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LA MOBILITÉ DES HOMMES DANS LE MONDE

Publié le 18/10/2013

Extrait du document

Les migrations internationales touchent approximativement 1 % de l'humanité. C'est un taux marginal si l'on raisonne à l'échelle mondiale, mais les effets sur les territoires d'accueil ne sont pas négligeables, dans la mesure où les flux se concentrent sur un nombre restreint de pays. Les motifs sont de plusieurs ordres.

« •Les pays d'accueil ou pays récepteurs sont toujou rs des pays offrant du trav ail.

Cependant, les évolutions actuelles des modes de production (flexibilité.

automatisa­ tion, recours à de faibles effectifs de plus en plus qualifiés) font que les besoins s'ame­ nuisent, alors que la pression migratoire est de plus en plus forte (voir corrigé-type p .

191) .

D Des flux en mutation constante 1.

Les volumes ont tendance à diminuer •Ces volumes n'ont plus aucune mesure avec les grandes migrations du siècle der­ nier vers les États-Unis et le Canada , ni même avec les vagues de migrations de travail des pays riverains de la Méditerranée vers l'Europe occidentale.

• Les États récepteurs ont tendance , crise oblige , à imposer de plus en plus de res­ trictions aux entrées de travailleurs étrangers sur leur territoire.

Alors que l'Amérique du Nord, malgré un système de quotas, apparaît comme étant plus accueillante, les pays européens et les États du Golfe, ont tendance à multipli er les engagements à durée déterminée.

•Le développement des obstacles aux migrations internationales a pour conséquence logique une progression difficilement chiffrable des arrivées clandest ines.

!2.

Les distances parcourues augmentent •Les plus gros volumes de migrants dans les années 1960-1970 étaient constatés sur des flux de courte distance (Maghreb ou Europe du Sud vers l'Europe occidentale, Mexique vers les États-Unis , etc.).

• Le développement récents des transports aériens, conjugué à une baisse constante de leur coût, a favorisé des migrations sur de plus longues distances, essentiellement d'anciennes colonies vers leur ex-mét r opole .

Les flux de réfugiés politiques de toutes provenances ont également augmenté.

•En fait , la distance n'est plus dissuas ive, et tous les pays du monde sont susceptibles d'émettre des migrations temporaires ou définitives , y compris des pays développés (fuite des cerveaux européens vers les États-Unis par exemple).

3.

La composition socio-professionnelle des migrants se modifie • Dans la période antérieure, les migrants constituaient une force de travail faiblement qualifiée, qui trouvait à s'employer essentiellement dans l'industrie .

• Le rapport hommes/femmes, très défavorable à ces dernières dans les années 1960- 70, est en train de s'inverser , suite à des politiques de regroupement familial menées par les pays récepteurs .

Il en résulte la croissance d'une population immigrée de seconde génération, qui trouve assez difficilement sa place dans la société d'accueil.

•Certains pays (États-Unis, Canada) recherchent désormais des immigrants de plus haut niveau de qualification , et pratiquent donc une sélection , afin qu'il y ait adéqua­ tion avec les besoins du marché du travail.. »

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