LA QUESTION OUVRIÈRE SOUS LOUIS-PHILIPPE

La révolution technique a pour conséquence de concentrer des milliers d'ouvriers dans de grandes usines. ? LA CONDITION OUVRIÈRE La journée de travail est de 12 à 15 heures selon les métiers, la conjoncture et les saisons. Les salaires varient suivant les corps de métier de 1 à 3 francs par jour (le pain coûte 0,35 F, le boeuf 1,10 F le kilo). Les travailleurs se divisent en deux groupes : O Les artisans, patrons et salariés (maçons, forgerons, charpentiers) 4 M. au total ; ils ont les salaires les plus élevés, les organisations les plus solides. Ils sont « compagnons » affiliés à un « devoir », nom donné aux sociétés d'entraide et de secours, tolérées par le gouvernement. O Les ouvriers d'usine : 1 M. ; leurs salaires sont moitié moindre, ils n'ont aucune qualification et ne peuvent survivre que si toute leur famille travaille. Ils s'entassent dans les taudis des villes industrielles et sont mis au chômage dès que les commandes baissent. Depuis la loi Le Chapelier (1791) la grève leur est interdite ainsi que toutes associations professionnelles ; depuis Napoléon ils doivent posséder un livret tenu par les patrons.