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La légende du Masque de fer

Publié le 30/08/2013

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La vengeance vient du roi de France. Par l'intermédiaire de l'abbé d'Estrades, il le fait en¬lever en toute illégalité à Ve¬nise. D'où, peut-être le port du masque local, destiné à dissimuler cette "bavure", que ne quittera plus le pri¬sonnier jusqu'à sa mort.

Le 2 mai 1679, Mattioli est écroué à Pignerol. En 1694, il est transféré à Sainte-Mar¬guerite, puis à la Bastille en 1698. Ces changements sui¬vent ceux de son gardien at¬titré, Monsieur de Saint-Mars, devenu gouverneur de la forteresse. La première identification du prisonnier masqué avec Mattioli a été établie dès 1770 par le baron d'Heiss.

« DES IDENTITÉS OUI DONNENT DES IDÉES Au gré des humeurs et des époques, le Masque de fer est aussi devenu le duc de Beaufort, le père de la Cloche, bâtard de Charles Il d'Angleterre, le surintendant Fouquet, Avedick, un patriarche arménien, le chevalier de Rohan ou encore de Cavoye, et même Molière ! Sans oublier un hypothétique officier de marine, un valet de Fouquet ou un général désobéissant ...

Talentueuses ou non, les variations abondent.

Car tel est le lot des mythes : ils n'en finissent jamais de se renouveler.

(Ci-contre, illustration pour "Le Masque de fer" d'A.

Boïeldieu et E.

Barateau) .

également le thème du masque mystérieux et lance la théorie du frère aîné, bientôt relayé par d'autres cher­ cheurs.

Le Masque de fer se­ rait le fils d'Anne d'Autriche et du duc de Buckingham, né en 1626 et enfermé à la mort de sa mère en 1666 .

Le prisonnier serait donc mort à plus de 80 ans, en 1703 , alors que l'on es­ time, même si c'est de .façon très approximative qu'il avait une quarantaine d 'années quand il est mort ! Jumeau caché ...

En 1790, l'abbé de Soulavie apporte sa contribution dans des « Mémoires » apo­ cryphes, et fantaisistes de Ri­ chelieu .

Dans sa version, le Masque de fer serait le ju­ meau de Louis XIV, né huit heures après lui et immédia­ tement mis au secret par Louis XIII, la loi salique ne prévoyant pas le cas de dau­ phins jumeaux .

Cette hypo ­ thèse s'avéra de loin la plus séduisante.

D'Alexandre Du­ mas, dans le "Vicomte de Bra- gelonne", à Victor Hugo, en passant par de nombreu x au­ teurs , le jumeau excita et ex­ cite toujours les esprits litté ­ raires.

Bien plus que la thèse du frère cadet, développée sans grand succès à la même époque par M .

de Saint - Mi­ hiel qui fait du Masque l'e n­ fant d'Anne d'Autriche et de Mazarin .

Un nommé Mattioli La vérité historique tourne autour d'un secret de Louis XIV concernant le comte Her­ cule-Antoine Mattioli , ou Mat­ thioli , dont le nom a été dé­ formé en Marchialy, Marchioli ou encore De Marchiel.

Né à Bologne le 1 3 décembre 1640, marié avec Camilla Paleotti dont il a deu x enfants, ce Mat­ tioli fut secrétaire d'État , puis sénateur du duc de Mantoue .

Ayant monnayé des informa- tians confidentielles sur l 'ac hat par Louis XIV de la pla­ ce-forte de Mantoue par son maître, le duc , il se retrouve doublement traître .

La vengeance vient du roi de France .

Par l'intermédiaire de l'abbé d'Estrades, il le fait en­ lever en toute illégalité à Ve­ nise.

D'où, peut-être le port du masque local, destiné à dissimuler cette "bavure", que ne quittera plus le pri­ sonnier jusqu'à sa mort .

Le 2 mai 1679, Mattioli est écroué à Pignerol.

En 1694, il est transféré à Sainte-Mar­ guerite, puis à la Bastille en 1698.

Ces changements sui­ vent ceux de son gardien at­ titré , Monsieur de Saint­ Mars , devenu gouverneur de la forteresse .

La première identification du prisonnier masqué avec Mattioli a été établie dès 1 770 par le baron d'Heiss .

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