La politique extérieure de l’Italie fasciste (1922-1943) : buts, moyens, étapes et résultats

Introduction

• Unifiée depuis 1870, l’Italie n’avait pu conquérir dans le Monde (notamment en matière coloniale) une place à la mesure de ses prétentions. Malgré sa participation à la première guerre aux côtés des vainqueurs et en dépit de sa propre victoire de Vittorio Veneto, les traités de paix la déçoivent : elle estime sa «victoire mutilée». En 1919-1920, l’échec final de l’épopée de d’Annunzio et de ses «arditi» contribue encore à accroître les frustrations.

• Le fascisme, issu d’un nationalisme blessé, ne pouvait que mener une politique extérieure ambitieuse, active, conquérante.

• Mais les ambitions grandioses de l’Italie contrastent avec la modicité de ses moyens : elle n’obtient, dans les années vingt, que des succès limités. Dans les années trente, le contexte international lui permet de monnayer son alliance. Mais bientôt les victoires hitlériennes rendent caduc ce jeu d’équilibre. Mussolini lance alors son pays dans la guerre, au secours d’une victoire qui semble acquise. Ce choix ne tarde pas à mener l’Italie à la défaite et le régime à sa chute.

Chronologie

oct. 1925 : Pacte de Locarno août 1928 : Pacte Briand-Kellogg avril 1935 : Accords de Stresa

oct. 1935 : Entrée en guerre de l’Italie contre l’Éthiopie nov. 1936 : Accord entre l’Italie et l’Allemagne fin 1937 : 60000 chemises noires en Espagne sept. 1938: Accords de Munich avril 1939 : Annexion de l’Albanie par l’Italie juin 1940 : Entrée en guerre de l’Italie contre la France déc. 1940 : Invasion de la Grèce par l’armée italienne fin 1941 : Échec contre les Anglais en Libye juil. 1943 : Conquête de la Sicile par les Alliés juil. 1943 : Démission et arrestation de Mussolini sept. 1943: Débarquement des Anglo-Américains en Italie du Sud.

Signature de l’armistice par le maréchal Badoglio

• Des ambitions liées à l’idéologie.

• Des prudences et des hésitations imposées par la conscience de la relative faiblesse de l’Italie.

• Des agressions qui se terminent en catastrophe faute d’avoir su évaluer correctement les rapports véritables des forces en présence.