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La naissance du mouvement ouvrier

Publié le 27/02/2008

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De la résignation à la lutte. «Vivre, c'est ne pas mourir», note un observateur à propos de la condition ouvrière en 1835. La misère est en effet immense dans le prolétariat, particulièrement parmi les ruraux déracinés et férocement exploités par la grande industrie qui naît peu à peu au cours du XIXe siècle. Il n'existe pas de protection de l'Etat. La liberté d'association et les grèves demeurent interdites et les ouvriers n'ont guère les moyens de se défendre. En outre, ils sont soumis à une stricte surveillance: ils ne peuvent changer de domicile ou se faire embaucher sans présenter un livret délivré par la police et paraphé par l'employeur. Dans ces conditions, le mouvement ouvrier est lent à naître et à prendre conscience de sa puissance. Sous la Restauration, le désespoir se traduit parfois par des révoltes et des grèves spontanées — rares au demeurant —, aussitôt réprimées par l'armée.

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