4 juin 1982
L'aviation israélienne bombarde Beyrouth en représailles à l'attentat contre l'ambassadeur d'Israël à Londres Shlomo Argov (200 morts environ).

 

6 juin 1982
" Paix pour la Galilée " : offensive israélienne en territoire libanais lancée sur trois axes principaux bousculant les " casques bleus " de la FINUL. Son objectif : repousser les forces palestiniennes à plus de 40 kilomètres de la frontière israélo-libanaise.

 

9 juin 1982
Bataille aérienne et de blindés entre Israël et la Syrie à l'est du Liban. Jérusalem déclare avoir abattu les rampes de missiles SAM qui protégeaient la Bekaa. L'armée israélienne est à 10 kilomètres de Beyrouth.

 

15 juin 1982
Tandis que Tyr et Saïda au Liban sud sont tombées aux mains de l'armée israélienne après dix jours de violents combats avec les Palestiniens, Damas rejette un ultimatum de Jérusalem lui intimant l'ordre de retirer ses troupes. Depuis le 13, la capitale libanaise est encerclée après la jonction faite entre l'armée israélienne et les forces chétiennes de Béchir Gemayel qui contrôlent les accès par l'est.

 

26 juin 1982
Veto de Washington au Conseil de sécurité de l'ONU, à une proposition française demandant la " neutralisation " de Beyrouth-Ouest (secteur musulman), sous le contrôle de l'ONU.

 

3 juillet 1982
Encerclement total de Beyrouth-Ouest (secteur musulman) par les forces israéliennes. Manifestation (contre la guerre à Tel-Aviv) de 100 000 personnes à Jérusalem à l'appel de La paix maintenant.

 

10 juillet 1982
Acceptation conditionnelle le 10 de la France à la participation d'une force multinationale d'interposition (FMI) et le 15 de l'Italie.

 

24 juillet 1982
Raid de l'aviation israélienne contre les forces syriennes dans la Bekaa afin de détruire les rampes de missiles SAM nouvellement installées.

 

25 juillet 1982
Signature par Yasser Arafat d'un document " reconnaissant toutes les résolutions de l'ONU sur la question palestinienne ". Pour Israël, il s'agit d'une " manoeuvre ".

 

27 juillet 1982
Très violents bombardements israéliens sur Beyrouth : pour la première fois, ils atteignent les quartiers résidentiels de la capitale.

   Cessez-le-feu.

 

28 juillet 1982
Paris et Le Caire soumettent au Conseil de sécurité un avant-projet de résolution visant à résoudre le problème libanais et palestinien.

 

29 juillet 1982
L'OLP accepte le " plan de paix " de la Ligue arabe réunie à Djeddah, qui prévoit l'évacuation des combattants palestiniens de Beyrouth.

 

4 août 1982
Pénétration des blindés israéliens à Beyrouth-Ouest. Très violents bombardements de la ville, ainsi que le 6 et le 10, entraînant la suspension par le gouvernement libanais de la négociation de Philip Habib.

 

7 août 1982
Accord libano-palestino-américain sur le plan Philip Habib d'évacuation des combattants palestiniens.

 

12 août 1982
Nouveau cessez-le-feu à Beyrouth-Ouest sous la pression des Etats-Unis. Il est respecté les jours suivants. Selon la police libanaise, près de 20 000 personnes ont été tuées au Liban depuis le 4 juin, dont un tiers à Beyrouth où 80 0es victimes sont des civils.

 

21 août 1982
Arrivée des soldats français de la FMI venus contrôler le départ des Palestiniens, suivie le 25 des Américains et le 20 des Italiens.

 

21 août 1982
Evacuation de 14 500 combattants palestiniens retranchés dans Beyrouth-Ouest. Plus de 900 membres de l'OLP sont accueillis par plusieurs pays arabes. Les 2 700 soldats syriens de la FAD se redéploient dans la Bekaa et dans le nord du Liban; les 2 630 soldats de l'armée de libération palestinienne (ALP) relevant du commandement syrien, gagnent Damas.

 

23 août 1982
Election de Béchir Gemayel, chef des Forces libanaises (chrétiennes) à la République.

 

9 septembre 1982
Sommet arabe de Fès, admettant le principe du retrait de toutes les forces étrangères du Liban, israéliennes mais aussi syriennes.

 

13 septembre 1982
Départ du Liban des contingents de la FMI: le 10 pour les Américains, le 11 pour les Italiens et le 13 pour les Français.

 

14 septembre 1982
Béchir Gemayel, président élu, est tué dans l'explosion d'une permanence du Parti phalangiste à Beyrouth. L'assassinat n'est pas revendiqué.

 

15 septembre 1982
L'armée israélienne pénètre dans Beyrouth-Ouest (secteur musulman), qui est entièrement conquise le 17. L'occupation est condamnée par le Conseil de sécurité de l'ONU.

 

16 septembre 1982
Massacres de Sabra et Chatila: entre 1 000 et 1 500 civils palestiniens sont tués par des miliciens phalangistes, autorisés par les Israéliens à pénétrer dans ces camps palestiniens.

 

19 septembre 1982
Le premier ministre libanais demande le retour de la Force multinationale (FMI) à Beyrouth. Accord de la France le 20, puis des Américains le 21 pour une " mission provisoire ".

 

19 septembre 1982
Déploiement de l'armée libanaise autour, puis à l'intérieur des camps.

 

21 septembre 1982
Election d'Amine Gemayel, frère du président assassiné, à la présidence de la République. Il entre en fonctions le 23.

 

21 septembre 1982
Retrait partiel des forces israéliennes: le 26, de Beyruoth-Ouest, le 28 du port et le 29 de l'aéroport.

 

24 septembre 1982
Arrivée à Beyrouth du premier contingent français de la FMI composé de 3 800 hommes, américains, français et italiens. Arrivée du contingent américain, le 29, lorsque les Israéliens ont totalement évacué la capitale libanaise.

 

11 octobre 1982
Affrontements dans le Chouf entre miliciens du Front libanais (chrétiens) et les partisans druzes de Walid Joumblatt (progressistes).

 

11 novembre 1982
Une violente explosion détruit le siège du gouvernement militaire israélien à Tyr : 89 morts et 56 blessés.

 

1er décembre 1982
Affrontements à Tripoli opposant des intégristes sunnites et des baasistes (pro-irakiens) aux miliciens alaouites (pro-syriens) et soutenus par la FAD.

 

28 décembre 1982
Ouverture à Khaldé des négociations libano-israéliennes en présence d'une délégation américaine " participant actif ".

 

28 décembre 1982
Explosion d'une voiture piégée à Chtaura, devant un immeuble occupé par les Fath et des officiers de la FAD : 45 morts.

 

8 février 1983
Publication du rapport Kahane sur les massacres de Sabra et Chatila : mise en cause de Menahem Begin et surtout du ministre de la défense, le général Ariel Sharon, qui démissionne de son poste le 11.

 

14 février 1983
L'armée libanaise prend le contrôle du grand Beyrouth où elle remplace la FMI.

 

18 avril 1983
L'ambassade des Etats-Unis est ravagée par l'explosion d'un véhicule piégé : 63 morts dont 17 Américains. L'attentat est revendiqué par le Djihad islamique ( " guerre sainte " ).

 

6 mai 1983
Dissidence au sein du Fath, principale organisation de l'OLP, dirigée par le colonel Abou Moussa, soutenu par la Syrie et la Libye, contre Yasser Arafat.

 

17 mai 1983
Signature à Khaldé, près de Kyriat-Shmoneh, de l'accord libano-israélien mettant fin à l'état de guerre entre les deux pays et prévoyant le retrait des forces étrangères du Liban. L'accord est condamné par la Syrie, l'OLP et l'URSS. Il ne sera pas ratifié.

 

4 juin 1983
Premiers affrontements entre Palestiniens dissidents et loyalistes du Fath dans la Bekaa.

 

4 juin 1983
Manifestations de pacifisme en Israël : le 4, 10 000 personnes réunies à Tel-Aviv réclament l'évacuation du Liban et la démission du gouvernement; le 11, les manifestants de Jérusalem réclament " le retour immédiat des militaires " servant au Liban.

 

24 juin 1983
Expulsion de Yasser Arafat, chef de l'OLP, de Damas.

 

23 juillet 1983
Un Front de salut national, regroupant l'opposition libanaise au gouvernement de Beyrouth, est constitué au Liban du Nord par Walid Joumblatt avec la participation de Soliman Frangié et Rachid Karamé.

   Satisfaction à Damas.

 

24 juillet 1983
Reprise des combats dans la Bekaa entre Palestiniens loyalistes et dissidents du Fath.

 

5 août 1983
Attentat à la voiture piégée devant une mosquée à Tripoli (nord du Liban) : plus de vingt morts et une cinquantaine de blessés.

 

28 août 1983
Bombardements à partir de Aley et du Haut-Metn : les 28 et 29 août des positions américaines (2 morts parmi les " marines " ), le 29 des deux secteurs de Beyrouth, le 30 sur l'ambassade de France (4 morts). Le 30, fermeture de l'aéroport et annonce de l'envoi de plusieurs bâtiments de la marine française. Le 31, Ronald Reagan envoie 1 600 " marines " au large du Liban.

 

1er septembre 1983
L'armée libanaise achève de reprendre le contrôle de Beyrouth-Ouest (secteur musulman) après de violents combats de rue qui l'ont opposée depuis le 28 août à des miliciens musulmans.

 

3 septembre 1983
Repli des troupes israéliennes au Liban sud derrière la rivière Awali.

 

3 septembre 1983
Guerre du Chouf : dans les montagnes du Chouf, évacuées par les troupes israéliennes, les affrontements reprennent entre miliciens chrétiens et druzes, ces derniers fortement soutenus par la Syrie.

   Après plusieurs jours de très violents combats, les miliciens chrétiens sont contraints de se retirer de presque toute la montagne.

   L'armée libanaise qui s'était déployée au sud et à l'est de Beyrouth, le long du littoral, intervient à partir du 16 pour défendre la position de Souk-el-Gharb. Elle est appuyée dans la bataille par l'artillerie américaine, qui bombarde les batteries druzes ainsi que celles des Syriens dans le Haut-Metn.

 

22 septembre 1983
Des avions Super-Etendard français détruisent des batteries d'artillerie qui pilonnaient le contingent français de la FMI à Beyrouth.

 

23 octobre 1983
Le QG des " marines " et le siège d'une compagnie française de parachutistes (Drakkar) sont détruits à quelques instants d'intervalle à Beyrouth : un camion bourré d'explosifs s'est précipité sur chacun des immeubles. 297 " soldats de la paix " sont tués dont 239 Américains et 58 Français. L'attentat est revendiqué par le Djihad islamique ( " guerre sainte " ).

 

24 octobre 1983
Visite à Beyrouth du président français, François Mitterrand, qui rencontre le président Amine Gemayel.

 

31 octobre 1983
Conférence interlibanaise à Genève : le président Amine Gemayel est prié de " prendre les mesures et les contacts nécessaires sur la scène internationale " pour la remise en cause de l'accord israélo-libanais du 17 mai. Amine Gemayel se rend, sans succès, en novembre et en décembre à Paris, Ryad, Rome, Washington, Londres, Rabat et Tripoli.

 

3 novembre 1983
Les dissidents palestiniens, appuyés par les forces syriennes et libyennes, lancent une offensive contre les positions de Yasser Arafat et de ses fidèles retranchés depuis la fin septembre dans la région de Tripoli dans le nord du Liban.

 

4 novembre 1983
Un camion-suicide détruit le gouvernorat militaire israélien de Tyr (30 Israéliens et 32 Libanais et Palestiniens tués). L'attentat est revendiqué par le Djihad islamique. L'aviation israélienne effectue plusieurs missions de représailles dans des régions du Liban sous contrôle syrien.

 

17 novembre 1983
Huit Super-Etendard français effectuent un raid contre un camp d'entraînement de milices chiites pro-iraniennes proche de Baalbek.

   La veille François Mitterrand avait affirmé que l'attentat de Beyrouth du 23 octobre " ne resterait pas impuni ".

 

22 novembre 1983
Les combats cessent à Tripoli, où Yasser Arafat est totalement encerclé. L'accord syro-saoudien, conclu le 25 à Damas, prévoit l'évacuation par mer des loyalistes du Fath.

 

4 décembre 1983
Raid américain sur des positions syriennes en représailles contre un tir syrien sur un avion de reconnaissance. En riposte, les Syriens bombardent des positions de " marines " à l'aéroport de Beyrouth (8 morts). 24 avions américains A-6 et A-7 répliquent en bombardant 11 objectifs syriens dans la montagne.

 

20 décembre 1983
Yasser Arafat et plus de 4 000 combattants palestiniens quittent Tripoli à bord de 5 navires grecs battant pavillon de l'ONU et protégés par la marine française.

 

4 janvier 1984
Raid de l'aviation israélienne contre " deux bases de terroristes liés à l'Iran " près de Baalbek (au moins 100 morts).

 

4 janvier 1984
Israël réduit ses effectifs au Liban sud en évacuant presque totalement Tyr et Saïda.

 

14 janvier 1984
Mort du commandant de l'ALS Saad Haddad : il est remplacé par le général Antoine Lahad.

 

6 février 1984
Bataille de Beyrouth-Ouest (secteur musulman) entre l'armée libanaise et les milices chiites Amal, qui en prennent le contrôle après de violents combats. Nombreux sont les soldats de l'armée nationale qui ont participé aux combats auprès des miliciens. Seize mois après la réunification, la capitale est à nouveau coupée en deux.

 

7 février 1984
Le président américain Ronald Reagan annonce le repli des " marines " de la FMI sur les navires croisant au large de Beyrouth. L'opération, commencée le 22, est achevée le 26. Entre-temps, le contingent britannique a quitté Beyrouth le 8 et le contingent italien le 20.

   Seuls les soldats français restent.

 

14 février 1984
Les miliciens druzes de Wald Joumblatt se rendent maîtres de la montagne au sud-est de Beyrouth et de la côte dans la région de Damour. L'armée libanaise et les forces libanaises d'Amine Gemayel subissent un nouveau revers et ne réussissent à se maintenir qu'à Souk-el-Gharb.

 

5 mars 1984
Annulation de l'accord israélo-libanais du 17 mai 1983. L'opposition libanaise donne l'ordre à ses milices d'arrêter les combats.

 

31 mars 1984
Le président Amine Gemayel met officiellement fin à la mission de la FMI au Liban. Du 25 au 31, les 1 250 soldats français quittent Beyrouth.

 

25 avril 1984
Fin du désengagement des forces le long de la ligne de démarcation séparant les secteurs chrétien et musulman de Beyrouth. Le cessez-le-feu prévu par la conférence de Lausanne est à peu près respecté depuis le 15, et 1 200 policiers libanais et 160 observateurs, dont 80 Français, se sont interposés entre les belligérants.

 

30 avril 1984
Nommé premier ministre le 26, Rachid Karamé (musulman Sunnite, membre du Front du salut national, opposition) forme un gouvernement d'union nationale de dix membres: Camille Chamoun et Pierre Gemayel (chrétiens maronites) ainsi que Nabih Berri (musulman chiite) et Walid Joumblatt (druze) et font partie.

 

28 août 1984
Raids israéliens contre des positions palestiniennes près de Chtaura consécutifs à une série d'attentats meurtriers contre des militaires israéliens (40 morts et 30 blessés).

 

29 août 1984
Décès de Pierre Gemayel, créateur du Parti des phalanges, ministre et père du chef de l'Etat.

 

7 janvier 1985
Négociation de Nakoura : ajournement à la suite d'un désaccord sur le rôle des " casques bleus " après le retrait israélien. Elle reprend le 21, mais s'enlise le 24.

 

14 janvier 1985
Adoption par Israël d'un plan de retrait du Liban sud en trois étapes.

 

16 février 1985
L'armée israélienne achève la première phase de son retrait du Liban sud : évacuation de Saïda et de sa région. Les jours suivants, et surtout en mars, la multiplication des attentats meurtriers s'accompagne au Liban sud d'une escalade des représailles israéliennes contre la population.

 

10 mars 1985
Attentat à la voiture-suicide contre l'armée israélienne, à Mettulah, revendiqué par le Djihad islamique : douze morts, quatorze blessés.

 

13 mars 1985
S'opposant à l'alignement du parti et du président Amine Gemayel sur la Syrie, Samir Geagea est exclu du Parti des Kataëbs. Les chefs du Front libanais se rallient au mouvement dissident, qui prend le nom de Mouvement de la décision chrétienne.

 

22 mars 1985
Enlèvement à Beyrouth du vice-consul de France, Marcel Fontaine, et de deux autres diplomates français, Marcel Carton et Mme Danièle Perez, qui, elle, sera libérée le 31 mars.

 

3 avril 1985
Fermeture du camp de prisonniers d'Al-Ansar par Israël : sept cents détenus sont libérés et mille deux cents " éléments dangereux " sont internés à Atlik, en Israël, au sud de Haïfa.

 

16 avril 1985
Les milices chiite et druze éliminent la milice sunnite des Marabitouns, au cours de violents combats à Beyrouth-Ouest (secteur musulman). Le 17, Rachid Karamé présente la démission de son gouvernement à la suite de ces combats, mais la retire quelques jours plus tard, sous la pression de Damas.

 

23 avril 1985
Les miliciens chrétiens des forces libanaises évacuent la région de Saïda, chef-lieu du Liban sud, où ils s'affrontent depuis le 15 mars aux milices musulmanes. A partir du 25, ces dernières envahissent les villages chrétiens, provoquant un exode massif de la population vers la ville chrétienne de Jezzine ou vers la bande frontalière qui reste occupée par l'armée israélienne.

 

24 avril 1985
La deuxième phase du retrait israélien concerne Jezzine, l'ouest de la Bekaa, le lac de Karoun et le mont Barouk. Les forces israéliennes conservent le contrôle de Tyr. Fin du retrait le 10 juin.

 

20 mai 1985
Bataille des camps : sanglants affrontements à Beyrouth-Ouest entre Chiites Amal et Palestiniens pour le contrôle des camps.

 

22 mai 1985
Explosion d'une voiture piégée à Sin-il-Fil, dans le secteur chrétien de Beyrouth : 60 morts et 172 blessés.

 

22 mai 1985
Enlèvement à Beyrouth de deux Français, le journaliste Jean-Paul Kauffmann et le chercheur Michel Seurat.

 

10 juin 1985
Fin officielle du retrait israélien au Liban sud.

 

17 juin 1985
Bataille des camps : un accord et conclu à Damas entre le Mouvement chiite Amal et les organisations palestiniennes hostiles à Yasser Arafat.

 

19 juin 1985
Explosion d'une voiture piégée à Tripoli : 37 morts.

 

9 juillet 1985
Assises interislamiques à Damas : un accord pour mettre fin aux conflits intermusulmans de Beyrouth est conclu entre sunnites, chiites et druzes.

 

28 juillet 1985
Pour " réviser le régime ", Walid Joumblatt et Nabih Berri créent un Front d'unité nationale qui tient son premier Congrès à Chtaura le 6 août. Il regroupe tous les mouvements alliés à Damas et hostiles au Parti des Kataëb (Phalanges). Cohésion précaire.

 

31 juillet 1985
Réconciliation à Ehden des " frères ennemis " chrétiens, Soleiman Frangié et Elias Hobeïka, sous l'égide de l'ONU.

 

22 août 1985
Un cessez-le-feu, conclu sous l'égide de Damas, intervient à Beyrouth après une très violente reprise de la guerre : le 9, duels d'artillerie de chaque côté de la ligne de démarcation séparant le secteur Est (chrétien) du secteur Ouest (musulman). Particulière violence des bombardements dans la nuit du 19 au 20 après une série d'attentats à la voiture piégée : le 17, à Antélias à Beyrouth-Est (54 morts et 182 blessés), le 19 à Zarif à Beyrouth-Ouest (30 morts et 100 blessés) et le 20, à Tripoli (45 morts et autant de blessés).

 

7 septembre 1985
Reprise de la guerre des camps à Beyrouth.

 

2 octobre 1985
Un des quatre Soviétiques enlevés à Beyrouth, le 30 Septembre, est tué par ses ravisseurs qui demandent l'arrêt de l'offensive des forces pro-syriennes contre la " ville musulmane de Tripoli ", chef-lieu du Liban du nord. Aux termes d'un accord conclu à Damas le 3, la Syrie impose ses conditions aux intégristes de Tripoli : les combats, qui ont fait 515 morts depuis le 15 septembre, cessent le 4, et l'armée syrienne s'y déploie le 6. Les 3 otages soviétiques survivants sont libérés le 30 à Beyrouth.

 

20 novembre 1985
Bataille du drapeau : de très violents combats opposent à Beyrouth les milices " alliées " chiite et druze. La médiation de la Syrie échoue. Le 24, Nabih Berri et Walid Joumblatt se rencontrent et font état d'une " gaffe ". Les combats ont fait 65 morts et 225 blessés.

 

17 décembre 1985
Libération de 14 Syriens détenus par les Forces Libanaises au Liban.

 

28 décembre 1985
Pourparlers interlibanais à Damas (chrétiens, chiites et druzes) : l'accord de paix signé prévoit la fin de l'état de guerre dans un délai d'un an et l'abolition, après un période transitoire, du système confessionnel et des structures institutionnelles. 

 

liban

« Violents combats sur tous les fronts : 270 juifs à Beyrouth.

Les troupes syriennes pénètrent massivement dans le pays le 31mai et le 1 er juin.

Jérusalem déclare qu'elle ne réagira pas aussi longtemps que l'intervention syrienne ne menace pas la sécurité du d'Israël. 6 juin 1976 Offensive générale de l'armée syrienne.

Entrée en action de l'aviation et de la marine. 22 juin 1976 Nouvelle bataille des camps palestiniens de Tell-el-Zaatar et Jisr-el-Bacha, enclaves palestiniennes en zone chrétienne dansla banlieue-est de Beyrouth.

Chute de Jisr-el-Bacha le 30 et de Tell-el-Zaatar, le 12 août.

Beyrouth est désormais coupéeen deux. 27 juin 1976 Signature à Damas d'un accord syro-palestinien de cessez-le-feu. Aucune date n'est fixée. 16 octobre 1976 Mini sommet arabe à Ryad (Arabie saoudite) sur le Liban : un cessez-le-feu est décidé le 21 octobre, une force arabe de30 000 hommes (pour la plupart syriens) est chargée de le faire respecter. Rétablissement des relations diplomatiques entre Damas et Le Caire.

Le sommet de la Ligue arabe, qui se tient au Caireles 25 et 26, entérine le plan de Ryad. 24 janvier 1977 Un contingent de FAD (Force arabe de dissuasion) pénètre au Liban-Sud, à une quinzaine de kilomètres de la frontièreisraélienne.

Ygal Allon, ministre israélien des affaires étrangères, déclare, le 31, que le Liban-Sud constitue une " espacevital " pour la sécurité d'Israël. 16 mars 1977 Assassinat de Kamal Joumblatt, chef de la communauté druze et dirigeant de la gauche libanaise.

En représailles, 147chrétiens sont massacrés à Beyrouth et dans le Chouf. 14 mars 1978 Trois jours après un raid palestinien sur la route Haïfa-Tel-Aviv (35 morts), invasion israélienne au Liban Sud en vue deconstituer une " ceinture de sécurité ". 15 mars 1978 Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la proposition américaine demandant le retrait d'Israël du Sud Liban et portantcréation d'une force de l'ONU à la frontière israélo-libanaise (FINUL).

Un cessez-le-feu est acquis le 22, date à laquellearrivent les premiers " casques bleus " dont 600 français. 13 juin 1978 91 jours après le début de leur opération, les Israéliens retirent totalement leurs troupes du sud du Liban.

Les miliceschrétiennes du commandant Saad Haddad prennent le relais le long de la frontière, gênant l'action des " casques bleus "auxquels ils remettent 14 positions. 13 juin 1978 Le député Tony Frangié, fils de l'ancien président, est tué au cours de l'attaque de sa résidence à Ehden par des militantsphalangistes (chrétiens), en même temps que sa femme, sa fille et 32 de ses partisans.

En représailles, 33 chrétiens de la. »

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