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La réhabilitation d'Alfred Dreyfus

Publié le 29/03/2019

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La réhabilitation d'Alfred Dreyfus

Le 12 juillet 1906, la cour de cassation annule le verdict du procès de Rennes et Dreyfus est réhabilité. Réintégré dans l'armée, il est décoré de la légion d'honneur. Le 15 octobre 1894, il avait été arrêté pour intelligence avec l'ennemi.

 

Si, en 1906, le terme mis à l'Affaire est un soulagement pour une large partie de l'opinion, en 1894, chacun se félicitait que ce traître fût condamné. Jaurès estimait le verdict trop clément et Clemenceau disait de Dreyfus qu'il était uneâme immonde.

Alfred Dreyfus

Ce verdict en serait resté là sans les convictions de Matthieu, frèred'Alfred Dreyfus, et des investigations du nouveau chef duservice derenseigne-ments, le colonel Picquart. Peu à peu, il apparaît que le procès a été bâclé, que des faux ont été confectionnés et que la culpabilité de Dreyfus est improbable.

 

De militaire, l'affaire devient politique en 1898 lorsqu'Êmile Zola publie son article « J'accuse >>. Les coups de théâtre se succèdent avec la découverte d'un coupable, Esterhazy, finalement acquitté, et de l'auteur des faux, le colonel Henry, qui se suicide. L'opinion se scinde en dreyfusards et antidreyfusards. D'un côté, on crie justice et la Ligue des Droits de l'Homme est créée dans ce but; de l'autre, on se réclame de la

« E.

L.

D.

La droite confirme ses orientations anti parlementair es, cléric ales et national istes.

C'est la nais sance de la Ligue des Patriotes de Paul Déroulède et la créat ion de l'Action française en 18 99.

À ga uche, progressis tes et radicaux dreyfusards se rallient pour défendre la république, l'individu, la démocratie et man ifester leur anti­ cléricalisme.

C'est la nais sance du bloc des gauches qui l'emporte aux élec­ tions de 1902.

L'armée est l'ins titution la plus touchée.

Durant toute l'affaire, elle est au centre des débats et en sort affa iblie.

L'état-major s'est déconsi­ déré en usant de faux et en s'entê­ tant sur des positions indéfendables malgr é les révé lations de Picquar t.

Le service de rens eignemen ts est suppri mé, les antid reyfusards sont écartés des hauts postes.

Quant à Alfred Dreyfus, blessé de deux balles au bras par un jour­ nal iste lors du transfert des cendr es de Zola au Panthéon en 1908, il finit sa carrière au grade de lieutena nt­ colonel et meurt en 1935.

les grandes étapes de l'affaire Dreyfus Sep tembre 1894 Un bordereau compromettant Une femme de ménage, tra­ vaillant pour le contre-espion­ nage français, trouve un bordereau dans la corbe ille à papiers de l'attaché militaire allemand, prouvant une trahi­ son à l'état-major français.

Octobre 1894 Une analyse graphologique Le général Mercier, ministre de la guerre, suspecte le capitaine Dreyfus, stagiaire au service de renseignements.

Il lui fait faire une dictée et conclut à la simi litude de l' écriture avec celle du borderea u.

Convaincu de sa culpabil ité, ille fait incarcérer.

Décembre 1894 Faussement condamné Dreyfus est condamné par le conseil de guerre à la déporta­ tion à vie.

Son avocat n'a pas eu accès à des pièces secrètes du dossier.

Il s'avérera qu'une au moins était fausse.

Dé­ gradé, le capitaine est envoyé en Guyane, à l'île du Diable.

1896 L'accusé n'est pas abandonné Alors que Matthieu Dreyfus, refuse de croire à la culpabi­ li té de son frère et qu'il rasse mble un groupe parta­ geant son sentim ent, le colonel Picquart, chef du service de renseignemen ts, découvre que des pièces du dossier sont des faux.

La culpabili té du commandant Esterhazy est éviden te.

Picquar t prévient ses chefs mais , accusé de provoquer un scandale gênant pour l'ar­ mée, il est éloigné en Tunisie.

1898 Zola est condamné Esterhazy est acquit té.

Émile Zola publie « J'accuse » dans L' Aurore puis est condamné à un an de prison.

Confondu pour avoir dressé de faux documents contre Dreyfus et Picquar t, le colonel Henry se suicide dans sa cellule.

1906 Réhabilitation Le jugement de 1894 est cassé.

Dreyfus, rejugé à Rennes, est condamné à dix ans de réclu­ sion, puis gracié.

Il est réin­ tégré et nommé commandant.

Le colonel Picquart est nommé général puis minis tre de la guerre de Clemenceau.

19 06 Le Petit Journal � "' Dreyfus est dégradé devant les Invalides.

Dreyfus à l'ile du Diable "'"ë L'Au!Th�: -, .1' .

.\c�r· use ••• ! LETTIIE IUPRf:S!ŒIT OEUREPUIIUQUE P!U' EMILE ZOLA L'article de Zola est à l'origine de la réhabili­ tation de Dreyfus.. »

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