La mosquée d'Ibn Touloun
Publié le 03/01/2015
Extrait du document
«
seul point commun avec l'ar
chitecture de cet Irak qui est
le centre rayonnant de l'em
pire, celui que les gouver
neurs de régions
voudraient
égaler.
Ce qui rappelle enco
re Samarra
? Les dimensions
du monument , dont le côté
du périmètre extérieur mesu
re 162 m
! Son plan : quatre
portiques autour d'une gran
de cour entourée d'une ziya
da , couloir d'enceinte assu
rant sécurité et calme.
Son
élévation : arcs brisés légère
ment outrepassés reposant
sur des
piliers rectangulaires
cantonnés
de colonnettes .
Son
minaret équipé d'un es
calier extérieur hélicoïdal.
Son décor : à part les niches
aveugles dé corées d'une co
qui lie héritées de l'art copte,
de multiples éléments rap
pellent la métropole irakien
ne
(merlons, rosaces, petites
baies percées
allégeant la
structure entre les arcs, bois
sculptés et stucs).
Car, la bri
que se prêtant mal au décor
sculpté, elle se pare volon
tiers d'un revêtement de
couleur contrastée; certaines
parties
de la mosquée d'lbn
Touloun (intrados, chapi
teaux) sont donc
soulignées
d'un revêtement de stuc à la
manière de Samarra.
Complètement ouverte sur la
cour, la salle de prière n'est
en
fait qu'un portique com
me
les trois autres, ne s'en
distinguant que par sa pro
fondeur et son mur de qibla.
Son toit plat repose sur des
arcades
parallèles à ce mur et
délimitant cinq longues nefs.
Jadis,
le mur de qibla était
percé à coté du minbar d'une
porte reliant le palais du
gouvernement (dar al-imara)
à la salle de prière.
C'est par
là qu'entrait Ibn Touloun .
Le
TEL UN POTENTAT ORIENTAL
A la mort d'lbn Touloun, son fils Khoumaraweih lui
succède.
Il transforme /'hippodrome en un
immense
jardin où il fait planter toutes sortes d'arbres
magnifiques, parfois venus de très loin,
des variétés de
roses, d'essences odoriférantes dont les semis
représentaient
des tableaux et des écritures.
Il y fait
planter des lotus et des giroflées.
On fait pour lui des
greffes d'abricotier sur amandier et autres
opérations de
ce genre des plus curieuses et des plus
belles.
Le sultan fait revêtir le tronc des palmiers de
cuivre
doré et intercaler entre le cuivre et le tronc des
tuyaux de
plomb d'où jaillit de l'eau.
Il fait édifier une
immense volière
dont le sol, pavé, est sillonné de petits
ruisseaux : on y lâche différentes espèces de superbes
oiseaux aux chants délicieux.
Dans son palais,
Khoumaraweih
fait représenter, peintes sur bois, son
image, celles
de ses femmes et de ses chanteuses.
Sur
ces statues sont fixées couronnes en or massif,
turbans incrustés de gemmes, pendants d'oreilles ...
Dans une
autre partie de sa demeure sont entretenus
des couples de félins :
leur domaine, des pièces voûtées,
est
pourvu d'auges en marbre où coule une eau
acheminée
par des tuyaux de cuivre.
Un de ces lions, qui
avait les yeux bleus, s'était attaché à Khoumaraweih.
Il portait au cou un collier en or et dormait dans la
chambre de son maître.
Souffrant d'insomnies,
celui -ci
se fit creuser, sur les indications de son médecin,
un vaste bassin
qu'il fit remplir de mercure.
Il fit faire un
grand lit avec des outres et il dormait sur ce lit sans
cesse bercé par le mouvement du vif-argent.
« Par les
nuits de lune, c'était un spectacle enchanteur, alors que
la lumière de la lune se mariait à celle du
vif-argent », écrit l'historien Maqrizi..
»
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