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La Quatrième République en France (1946-1958) : politiques intérieures et extérieures, réalisations économiques et sociales, difficultés et chute

Publié le 17/01/2022

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Interprétation : les douze ans qui s'écoulent de 1946 à 1958 sous la IVe République sont très riches d'événements et le libellé du sujet invite à aborder tous les problèmes. Comme on ne peut pas tout dire, il faut dégager l'essentiel. Bien montrer que l'échec final de la IVe République s'explique par des circonstances intérieures et extérieures difficiles, une instabilité ministérielle (mais pas des ministres). On insistera sur les succès économiques que l'on oublie souvent et l'on montrera que la IVe République a capoté en raison de son impuissance à régler; faute d'une autorité suffisante, le drame algérien.
  

« Travail (CGT) qu'il domine de son influence.

L'opposition au régime est d'autant plus forte qu'elle bénéficie d'un largesoutien de l'opinion : le PCF a recueilli 28% des voix aux élections de 1946, le RPF 409o aux élections municipales de1947.• Le "tripartisme" gouvernemental.

Entre les deux oppositions, la majorité parlementaire (SFIO, MRP, Radicaux)constitue une "Troisième force" centriste.

Comme il s'agit d'une coalition de partis aux programmes différent, sonaction manque de cohésion et le système supporte une instabilité ministérielle, heureusement compensée par lastabilité du personnel gouvernemental.

Aussi la République parvient-elle à briser les grèves communistes de 1947,tandis qu'elle bénéficie du ralliement de députés gaullistes.

Sur quoi, de Gaulle dissout le RPF et se retireprovisoirement de la vie politique. IL Une œuvre intérieure méritoire et méconnue 1.

Une recherche de la sécurité extérieure • Contre une menace potentielle.

A partir de 1947, la politique extérieure expansionniste de Staline en Europecentrale, inquiète beaucoup de gens, à plus forte raison lorsque se déclenche la "guerre froide".

La France n'a pasalors les moyens militaires d'assurer seule sa propre sécurité, d'autant que l'essentiel de ses armées est engagédans la guerre d'Indochine. • L'adhésion au pacte de l'Atlantique.

En 1949, une alliance diplomatique, le pacte de l'Atlantique groupe autour desÉtats-Unis le Canada et dix autres pays européens dont la France.

Cette alliance est complétée par uneorganisation intégrée des armées françaises au dispositif commun de défense, l'OTAN (Organisation du Traité del'Atlantique Nord).

L'OTAN est, de fait, sous le commandement des États-Unis dont le gouvernement affirme alorsson intention d'endiguer l'expansion communiste. • Une coopération militaire avec l'Allemagne acceptée.

Non sans hésitations, la France consent en 1954 auréarmement de l'Allemagne de l'Ouest dans le cadre de la solidarité atlantique. • Vers une bombe atomique française.

C'est la IVe République qui a mis en train les recherches scientifiques ettechniques destinées à la mise au point d'une bombe A afin de ne pas dépendre uniquement des États-Unis dans ledomaine de l'armement nucléaire. 2.

Les bases de l'expansion économique • Le relèvement du pays.

Amorcé dès la Libération, il est stimulé par des investissements massifs provenantlargement de l'aide financière accordée par les États-Unis à l'Europe en vertu du Plan Marshall.

De sorte que, dès1947, la France retrouve son niveau économique d'avant-guerre.

La production industrielle a plus que doublé entre1948 et 1958. • La modernisation de l'appareil productif.

La reconstruction s'accompagne d'un effort de rajeunissement desentreprises françaises.

Le gouvernement encourage leur concentration financière, le renouvellement etl'accroissement de leurs équipements.

Très vite la productivité s'accroît et une croissance forte et régulière ranimel'économie française. • Une planification souple.

L'État intervient dans l'économie, ce qui est une nouveauté.

Mais il ne cherche pas àdiriger, plutôt à inciter : il veut stimuler, coordonner, canaliser les initiatives privées.

Désormais, grâce à des plansprévisionnels d'une durée de cinq ans, les entreprises peuvent se préparer dans de meilleures conditions à satisfaireune demande accrue.

De son côté, l'État assure la mise en œuvre de grandes réalisations : extension descharbonnages, construction de barrages hydro-électriques (Génissiat, Donzère...), exploitation des gisements degaz naturel de Lacq. • Des progrès sociaux.

Les salariés bénéficient de la création du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti)en 1947, et d'une troisième semaine de congés payés à partir de 1956. 3.

Un pas décisif : l'ouverture au marché européen • Des barrières levées.

Obligée d'importer des produits indispensables à son économie, la France s'engage sous laIVe République par des accords internationaux à abaisser les barrières qui entravaient son commerce extérieur. • Le temps des accords européens.

Droits de douane et contingentements sont supprimés entre la France et sespartenaires de la Communauté Économique Européenne (CEE) après la conclusion du traité de Rome en 1957.

Ainsi,après un siècle de repli sur soi, la France s'engage dans le mouvement de construction européenne. III.

Des échecs fatals 1.

La pierre d'achoppement : le problème colonial • Une mission impossible : sauver l'Empire.

Après la guerre la décolonisation devient un courant irrésistible, soutenupar la volonté d'indépendance des peuples colonisés et l'appui direct ou indirect des deux superpuissances.. »

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