La population chinoise dans les années 80

« • Or, cette population supplémentaire s'est accumulée dans les régions déjà les plus peuplées : ce qui a renforcé lesproblèmes économiques et sociaux.

La Chine n'a pas gagné pendant ce temps 40 pour 100 de terres cultivées enplus.

Certes, elle a étendu son domaine cultivable mais pas à ce point.

Comment arrive-t-elle à nourrir tous seshabitants.

Comment peut-elle leur fournir du travail hors de la terre ? 2.

La Chine doit donc concilier deux grands problèmes : — nourrir sa population, — et en même temps assurer une croissance économique rapide pour se moderniser. • Les deux politiques coûtent cher et risquent de se contrarier. En effet, les sommes et les efforts dépensés pour accueillir 17 millions d'hommes de plus chaque année sontconsidérables.

Or, elle a effectivement réussi à avoir un taux de croissance de son agriculture égal à celui de sapopulation.

Ce qui ne l'a pas empêché d'assurer une croissance industrielle soutenue, nettement supérieure auxprécédentes.

Il faut noter toutefois que la Chine partait de bas et que le prolongement de tels efforts risque d'êtredifficile, sinon impossible. • L'agriculture a progressé surtout par ses rendements et la généralisation de plusieurs récoltes par an de plantescomplémentaires dans l'année.

L'irrigation et l'aménagement des versants ont été poussés.

Mais la Chine estimportatrice de produits alimentaires. • L'industrie a réalisé un démarrage rapide mais en dents de scie.

Les biens d'équipement restent encore insuffisantset nécessitent des importations.

Mais, ici, on se heurte aux dépenses effectuées pour les importations céréalières.Le ralentissement des grands chantiers industriels semble donc causé par le poids des dépenses engagées pourassurer une alimentation garantie à la population. 3.

C'est pourquoi la politique démographique est liée à la politique économique • La politique de limitation des naissances a commencé tardivement.

Jusqu'à la fin des années 60, la pressiondémographique ne semble pas soucier les autorités.

Puis, on a entrepris une vaste campagne antinataliste assortied'avantages et de moyens de pression.

La constitution de 1978 fait même de la limitation des naissances un devoirdu citoyen chinois. Des avantages sont attribués aux familles à enfant unique (congé de maternité de 6 mois à plein salaire au lieu de56 jours, soins médicaux gratuits, allocation mensuelle, priorité d'inscription dans les crèches et les établissementsscolaires, priorité pour l'attribution d'un logement).

Par contre une deuxième naissance non agréée entraîne la pertede tous les avantages et le remboursement des allocations perçues. Des punitions accompagnent la troisième naissance (diminution du salaire de 10 pour 100, frais d'accouchement à lacharge du couple). Conclusion • Malgré toutes ces mesures, le rythme de croissance démographique reste préoccupant.

La Chine est en train,progressivement, de dépendre de ses relations extérieures.

Et ceci, à la fois pour assurer un complémentd'approvisionnement alimentaire et pour compléter son équipement industriel, support de sa croissance économique.. »