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La République de Weimar, analyse d'un échec

Publié le 02/09/2012

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Éléments externes : assassinat de la République A/ L’économie et la crise économique de 1929 La démocratie capitaliste que voulait promouvoir la République exigeait une croissante intégration des couches sociales par une participation accrue aux bénéfices du système. Problème de l’inflation dès 1921-1923. Causes de l’inflation : augmentation de la masse monétaire ( financement de l’effort de guerre), diminution de l’offre sur le marché. Les pertes de guerre et les réparations vont encore accentuer le phénomène. C’est cependant l’occupation de la Ruhr et la résistance passive (arrêt de la production) qui porta le coup décisif et conduit l’All à la faillite. Conséquence : on peut penser, qu’au plus fort de la crise, le niveau de vie de la moyenne des salariés s’établi entre le _ et le 1/5 de 1914. Ce choc priva la République de l’appui de larges couches : précisément celles qui avaient fourni à l’Empire ses cadres les plus solides. (masses ouvrières, salariés, classes moyennes) La grande crise : c’est surtout la crise qui va marquer l’échec de la République de Weimar. La crise de 29 commence en Allemagne par une crise des banques. Dès le début de 1930, les banques américaines se préoccupèrent de rapatrier leurs capitaux. Les réserves d’or de la Reichsbank fondirent et le krach bancaire se produisit le 13 juillet 1931. La politique ferme du gouvernement Brünning permit cpdt d’éviter la banqueroute. Malgré la fin officielle des réparations du 16 juin 1932 à la conférence de Lausanne et la politique de déflation du chancelier Brüning, les conséquences économiques et sociales furent dramatiques.

« structures capitalistes ne furent pas atteintes par l'inflation.

Maîtres du pouvoir, les nazis allaient relancer cet appareil en prenant le contre-pied de l'impopulairedéflation de Brüning, dont ils avaient été électoralement les grands bénéficiaires.

B/ Influence de la politique étrangère sur la République de Weimar Influence surdeux points : d'une part le traité de Versailles et les réparations et d'autre part la politique extérieure générale.

Il convient de distinguer entre les dispositions du traitéde Versailles et le problème qui pesa si lourd par la suite des réparations.

Non seulement l'article 231 (l'article de la Honte) mais aussi l'ensemble du traité humiliait etétait conçu pour humilier.

La perte des colonies, la responsabilité morale, pénale et financière, la perte de territoires, l'internationalisation de certaines portions duterritoire allemand témoignait d'une volonté systématique et délibérée de punition.

Sur le plan psychologique, s'était une catastrophe.

Sur le plan politique, il est plusdifficile de juger, car il est parfaitement oiseau de se demander ce qui serait advenu si une autre forme de paix avait été mise en place.

Mais il n'est pas possible desous-estimer que Versailles a représenté pour l'Allemagne un mythe aussi tenace que l'Alsace-Lorraine et la ligne bleue des Vosges.

L'influence précise de lapolitique étrangère sur la vie intérieure de Weimar est difficile à mesurer→possible que sur des événements précis.

Peut difficilement mettre en corrélation avec lachute du régime.

Occupation de la Ruhr en 23 a été un catalyseur important.

Par ailleurs, il est vrai que du point de vue interne allemand, l'ère STRESEMANN 24-29correspond à la période de stabilité de la République. C/ Les forces extra républicaines L'Etat de Weimar offre le paradoxe de n'avoir jamais pu s'appuyer sur la majorité absolue des suffrages, à l'exception de la périodede sa fondation.

D'autant que les grandes forces de la société, l'armée, les Eglises, lui étaient largement étrangères, voire radicalement hostiles.

La défaite parut àl'armée l'écroulement d'un monde, la destruction de toutes leurs valeurs.

La lutte contre les spartakistes prenait le relais de la lutte contre les Français, mais pas unralliement à la République.

Le principe d'obéissance remis en question à tous les échelons aboutit à une cassure : ce fut le putsch Kapp, lorsque la Reichswehr fut surle point de tirer sur la Reichswehr.

Un général de l'ancienne école l'en empêcha : von Steeckt, qui pour sauver l'unité de l'armée, l'entoura d'une muraille de Chine etla condamna à l'attentisme, se réservant à lui-même et à quelques officiers le privilège de faire la politique du corps tout entier.

Or certains officiers, comme vonSchleicher, grand tombeur de chanceliers, veulent la sortir de l'isolement et aller à l'encontre du mouvement national.

Mais plus divisée que jamais, est prêt àidentifier son idéal à celui de Hitler.

Les religions furent quant à elle très largement hostiles à la République de Weimar : le protestantisme fut largement nationalisteet réactionnaire, les catholiques largement ultramontains et réactionnaires.

+ des formations paramilitaires subventionnées par la grande industrie telle les casquesd'acier mais aussi les « nationaux conservateurs » Conclusion Au terme de notre étude, on peut constater un triple échec de la République de Weimar : Un échec social tout d'abord.

Ce système impliquait en effet une croissanteintégration des couches sociales et une réforme profonde de s structures de la société : reforme impossible car les hommes de Weimar se divisaient sur les problèmesfondamentaux de la propriété, de la liberté, de la religion.

Un échec idéologique ensuite : il manqua toujours une majorité homogène, d'autant plus que se dressaienten face de la République deux idéologies structurées et dynamiques : le communisme et le nationalisme.

Echec politique enfin : les hommes politiques ne surentrarement s'abstraire de considérations partisanes au sens le plus commun du terme.

On peut conclure qu'il a manqué le bien le plus précieux, qui rejoint toutes lescauses internes ou externes que nous avons étudié : le sens de la République, la chose commune, la respublica.. »

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