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La population soviétique

Publié le 17/01/2022

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PLAN-DEVOIR Introduction

Avec 278 millions d'habitants aujourd'hui, l'Union soviétique est, par sa population, le 3e pays du monde. L'évolution de sa démographie, particulièrement au cours des dernières décennies, est un facteur important de l'évolution de l'économie et de la société soviétiques et finalement de la situation actuelle de la deuxième grande puissance du monde contemporain.

I L'analyse de la pyramide des âges de l'URSS au Ier janvier 1980, souligne les caractères et les transformations de la démographie soviétique.

« occidental ».

Au contraire, les républiques d'Asie centrale connaissent une augmentation extrêmement rapide de leurpopulation.

Celles de l'Ouzbékistan, du Turkménistan, du Tadjikistan ont doublé ou davantage en une vingtained'années.

Celles des républiques du Caucase ont augmenté, Géorgie à part, des deux tiers ou des trois quarts. — A première vue, l'explication semble d'ordre ethnique, opposant populations slaves et musulmanes.

L'analyse destaux de fécondité le souligne : le remplacement des générations (moins de deux enfants par femme) n'est pasassuré dans l'ouest de l'Union, alors que la fécondité diminue légèrement mais reste toujours très élevée dans lesrépubliques du Sud (souvent 5 enfants par femme).

Les pays d'Islam sont fortement procréateurs. — Mais d'autres facteurs interviennent.

Le cas de la Moldavie le met en évidence : les pays fortement ruraux ontconservé des natalités élevées.

Les pays pionniers sont également plus dynamiques sur le plan démographique; unestatistique régionale de la RSFSR le montrerait. — A très long terme, si ces tendances se prolongent, elles peuvent entraîner des modifications non négligeables ausein de la population soviétique.

Des distorsions peuvent apparaître entre des républiques jeunes et des républiques,au contraire, vieillissantes dont les perspectives d'avenir seraient de plus en plus opposées.

La suprématienumérique et peut-être l'hégémonie des Slaves au sein de l'Union peut être remise en cause.

En fait, il ne peut s'agirque d'hypothèses.

Les Slaves représentent les trois quarts des Soviétiques et les tendances démographiquespeuvent toujours se modifier... Ces contrastes démographiques nationaux n'apparaissent que partiellement sur la carte des densités de population. III En effet, la répartition de la population soviétique est liée à des facteurs multiples.

Les densités humaines sontdiscontinues. i L'analyse de la carte des densités Fait ressortir l'opposition entre les régions situées de part et d'autre de l'Oural. — A l'ouest de l'Oural, sur le 1/4 du territoire, se situent les 2/3 de la population.

Alors que la densité moyenne del'URSS est de 12 hab/km2, les densités sont ici souvent voisines de 50, voire supérieure à 100 hab/km2.

Les régionsles plus densément peuplées sont les zones industrielles développées autour des grandes villes (région centrale deMoscou et ses satellites, Ukraine industrielle, pays de la Volga) et certaines régions rurales intensément mises envaleur (républiques caucasiennes de Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan et république de Moldavie dont la populationaugmente aujourd'hui rapidement). — A l'est de l'Oural, la discontinuité du peuplement devient la règle.

La densité moyenne est seulement de 3 à 5hab/km2.

Jusqu'au Kouzbass le peuplement se concentre le long du Transsibérien avec des points forts autour desgrandes villes industrielles (Omsk et surtout Novosibirsk).

Au-delà, il se résout en un chapelet égrené le long desaxes de communication, Transsibérien encore (Irkoutsk, Khabarovsk) mais aussi vallées fluviales (Bratsk, Iakoutsk).L'Asie centrale offre le même phénomène avec ici un peuplement d'oasis (à végétation de peupliers et non depalmiers!) comme autour de Tachkent. — Les facteurs physiques (froid, sécheresse, isolement), historiques (conquête russe au temps des tsars «rassembleurs de terres »), économiques (communications, urbanisation, industrialisation) se conjuguent pour rendrecompte de cette inégalité du peuplement. 2 Son aspect actuel le plus frappant est sans doute l'opposition entre villes et campagnes Elle tend, en effet, aujourd'hui, à se renforcer.

L'urbanisation en Russie, puis en Union soviétique a été unphénomène tardif, inégal mais massif.

A la veille de la Seconde guerre mondiale, les citadins ne représentent encoreque le 1/3 de la population totale.

Ils en représentent $0 % vers les années 60, pour atteindre 62 % aujourd'hui; onest loin des taux occidentaux : 75-80 % aux États-Unis.

Mais à l'échelle soviétique, cela représente quelque 170millions de citadins, c'est-à-dire autant qu'aux États-Unis.

Cette urbanisation est inégale.

Les grandes métropoles,Moscou, Leningrad ne connaissent plus aujourd'hui qu'une progression lente, les autorités cherchant à limiter leuressor qui s'accompagne de graves problèmes, en particulier de logement.

Au contraire, les villes de l'Oural et de laSibérie ont connu, avec la planification et la priorité donnée à l'industrialisation des pays, un essor remarquable.

Laplupart ont plus de 500 000 habitants, certaines sont millionnaires : Sverdlovsk, Tcheliabinsk, Omsk et surtoutNovosibirsk, métropole de la Sibérie occidentale.

C'est qu'on ne crée plus guère aujourd'hui de villes nouvelles detoutes pièces, en zone à conquérir.

Le plus grand nombre l'a été dans le Grand Nord (villes portuaires stratégiques)et sur les richesses sibériennes : Bratsk lié à l'électricité produite sur le fleuve Angara, Tioumen liée auxhydrocarbures de « 3e Bakou ».

La croissance urbaine se fait désormais à partir des villes existantes, parmultiplication des immeubles collectifs de plus en plus dilués dans des espaces verts, d'où des villes occupant unesurface considérable. Conclusion En fait, l'irrégularité reste le trait marquant de la répartition de la population en Union soviétique.

Elle est trèslargement liée à l'évolution économique et aux transformations de la population active qu'elle implique, avec les. »

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