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LA PICARDIE - GEOGRAPHIE

Publié le 06/02/2019

Extrait du document

deuxième région automobile française grâce à l’implantation d’un nombre important d’équipementiers (Valéo, Plastic Omnium, Peugeot-Japy, Dunlop).

 

La chimie fine et la parachimie arrivent en troisième position. Elles occupent près de 15% des emplois. Outre la pharmacie (Roussel-Uclaf), la Picardie se distingue dans la cosmétologie. Elle est d’ailleurs la première région française productrice de parfums. On y fabrique des marques aussi prestigieuses que Chanel, Yves Saint-Laurent ou Givenchy, mais également des marques grand public comme Camay, Monsavon ou Pal-molive. Le flaconnage est assuré par Saint-Gobain qui compte plusieurs unités sur le sol picard.

 

L’agro-alimentaire constitue certainement l’un des plus beaux fleurons de cette industrie régionale. Elle dispose d’ailleurs de nombreuses entreprises de transformation (plats cuisinés, conserves, congélation, emballage) qui vont permettre l’écoulement des produits agricoles. Parmi celles-ci on peut citer Nestlé-France, McCain, Bonduelle, Bahlsen, Panzani.

 

Plus étonnant, la logistique connaît un essor important en Picardie. Sa situation géographique au sein de l’Europe en fait une région carrefour pour de nombreuses entreprises qui ont besoin d’entreposer de grosses quantités de marchandises. Si bien que la création d'entrepôts a induit une multitude d’activités de transports, de ferroutage (transport combinant la route et le rail grâce à des remorques adaptées à ces deux modes de transport) comme d’entreposage.

 

Enfin, la Picardie mise sur l’environnement. Elle a développé des unités de biocarburants (diester et éthanol) et s’est dotée, à Ribécourt, du premier incinérateur français de déchets spéciaux (Téris).

 

Le bilan de l’industrie picarde, bien que fragile, est donc plutôt positif. D’ailleurs, elle arrive au deuxième rang des régions françaises, après l’Alsace, pour l’installation d’investisseurs étrangers (Massey-Ferguson, Goodyear, Procter & Gamble, Eridiana-Béghin-Say). Toutefois, le PIB

 

par habitant (101 436 francs) est bien inférieur à la moyenne nationale (121 988 francs).

 

Un secteur tertiaire sous-développé

 

Le secteur tertiaire, longtemps sous-développé, tente aujourd’hui de combler son retard. Aussi, les services n’occupent encore que 61,6% des actifs contre 69,2% pour l’ensemble national, les services non marchands - l’enseignement supérieur, la recherche, la santé - ont pleinement bénéficié de la décentralisation.

 

L’enseignement supérieur ne compte encore que 37 657 étudiants. Mais la région a développé de nombreuses formations supérieures à Beauvais, Soissons, Creil, Saint-Quentin, qui sont venues compléter les disciplines dispensées par l’université d’Amiens et l’UTC de Compiègne. La recherche occupe près de 3000 chercheurs, essentiellement concentrés dans la vallée de l’Oise, répartis dans une centaine de laboratoires publics (Ineris) et privés.

 

Le tourisme est en nette progression puisqu’il croît d’environ 4% par an. Avec 8 millions de touristes en 1995, il a permis de dégager quelques 6 milliards de francs et permet à la région de se classer au onzième rang des régions touristiques françaises. Le littoral a permis l’essor des stations balnéaires (le Touquet-Plage, Berck-sur-Mer), tandis que l’intérieur arbore son patrimoine architectural et culturel (musée Condé à Chantilly musée de Compiègne) et développe les activités de loisirs (parc Astérix à Plailly).

 

Des moyens de communication suffisants

 

En une vingtaine d’année, la région a pleinement bénéficié de l’amélioration de ses voies de communication.

 

Les nombreuses routes nationales et autoroutes (A 1, A 4, A16, A 26, A 29) ont permis le maillage

La plaine maritime du Marquenterre abrite une réserve naturelle et un parc ornithologique. Cette côte est également jalonnée de dunes et de petits ports de pêche. Une grande partie de ce littoral a été conquis sur la Manche depuis plus de deux siècles.

▼ Jamais achevée, la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais, commencée au xnr siècle, est la plus haute de France (48 m sous les voûtes). En 1472, la ville fut héroïquement défendue par Jeanne Hachette qui repoussa les assauts de Charles le Téméraire.

de l’ensemble du territoire régional. Le réseau ferré est dense car la Picardie arrive au quatrième rang des régions françaises en terme de trafic ferroviaire régional. En revanche, si le TGV ne s’arrête qu’à 40 km d’Amiens, le trafic passagers devrait s’améliorer dans les années à venir, car la Picardie se situe non loin du tunnel sous la Manche et de la Belgique. La Picardie dispose également d’un petit aéroport (Beauvais-Tillé) mais bénéficie surtout de sa proximité avec celui de Roissy

« La Picardie Noyon, que le pouvoir royal sur la Picardie est renforcé.

Toutefois, l'influence des grands sei­ gneurs demeure importante.

Ce n'est véritable­ ment qu'en 1185, par le traité d'Arras, que le roi de France Philippe Auguste fait preuve d'autorité auprès d'eux.

Ce traité lui permet de réintégrer Amiens, le Vermandois et l'Amiénois à la couronne de France.

En 1195, il concède une charte communale aux villes picardes d'Amiens, de Saint-Quentin, d'Abbeville, de Noyon et de Ham, ce qui peut alors leur permettre de s'administrer militairement, dans les limites que leur accorde le pouvoir royal.

C'est alors le début d'un formi­ dable essor économique, marqué par un accrois­ sement de population; les cathédrales et les églises fleurissent un peu partout.

La paix et la prospérité sont toutes relatives, car bientôt, la Picardie devient l'enjeu de la rivalité franco­ anglaise qui aboutira à la guerre de Cent Ans (1337- 1453).

Cette guerre, qui oppose la France � à l'Angleterre, puis, à partir de 1420, aux puis- � sants du,cs de Bourgogne, fait de nombreux � ravages.

A la suite du traité d'Arras signé en 1435, "' la Picardie retrouve la paix mais le roi de France � Charles VIl (14 22-1461) fait don des territoires � conquis de la Somme, d'Amiens et de Saint- tl Quentin au duc de Bourgogne Philippe lille Bon.

� En 1477, à la mort du duc de Bourgogne Charles le Téméraire (1467-1477), le roi de France Louis Xl (1461 -1483) va récupérer la Picardie qui est définitivement rattachée à la couronne, mais devient du même coup une marche-frontière.

La paix est à nouveau de courte durée.

La région n'est pas épargnée par les guerres de Religion (1562- 1598) d'autant qu'Amiens est devenu l'un des foyers du protestantisme.

Sous Louis XIII (1610- 1643), elle subit, à partir de 1634, l'inva­ sion des Espagnols (guerre de Trente Ans).

Ce n'est qu'en 1659 que le traité des Pyrénées, signé par Louis XIV, permet de faire reculer la frontière du royaume au-delà de l'Artois, dans les limites actuelles, permettant à la Picardie de ne plus être un champ de bataille.

Toutefois, sa proximité avec Paris, le cœur politique et décisionnaire de la nation française, en a fait une zone d'influence et de convoitise dont elle souffrira à nouveau lors de la guerre de 1870 et des deux dernières guerres mondiales.

Il lui faut alors attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que son industrie connaisse un nouvel essor.

Un renversement de tendance Autrefois très peuplée, la Picardie a vu sa popula­ tion décroître lentement au rythme des guerres et des grandes mutations agricoles et industrielles du xxe siècle.

Aujourd'hui, avec une population de 1,8 million d'hab.

(3,1% de la population fran­ çaise) et une densité de 93 hab./km2 (en 1990), la Picardie est une région qui connaît une lente augmentation de population.

Elle a en effet enre­ gistré un gain de 70 366 hab.

sur la période de 1982 à 1990.

Certes le chiffre est faible, mais il marque un renversement net de tendance.

En fait, le solde migratoire, bien que négatif, a pu être compensé par un solde naturel nettement positif.

Cela s'explique par Je fait que la Picardie ! La région de l'Oise est occupée par A de grands champs de cultures céréalière et betteravière.

Ces vastes domaines utilisent souvent des techniques de pointe.

.......

Dans la région d'Amiens, l'hortillonnage est pratiqué le long de la Somme.

Il s'agit d'un mode de culture des légumes typiquement picard, pratiqué dans des marals.

ait un taux de natalité qui se situe aujourd'hui encore légèrement au-dessus de la moyenne nationale (13,8%o contre 13,4 %o pour l'ensemble national).

Le renouvellement des générations est donc assuré.

En outre , la région bénéficie aujourd'hui de sa proximité avec Paris.

Elle est devenue attractive pour de nombreux Franciliens qui cherchent une résidence secondaire.

Ce phé­ nomène a accentué les inégalités de répartition entre les trois départements.

Ainsi, l'Aisne CÇ>mpte 73 hab./km2 alors que l'Oise, proche de l'Ile-de­ France atteint les 124 hab./km2• La population picarde est relativement jeune puisque les moins de vingt ans représentent 29,5% de la population alors que les plus de soixante ans n'en forment que 17,7%.

Toutefois, les jeunes ont la particularité d'être moins quali­ fiés là qu'ailleurs.

Ils sont propor tionnellement moins nombreux à être titulaires d'un baccalau­ réat ou d'un BTS que dans les autres régions.

Ce manque de qualification est l'une des raisons qui explique Je taux de chômage particulière­ ment élevé des jeunes en Picardie (24, 1% chez les moins de 25 ans au 1•• trimes tre 1995).

La Picardie a conservé son caractère rural, car les villes, hormis Amiens, ne dépassent pas les 100 000 hab.

En revanche, les villes petites et moyennes sont nombreuses et bien réparties sur le territoire régional.

Mais Je taux d'urbanisation est nettement inférieur à la moyenne nationale (60,4% contre 74% pour l'ensemble national).

Une agriculture puissante et dynamique L'agriculture régionale bénéficie d'excellentes conditions naturelles.

En outre, au fil des années,. »

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