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La puissance commerciale et financière du Japon ?

Publié le 27/02/2008

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Introduction Troisième puissance commerciale, le Japon a connu dans les années 80 une augmentation de ses échanges d'autant plus surprenante qu'elle est intervenue dans un contexte de crise économique internationale. Le montant et la diversité de ses investissements ont également révélé une puissance financière nouvelle dans le monde. Le Japon a pu développer son commerce extérieur en utilisant au mieux la situation de l'archipel face au Pacifique. 1. Caractères et évolution du commerce extérieur japonais A. Des échanges caractéristiques d'un pays industrialisé • Le document 1 met en évidence la nature des exportations : ce sont des produits industriels. Ils en représentaient déjà plus de 80 % en 1980, ils en constituent pratiquement la totalité en 1990. On peut relever que la part des ventes de biens d'équipement est passée de près de 55 % à plus de 70 %. Cette augmentation montre la capacité de l'industrie japonaise à fabriquer des produits de haute valeur, qui sont encore très recherchés sur les marchés extérieurs.
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« B.

Une grande diversité de placementsLa répartition des investissements selon leur nature semble d'abord obéir à une stratégie classique : la diversitéautorise la réalisation de profits, même si telle ou telle activité connaît des difficultés liées à la conjonctureéconomique.• Un quart des capitaux japonais sont placés dans le secteur industriel.

Les investisseurs japonais ne font que suivrel'exemple des grands groupes américains ou européens.

L'industrie du Japon peut ainsi bénéficier de coûts deproduction moindres dans les pays « ateliers » du Tiers Monde et surtout pénétrer plus facilement les marchés despays industrialisés, comme les États-Unis, en y installant leurs usines.

Cela leur permet de contourner les obstaclesdouaniers, en signant des accords avec leurs concurrents industriels devenus ainsi leurs partenaires : c'est ce qu'ilsont fait avec les grands constructeurs automobiles américains.

Ces investissements japonais sont d'autant mieuxacceptés, en Europe comme aux États-Unis, qu'ils sont générateurs d'emplois.• Parmi les autres placements, on ne s'étonnera pas de voir que les Japonais cherchent à s'assurer le contrôle deressources minières dont ils sont singulièrement dépourvus.

Mais l'on peut aussi remarquer que les investissementssont en majorité effectués dans le secteur tertiaire.

Près d'un quart sont purement financiers : les Japonais ont ainsiacheté des bons du Trésor américain, contribuant à financer le déficit budgétaire des États-Unis...

D'autres prisesde contrôle ont eu un certain retentissement, comme par exemple les achats immobiliers à Manhattan.

Ilscontribuaient à répandre cette idée, excessive, que les Japonais pouvaient tout acheter. 3.

Le littoral, un atout de la puissance A.

Le rôle prépondérant de la façade Pacifique• On constate sur la carte localisant les huit principaux ports japonais (document 4) que sept d'entre eux sonttournés vers le Pacifique.

Tous font partie de la mégapole japonaise, principal foyer d'activités économiques, quis'étend de la baie de Tokyo au nord de Kyushu.

Leur trafic illustre bien l'ouverture au monde du Japon, et la placequ'occupe l'archipel dans l'aire Pacifique.• Il convient d'abord de souligner l'énormité des tonnages transportés : près d'un milliard de tonnes.

Si l'on considèreensemble les ports de la baie de Tokyo, cela représente un trafic qui approche la moitié du total, loin devant celuide Rotterdam, premier port mondial.• Mis à part Kobé, dont les sorties sont pratiquement au niveau des entrées, tous les ports présentent undéséquilibre, celui de la baie de Tokyo étant particulièrement élevé : les entrées sont deux fois plus importantes queles sorties.

Cela s'explique par la quantité considérable de produits pétroliers et miniers importés, tandis que lesexportations sont constituées de biens fabriqués, certes de haute valeur, mais d'un poids moindre. B.

L'aménagement du littoralLe document 5 offre un exemple des solutions adoptées par les Japonais pour créer des zones industrielles, malgrél'insuffisance de l'espace dont ils disposent.

L'encombrement de la baie de Tokyo, aussi bien du point de vue de ladensité humaine que de celui des activités économiques, justifie le choix de Kashima, au nord-est de la capitale, enbordure du Pacifique.La comparaison entre les deux plans donne l'occasion de mesurer l'importance des travaux d'aménagement.

Avant1960, la zone était restée essentiellement rurale, autour d'un lac de dimension appréciable ; elle comportait unaérodrome.

Elle a été transformée complètement par l'aménagement.

La colline a été arasée, un port en eauprofonde avec des quais aménagés dessert les complexes industriels - sidérurgiques et chimiques - qui s'étendentsur de vastes espaces (2 400 hectares au total, dont 700 pour la sidérurgie).

Les darses ont une profondeursuffisante pour l'accès des bateaux de haute mer, et l'entrée du chenal est protégée par une digue.

On voit doncque l'aménagement a consisté à édifier un terre-plein industriel, les dépôts et la centrale thermique étant situés enbord de mer.

L'aéroport a disparu, remplacé par des cités. Conclusion Les travaux réalisés à Kashima sont révélateurs des fondements de l'économie japonaise.

L'archipel est « pauvre »comme le disent ses dirigeants, et les obstacles à surmonter sont nombreux, parmi lesquels l'encombrement et lapollution du littoral qu'engendre la croissance économique.

Le commerce extérieur est vital pour le Japon, et il nepeut se faire que par voie maritime.

La réussite économique repose d'abord sur le capital humain : le travail desJaponais en est le principal atout.. »

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