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La population de la Russie

Publié le 27/02/2008

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Introduction La nouvelle Russie est née de l'éclatement de l'URSS en 1991 ; c'est le plus grand État du monde. L'essentiel de son territoire se trouve en Asie, au- delà de l'Oural qui marque, symboliquement, la délimitation entre l'Europe et l'Asie, mais l'essentiel de la population vit dans partie européenne. La société russe est en pleine crise de transition, due au passage à l'économie de marché, cette crise s'accompagne de changements démographiques importants. Le caractère multinational de la population est une source de tension. Les contrastes de peuplement sont très marqués. Contrastes aggravés par les actuels mouvements migratoires. Première partie : une population multinationale La Russie, un État multinational La Fédération de Russie, qui comptait en 1997 plus de 147 millions d'habitants, est un État multinational composé de 21 républiques dont 20 correspondent à des peuples non russes, et d'une multitude ' de régions, de territoires et régions autonomes. La Fédération est composée d'une mosaïque de 118 peuples dominés par les Russes. Les Russes, peuple slave, sont majoritaires. Ils représentent 81 % de la population soit 128 millions d'habitants. Avec les Ukrainiens et les Biélorusses, minorités slaves, on arrive à 87 % de la population. Le principal groupe non slave se trouve sur la Volga, il s'agit des Tatars, peuple turco-mongol de religion musulmane. Le Caucase abrite de nombreux peuples de religion musulmane, dont le plus important est le peuple tchétchène. Tous les peuples non russes, qui ont dans le passé résisté à la russification, demandent aujourd'hui leur autonomie, voire leur indépendance et menacent l'intégrité territoriale de la Russie qui a dû livrer, en 1996, une guerre meurtrière pour maintenir la Tchétchénie dans la Fédération.

« de l'URSS.

Mais surtout 90 % du territoire russe est situé au nord du 50' parallèle en zone polaire où les conditionsfavorisent peu la vie d'importants groupes humains.

Historiquement le peuplement s'est fait depuis la région deMoscou, le long du fleuve Volga, vers l'Oural et le Caucase.

La colonisation de la Sibérie a été entreprise dès le xvilesiècle, mais l'implantation humaine s'est, limitée à la Sibérie « utile », le long du Transsibérien jusqu'à la ville deVladivostok.

Le régime soviétique, au XXe siècle, impulsa un front pionnier en direction de la Sibérie méridionale, del'Extrême-Orient russe et vers la Sibérie septentrionale où se trouvent les villes minières du cercle arctique.TransitionDéjà très inégalement répartie sur le territoire, la population de la Russie connaît depuis l'effondrement de l'URSS desmouvements migratoires importants qui tendent à renforcer les déséquilibres de la répartition spatiale. Troisième partie : des mouvements migratoires qui amplifient les déséquilibres de peuplement Inversion des flux migratoiresLe régime soviétique avait encouragé la mise en valeur de la Sibérie et du Grand Nord en attirant une populationjeune et dynamique, en lui offrant des avantages matériels importants.

À l'époque la plus ancienne, sous Staline, lepeuplement de ces régions était le fait de populations concentrationnaires.

Outre leur fonction répressive, les campsdu Goulag avaient aussi pour but la mise en valeur.

Depuis une dizaine d'années, ces fronts pionniers ont étéabandonnés du fait de la désorganisation de l'économie et du désengagement de l'État.

D'où une inversion desmouvements migratoires, hier de l'Ouest vers l'Est, aujourd'hui de l'Est vers l'Ouest.Vingt-cinq millions de Russes vivaient au temps de l'URSS dans des républiques autres que la Fédération de Russie.Depuis 1991, une partie d'entre eux revient en Russie, car en butte à l'hostilité dans les républiques devenuesindépendantes.

Ce sont les Pieds-Rouges.

Ainsi dans les pays baltes, ils ne sont pas reconnus comme citoyens àpart entière.

Dans les républiques du Caucase et d'Asie centrale, les tensions sont telles qu'ils sont poussés à partir.1 million continue ainsi à regagner la Russie chaque année.

Leur intégration du fait de la situation économique estdifficile.

Ils ont tendance à gagner les villes de la partie ouest, renforçant ainsi le poids démographique de cettepartie de la Russie. L'attraction des villesLa ville a toujours été privilégiée par rapport à la campagne dans l'histoire de la Russie.

Aujourd'hui avec 75 % de lapopulation vivant dans les villes, la Russie est un des pays les plus urbanisés du monde.

Mais, depuis un siècle,l'urbanisation était un produit de la mise en valeur des régions riches en matières premières et en sources d'énergieet la conséquence de l'industrialisation de la partie est du pays.

D'une certaine façon, cette urbanisation acontribué à une meilleure répartition de la population.

Dans le même temps, sous le régime soviétique, il était trèsdifficile de s'installer dans les grandes villes, Moscou ou Leningrad (redevenue Saint-Pétersbourg), car il fallait uneautorisation spéciale.

Mais l'effondrement de l'URSS a entraîné l'abandon des mesures de contrôle des migrationsintérieures, ce qui a entraîné un afflux de populations vers ces villes déjà très peuplées.

Par ailleurs ladésorganisation de l'agriculture a accéléré l'exode rural.

Tous ces phénomènes, on le constate, renforcent le poidsdémographique de l'Ouest. Conclusion La crise économique et sociale qui frappe la Russie depuis 1991 a des conséquences démographiques importantes.Elle est source de tensions ethniques entre les différents peuples de la Fédération, de plus les héritages historiques,s'ajoutant aux bouleversements sociaux et économiques, renforcent l'inégale répartition de la population sur leterritoire, ce qui pose de graves problèmes à un pays dont la mise en valeur est loin d'être achevée.. »

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