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La question allemande de 1945 à nos jours ?

Publié le 27/02/2008

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Les quatre documents proposés présentent quelques aspects de la question allemande depuis la fin, en Europe, de la Seconde Guerre mondiale. Le premier rappelle qu'en 1945 il n'y a plus d'État allemand, et le deuxième que Berlin est rapidement devenu un enjeu de la guerre froide. L'arrivée au pouvoir de Willy Brandt en RFA (1969) signifie une nouvelle politique qui doit conduire au rapprochement entre les deux États créés en 1949. C'est la chute du mur de Berlin, en novembre 1989, qui amorce le processus de l'unification, reconnue en septembre 1990 par les vainqueurs de 1945.
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« Occidentaux.

La crise de 1961 intervient à un moment où les relations sont à nouveau tendues entre les États-Uniset l'URSS.

Après l'échec de la conférence de Paris, et avant l'affaire des fusées de Cuba, en 1962, l'édification dumur de Berlin rappelle que la guerre froide dure toujours et même qu'elle s'aggrave : la réaction du présidentKennedy est ferme puisqu'il envoie des renforts en proclamant son intention de rester à Berlin : « Ich bin ein Berliner». 3.

Les deux États allemands : du rapprochement à l'unification A.

La nouvelle politique du chancelier Willy Brandt annoncée en 1969Succédant aux crises graves du début des années soixante, la coexistence pacifique se traduit par la signature despremiers accords entre les deux Grands.

En Europe, on peut parler de détente, mais aussi de maintien du statu quo.• L'arrivée au pouvoir du social-démocrate Willy Brandt entraîne une modification profonde de l'attitude de la RFA visà vis des pays de l'Est, et d'abord de la RDA : c'est « l'ouverture à l'Est » (Ostpolitik).Son passé de militant anti-nazi, le prestige qu'il a acquis en tant que maire de Berlin-Ouest, puis sa participation augouvernement fédéral de grande coalition à partir de 1966, lui ont permis de remporter les élections de 1969 etd'accéder à la chancellerie.

La déclaration qu'il prononce devant les députés du Bundestag est donc l'annonce enforme de plaidoyer de la politique nouvelle qu'il entend mener.• On remarque d'abord le souci de tempérer l'ampleur du changement.

Le but du chancelier est de « sauvegarderl'unité de la nation », à laquelle sont profondément attachés, il le sait bien, tous les Allemands.

Il ne prétend pasrompre avec la politique des gouvernements précédents à direction chrétienne-démocrate : par exemple, il n'est pasquestion de reconnaître la RDA, ni de renoncer au recours à la force sans contrepartie de la RDA.

Le statut de Berlinn'est pas non plus remis en cause.• Les objectifs à atteindre paraissent donc à la fois modestes et concrets : il faut « mettre fin à l'état de crispation», « rechercher des facilités pour la circulation à Berlin et vers Berlin ».

Cela signifie implicitement qu'il faudra bienentamer le dialogue avec la RDA.

Et c'est là la véritable nouveauté : au nom des réalités, au nom de l'intérêt de lanation allemande, le gouvernement de la RFA admet désormais l'existence de l'autre Allemagne.Cette ouverture à l'Est s'inscrit dans le cadre de la coexistence pacifique : le gouvernement fédéral « conseillera » àses alliés de poursuivre les négociations avec l'URSS, à condition qu'elles le soient « énergiquement », c'est-à-direque les intérêts de la RFA soient préservés. B.

L'unification acceptée par les vainqueurs de 1945Le chancelier W.

Brandt mena effectivement la politique qu'il avait annoncée et qui aboutit au traité fondamentalentre les deux États allemands.

Auparavant, les grandes puissances avaient confirmé le statut de Berlin.

L'idée d'unedivision durable de l'Allemagne était désormais admise en Europe, jusqu'à la chute du mur de Berlin et du régimecommuniste de RDA.

Le chancelier Helmut Kohl, accélérant le processus d'unification, négocia à la fois avec lenouveau pouvoir de RDA, issu des élections de mars 1990, et l'URSS, encore dirigée par M.

Gorbatchev, sespartenaires occidentaux acceptant sans trop de mauvaise grâce l'union des deux Allemagnes.

C'est le sens del'article 7 du traité 2 + 4, qui met donc fin, officiellement, à la situation héritée de 1945.L'article ter stipule que la nouvelle Allemagne renonce à toute revendication sur les territoires « perdus » en 1945.Le chancelier Kohl, tenant compte de son opinion publique, a quelque peu temporisé, mais a finalement reconnu lafrontière Oder-Neisse, comme le pressaient de le faire ses alliés occidentaux.

De telles hésitations rappelaient lefâcheux précédent d'une Allemagne qui refusait d'admettre ses frontières orientales au lendemain de la PremièreGuerre mondiale. Conclusion Il a donc fallu près d'un demi-siècle pour que se reconstruise un État allemand.

Alors que dans les années quisuivirent la guerre, on n'envisageait pas vraiment une division de l'Allemagne, l'unification qui s'est réalisée en 1990 asurpris par sa rapidité : beaucoup d'Allemands semblaient auparavant y avoir renoncé.

On comprend mieuxl'enthousiasme du moment, mais il a vite cédé la place à la déception et à l'inquiétude, face à l'ampleur desproblèmes intérieurs à résoudre.. »

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