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La prédication de la croisade

Publié le 27/02/2008

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La croisade est née de la prédication, Le 27 novembre 1095, à l'issue du concile de Clermont, le pape Urbain II prend la parole pour la réclamer. On ignore le contenu réel de sa harangue, à laquelle la foule répond par le cri de: «Dieu le veut!». Sans doute exhorte-t-il les chevaliers à se réunir pour aller libérer les Lieux saints. Il accorde l'indulgence aux futurs croisés, c'est-à-dire le rachat des peines à subir dans l'autre monde pour leurs péchés. Il ne pense probablement qu'à une entreprise limitée, dont la papauté tirerait avantage dans son conflit actuel avec l'Empire germanique. Comme la parole est alors le moyen de communication le plus efficace, le pape continue à prêcher la croisade au cours d'un long périple dans la France du Centre et du Midi. Mais dans le Nord, des prédicateurs populaires, tel Pierre l'Ermite, réunissent, sans mandat officiel, une foule de paysans et de pauvres. Ceux-ci, convaincus qu'ils partent à la conquête du ciel, soutenus par un espoir messianique, mais dépourvus d'organisation, s'en vont finir misérablement sur les rivages de l'Asie Mineure. A la suite de la chute d'Edesse devant les Turcs, le pape Eugène III convainc saint Bernard de prêcher une nouvelle croisade. L'abbé de Clairvaux inaugure sa série de sermons à Vézelay, à Pâques 1146. Le texte de ce sermon ne nous est pas parvenu, mais on sait que saint Bernard a parlé avec flamme. La croisade, à ses yeux, est un moyen de communier aux forces vives de la passion du Christ; le succès n'est même pas indispensable; seule compte la victoire sur le péché.

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