La marine française en 1939

La quatrième flotte mondiale. En septembre 1939, la marine française était la quatrième du monde, après celles de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis et du Japon. Avec la Royal Navy, la flotte française garantissait la supériorité absolue des Alliés sur la mer et elle représentait l'un des atouts très prometteurs d'une victoire sur l'Allemagne nazie. Les meilleurs navires de guerre français n'étaient pas des vieux cuirassés du type dreadnought amélioré, datant de la Première Guerre mondiale, comme c'était le cas pour les trois autres grandes marines. Il s'agissait de bateaux récents et équipés d'un armement révolutionnaire. Les huit canons de 330 mm du Strasbourg et du Dunkerque (deux croiseurs construits en réplique au Scharnhorst et au Gneisenau allemands), et les huit canons de 380 mm du Richelieu et du Jean-Bart (cuirassés super dreadnought) étaient tous groupés au-dessus du pont supérieur, faisant d'eux les seuls cuirassés au monde capables d'arrêter un ennemi de front, tous canons dirigés sur lui.