Devoir de Philosophie

LA PRÉSIDENCE DE V. GISCARD D'ESTAING

Publié le 09/09/2014

Extrait du document

LA PRÉSIDENCE DE V. GISCARD D'ESTAING (1974-1981)

Grâce à une campagne brillante («M. Mitterrand, vous n'avez pas le monopole du coeur«) menée à l'américaine, sur le thème du «changement sans le risque«, V. Giscard d'Estaing remporte une courte victoire (50,8 %) sur le candidat unique du programme commun.

1. Les trois visages du giscardisme.

Une inspiration libérale et moderniste : vote à 18 ans, réforme du Conseil constitutionnel et de l'armée (Bigeard, 1974-1975), assouplissement du divorce, de la contraception et de l'avortement, loi informatique et libertés (1978), habeas corpus (1981), décolonisation (Comores, Djibouti.)

« 2.

Les deux stratégies face à la crise.

• Le double choc pétrolier de 1973 et 1979 fait passer la facture pétrolière de 1,5 % du PNB (1973) à 4,5 % (1980).

La France opère une reconversion énergétique accélérée qui en fait la 2e puissance électronucléaire après les États-Unis.

• La stratégie keynésienne de Jacques Chirac (1974-1976) est développée par son ministre Fourcade (après un inefficace plan de «refroidissement» en 197 4 ).

En septembre 197 5 est engagée une relance par la consommation (hausse des allocations familiales et allocations vieillesse) et l'inves­ tissement (crédit moins cher ; abattements fiscaux pour les entreprises ; construction du TGV).

L'activité reprend mais l'inflation excède celle de nos voisins et la balance des paiements accuse un déficit qui contraint le franc à sortir du serpent européen.

Chirac, qui voudrait des élections anticipées, démissionne en août 1976.

• La stratégie néo-libérale de Raymond Barre (1976-1981) consiste à défendre le franc et à restaurer la compétitivité des entreprises.

- Le 1er plan Barre (septembre 1976) tient les salaires, encadre le crédit et baisse la TV A pour réduire les coûts.

Mais les élections législatives de mars 1978 obligent à assouplir la rigueur : elles sont gagnées de justesse (51 %) grâce aux divisions de la gauche (1977 : rupture du programme commun).

- Le 2e plan Barre ( 19 78), appliqué par Monory, rétablit en 2 ans la liberté des prix et dirige l'épargne vers l'investis­ sement industriel.

Une timide reprise favorisée par la remontée du franc est brisée par le 2e choc pétrolier (1979).

Malgré les «pactes pour l'emploi», le rythme des créations d'emplois (deux fois plus rapide que la moyenne de la CEE) reste inférieur à la progression des demandes d'emploi qui triplent de 197 4 à 19 81 (arrivée massive des jeunes et des femmes sur le marché du travail).

Conclusion.

Le chômage (exploité par la gauche), l'attitude conciliante, envers l'URSS après l'invasion de l'Afghanistan (dénoncée par le RPR), le malaise des cadres atteints dans leur pouvoir d'achat, expliquent l'échec électoral de V.

Giscard d'Estaing (48,2 %) devant F.

Mitterrand (51,8 %), le 10 mai 1981.

73. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles