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La mosquée d'Ibn Touloun

Publié le 03/01/2015

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TEL UN POTENTAT ORIENTAL A la mort d'Ibn Touloun, son fils Khoumaraweih lui succède. Il transforme l'hippodrome en un immense jardin où il fait planter toutes sortes d'arbres magnifiques, parfois venus de très loin, des variétés de roses, d'essences odoriférantes dont les semis représentaient des tableaux et des écritures. Il y fait planter des lotus et des giroflées. On fait pour lui des greffes d'abricotier sur amandier et autres opérations de ce genre des plus curieuses et des plus belles. Le sultan fait revêtir le tronc des palmiers de cuivre doré et intercaler entre le cuivre et le tronc des tuyaux de plomb d'où jaillit de l'eau. Il fait édifier une immense volière dont le sol, pavé, est sillonné de petits ruisseaux : on y lâche différentes espèces de superbes oiseaux aux chants délicieux. Dans son palais, Khoumaraweih fait représenter, peintes sur bois, son image, celles de ses femmes et de ses chanteuses. Sur ces statues sont fixées couronnes en or massif, turbans incrustés de gemmes, pendants d'oreilles... Dans une autre partie de sa demeure sont entretenus des couples de félins : leur domaine, des pièces voûtées, est pourvu d'auges en marbre où coule une eau acheminée par des tuyaux de cuivre. Un de ces lions, qui avait les yeux bleus, s'était attaché à Khoumaraweih. Il portait au cou un collier en or et dormait dans la chambre de son maître. Souffrant d'insomnies, celui-ci se fit creuser, sur les indications de son médecin, un vaste bassin qu'il fit remplir de mercure. Il fit faire un grand lit avec des outres et il dormait sur ce lit sans cesse bercé par le mouvement du vif-argent. « Par les nuits de lune, c'était un spectacle enchanteur, alors que la lumière de la lune se mariait à celle du vif-argent », écrit l'historien Maqrizi. Pour afficher sa puis¬sance, l'Égypte toulou-nide (868-905) ne trouve pas de meilleur modèle que le centre de l'empire musulman, dont elle s'est pourtant détachée. Samarra, la capitale cali-fale de l'époque, située en Irak, inspire l'urba-nisme, l'architecture et un certain style de vie de la cour dans la métropole égyptienne, un peu com¬me Versailles influencera les cours européennes au XVIII' siècle.

« seul point commun avec l'ar­ chitecture de cet Irak qui est le centre rayonnant de l'em­ pire, celui que les gouver­ neurs de régions voudraient égaler.

Ce qui rappelle enco­ re Samarra ? Les dimensions du monument , dont le côté du périmètre extérieur mesu­ re 162 m ! Son plan : quatre portiques autour d'une gran­ de cour entourée d'une ziya­ da , couloir d'enceinte assu­ rant sécurité et calme.

Son élévation : arcs brisés légère ­ ment outrepassés reposant sur des piliers rectangulaires cantonnés de colonnettes .

Son minaret équipé d'un es­ calier extérieur hélicoïdal.

Son décor : à part les niches aveugles dé corées d'une co­ qui lie héritées de l'art copte, de multiples éléments rap­ pellent la métropole irakien­ ne (merlons, rosaces, petites baies percées allégeant la structure entre les arcs, bois sculptés et stucs).

Car, la bri­ que se prêtant mal au décor sculpté, elle se pare volon ­ tiers d'un revêtement de couleur contrastée; certaines parties de la mosquée d'lbn Touloun (intrados, chapi­ teaux) sont donc soulignées d'un revêtement de stuc à la manière de Samarra.

Complètement ouverte sur la cour, la salle de prière n'est en fait qu'un portique com­ me les trois autres, ne s'en distinguant que par sa pro­ fondeur et son mur de qibla.

Son toit plat repose sur des arcades parallèles à ce mur et délimitant cinq longues nefs.

Jadis, le mur de qibla était percé à coté du minbar d'une porte reliant le palais du gouvernement (dar al-imara) à la salle de prière.

C'est par là qu'entrait Ibn Touloun .

Le TEL UN POTENTAT ORIENTAL A la mort d'lbn Touloun, son fils Khoumaraweih lui succède.

Il transforme /'hippodrome en un immense jardin où il fait planter toutes sortes d'arbres magnifiques, parfois venus de très loin, des variétés de roses, d'essences odoriférantes dont les semis représentaient des tableaux et des écritures.

Il y fait planter des lotus et des giroflées.

On fait pour lui des greffes d'abricotier sur amandier et autres opérations de ce genre des plus curieuses et des plus belles.

Le sultan fait revêtir le tronc des palmiers de cuivre doré et intercaler entre le cuivre et le tronc des tuyaux de plomb d'où jaillit de l'eau.

Il fait édifier une immense volière dont le sol, pavé, est sillonné de petits ruisseaux : on y lâche différentes espèces de superbes oiseaux aux chants délicieux.

Dans son palais, Khoumaraweih fait représenter, peintes sur bois, son image, celles de ses femmes et de ses chanteuses.

Sur ces statues sont fixées couronnes en or massif, turbans incrustés de gemmes, pendants d'oreilles ...

Dans une autre partie de sa demeure sont entretenus des couples de félins : leur domaine, des pièces voûtées, est pourvu d'auges en marbre où coule une eau acheminée par des tuyaux de cuivre.

Un de ces lions, qui avait les yeux bleus, s'était attaché à Khoumaraweih.

Il portait au cou un collier en or et dormait dans la chambre de son maître.

Souffrant d'insomnies, celui -ci se fit creuser, sur les indications de son médecin, un vaste bassin qu'il fit remplir de mercure.

Il fit faire un grand lit avec des outres et il dormait sur ce lit sans cesse bercé par le mouvement du vif-argent.

« Par les nuits de lune, c'était un spectacle enchanteur, alors que la lumière de la lune se mariait à celle du vif-argent », écrit l'historien Maqrizi.. »

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