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La presse en France sous l'occupation allemande

Publié le 26/03/2019

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Sous l'Occupation, la censure allemande règne en France. Les journaux sont étroitement surveillés ; les éditeurs n'obtiennent du papier que pour imprimer des ouvrages « politiquement corrects », Le meilleur de la vie intellectuelle se trouve dans la clandestinité.

La presse en France de 1940 à 1944

Un exemplaire du n 156 de L'Humanité daté du 3 avril 1942. Le journal était alors ronéotypé.

Quand, le 24 août 1944, paraît au grand jour le numéro 59 de Combat, sous-titré << de la Résistance à la Libération », il faut savoir que les cinquante-huit premiers numéros ont été publiés dans la clandestinité sous la direction de Georges Bidault, puis de Pascal Pia et d'Albert Camus, rédacteur en chef. Les colonnes de Combat abritent de prestigieuses signatures : Bataille, Bernanos, Grenier, Leiris, Malraux, Paulhan, entre autres.

 

Mais Combat n'est pas seul. Pendant ces années noires, naît et se développe une extraordinaire presse clandestine dont les auteurs vont braver les arrestations, la déportation et la mort pour que ne cesse de retentir la voix de la France opprimée. Ayant souvent leur origine dans de simples tracts, certains de ces journaux auront publié quatre ans après quelque 200 numéros.

 

Dès le 17 juin 1940, Edmond Michelet, militant chrétien des Équipes sociales, fait circuler à Brive son premier tract. Quelques semaines plus tard, Jean Texcier publie ses 33 Conseils à l'occupé, bientôt polycopiés par plus d'un lecteur. Mais tout ceci reste encore des cas isolés. Le 3 octobre 1940, le préfet de police Roger Langeron signale l'apparition sur les murs des premiers papillons gaullistes.

 

Pendant ce temps, les journaux s'organisent. L’Humanité, déjà dans la clandestinité depuis octobre 1939, continue de paraître, au Sud comme au Nord. Raymond Deiss publie le premier numéro de Pantagruel en octobre 1940. Il en paraîtra seize jusqu'en octobre 1941, date de l'arrestation de Raymond Deiss qui sera exécuté à Cologne en 1943. Beaucoup d'autres journaux suivent, publiés dans la France entière : Les Lettres françaises, Les Étoiles, sous la direction de Jean Bru lier qui deviendra célèbre sous le nom de Vercors, Les Cahiers du Témoignage chrétien, Le

Franc-Tireur, Résistance et bien d'autres. Des personnalités de tout horizon s'engagent : des fonctionnaires comme Boris Vildé et Alexandre Lewitsky, Yvonne Odon et Agnès Humbert, des universitaires comme François de Menthon et Pierre-Henri Teitgen,

« Un exemplaire du n• 156 de L'Humanité daté du 3 avril 1942.

Le journal était alors ronéotypé.

La presse en France sous l'occup ation allemande Sous l'Occupation, la censure allemande règne en France.

Les journaux sont étroitement surveillés ; les éditeurs n'obtiennent du papier que pour imprimer des ouvrages comme La Fouchardièr e, et engage son journal dans une politique de colla boration de plus en plus poussée avec l'Allemagne.

Il est suivi dans cette voie par Le Petit Parisien, et surtout Le Cri du peuple dirigé par Jacques Doriot, plus engagé politique­ ment.

Mais la palme de la colla boration revient sans doute aux périodiq ues, L' Illustration, qui a la confiance des Allemands, La Gerbe dirigé par Alphonse de Chatea ubriant, grand admira­ teur d'Hitler, Au Pilori farou­ chement antisémite, et Je suis partout qui reparait le 7 février 1941 autour de Robert Brasillach et Lucien Rebatet : ce journal défend une politique extrêmement active avec le Reich.

19 4 1 Le Populaire du 15 octobre 1942 : « Laval organise l'esclavage.

• Ub ération du 1• mars 1943, « La jeunesse française répond : merde » DEFEN SE d• la FRANC E � ...

_ "'Ii-·.,: ··� .;.· t''-'���"'' '"""'�::_ l{� dl -- Défense de la France du 30 septembre 1943 : «Les défenseurs de la civilisation ...

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\tl L' Œuvre du 20 février 1944.

Le joumal collaborationniste de Marcel Déat annonce l'arrestation du groupe Manouchian.

51. »

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