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La Réunion et Mayotte

Publié le 30/12/2018

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DEUX ÎLES FRANÇAISES DE L'OCEAN INDIEN

 

La Réunion, dans l'archipel des Mascareignes, et Mayotte, dans celui des Comores, à l'est et à l'ouest de Madagascar, offrent bien des similitudes, qui ne se limitent pas à leur appartenance à la France, comme département et région d'outre-mer pour la première et, pour la seconde, comme collectivité territoriale de la République. La Réunion bénéficie en outre du statut européen de « région ultrapériphérique ». Les deux îles partagent une même origine volcanique et sont bordées de récifs coralliens donnant tout leur éclat à des fonds marins qui attirent un tourisme en plein essor. Appartenant au monde de l'Afrique australe, ces îles doivent néanmoins à une histoire différente leur identité spécifique.

LA RÉUNION

• Presque sept fois plus vaste que Mayotte, de peuplement plus récent la Réunion couvre 2 511 km à mi-chemin entre l'Afrique et l'Inde. L'ancienne colonie, dont la prospérité reposa longtemps sur le travail des esclaves, opère aujourd'hui, à travers la mosaïque de populations qui y cohabitent la synthèse entre l'Afrique et l'Asie sous l’égide de la République.

LEEEUEF

 

Le relief volcanique accidenté de l'île explique un littoral très découpé : les plages, à l'ouest ne représentent que 40 km sur les 210 km de côtes, qui n'offrent presque pas d'abri naturel pour la navigation à l'exception de

 

la baie de Saint-Paul (ouest).

 

■ Produit de 5 millions d'années d'activité tellurique, la Réunion est constituée de deux ensembles volcaniques qui dominent quatre régions littorales.

 

Au nord-ouest le piton des Neiges (3 069 m), point culminant de I'île, résulte de l’effondrement d'un volcan plus ancien. Il domine les cirques de Cilaos, Salarie et Mafate.

* Relié au massif du piton des Neiges par les plaines des Cafres et des Palmistes, le piton de la Fournaise (2 631 mètres), dominant la région du sud-est est un volcan actif de type hawaiien, entrant en éruption trois fois par an.

• Le littoral nord, poumon économique de l'île, abrite le chef-lieu, Saint-Denis. Sur les pentes du piton des Neiges, s'étendent de riches terres agricoles et des forêts.

Le littoral ouest dit «côte sous

 

le vent», alterne des plages de sable blanc et noir et des criques.

 

À l’est, le littoral dit « côte au vent », plus humide, alterne falaises

 

et coulées de laves accumulées au fil des millénaires.

 

Le littoral sud, lui aussi escarpé, mais ponctué de quelques plages, est une riche région agricole

 

et touristique.

lé CLIMAT

 

■ De par sa situation (21° de latitude sud), la Réunion bénéficie d'un climat tropical tempéré. Soumise, comme tout le sud de l'océan Indien, aux alizés d'est et sud-est, elle doit à son relief montagneux sa spécificité climatique (200 microclimats). On distingue néanmoins deux grandes saisons, l'hiver (avril à septembre), sec et beau (16 °C à 25 °C sur la côte), et l'été (octobre à mars), pluvieux et chaud (18 °C à 33 °C), et deux grandes zones climatiques :

 

La «côte sous le vent» est plutôt sèche (moins de 1 000 mm de précipitations par an à Saint-Gilles). En février, la température moyenne y est de 27,5 °C et en août de 21,5 °C.

 

La « côte au vent » est soumise aux alizés neuf mois de l'année, ce qui

 

a pour effet des pluies abondantes et une végétation luxuriante.

 

Dans les hauts de Sainte-Rose, on relève plus de 10 000 mm de pluies par an. La température moyenne y est de 26 °C en février et de 20,5 °C en août

 

Dans les « hauts», à partir de 1 500 m d'altitude, le temps est généralement couvert et de plus en plus frais. La température moyenne est de 16,5 °C en février et de 10 °C en août

 

L'hydboiocie

 

Les pluies abondantes de

 

la saison humide ont déterminé le réseau hydrographique de ITIe. Les flancs des volcans sont creusés d'innombrables « ravines » ou «rivières» qui dévalent jusqu'à la mer, leurs cours alternant gorges abruptes et secteurs calmes, ponctués de bassins ou de cascades.

 

L’érosion est particulièrement accentuée à la Réunion, dont elle a modelé le relief et les paysages.

« L'agrkuhure Maurice et les Seychelles -, en 1986, Lf CUMAT Mtzamboro éducation, l'agriculture, l'artisanat • Sur une surface agricole utile a permis à la Réunion de devenir • Entre l'équateur et le tropique l'enviro nnement et le développement occupant 17 'lb du territoire, la un acteur majeur de la coopération du Capricorne, Mayotte jouit durable, résorbant ainsi partiellement production se partage en trois postes régionale.

Les exportations de sucre d'un climat tropical humide, avec un fort chômage (45 %).

d'importance comparable : la c•nne (109 millions d'euros en 2004) une température annuelle moyenne L'agriculture il sucn et les plantes industrielles, prédominent devant le rhum, de 25,6 •c.

• l:agriculture emploie 16000 ménages les fruits et légumes, les viandes les essences à parfum et les produits On distingue deux grandes saisons.

(56 'lb des ménages) sur prés de 30 'lb et produits d'élevage.

de la pêche.

• La saison des pluies, d'octobre de la surface émergée de Mayotte, plus • Avec une étendue limitée de plages, à mars, place l'ile sous le régime de de la moitié des exploitations occupant la Réunion a couplé le tourisme la mousson du nord, marqué par des moins d'un ha.

Les cultures vivrières de balnéaire avec le tourisme vert pour températures élevées.

Cette période, manioc et de btlunes occupent 75 'lb développer son important potentiel.

qui concentre 80 'lb des précipitations, de la surface agricole, l'élevage est Dotée d'importantes infrastructures, est aussi marquée par des cyclones quasi inexistant La vanille et l'essence la Réunion a reçu 432 000 touristes (rares) et des dépressions tropicales.

d'ylang-ylang bénéficient encore (surtout métropolitains) en 2003, • Durant la saison sèche, ou hiver de leur réputation de qualité, mais générant 365 millions d'euros austral, d'avril à septembre, l'air connaissent une forte régression.

de recettes, qui font du tourisme est rafraîchi par les alizés du sud-est LA POPULAnoN l'activité principale de l'ile.

et le taux d'humidité est moins élevé.

les caradéristlques générales • Les usines sucrières et les distilleries le transport • Mayotte compte 170 000 habitants transforment les récoltes de cannes • À 210 km de Maurice, 800 km de L'HYDROLOGIE (Mahorais) : 46,6 'lb ont moins de à sucre (60 % des terres cultivables) Madagascar et 9 200 km de Paris, la • Les massifs de Grande-Terre 15 ans; 51,7 'lb ont entre 15 et 65 ans ; respectivement en sucre (quelque Réunion a besoin de bonnes dessertes donnent naissance à de petits cours 1.7 'lb ont plus de 65 ans.

200 000 t) et en rhum (80 800 hl aériennes et navales.

Le grand aéroport d'eau dévalant parfois en cascade • Le taux de natalité est de 43,6 %o d'alcool pur).

Cette activité doit faire international de Saint-Denis la relie dans la mer, alimentés par les fortes et le taux de mortalité de 8,6 %o; face à la concurrence d'autres pays à la métropole par un vol quotidien.

pluies tropicales.

Ces rivières ont la mortalité infantile est de 67,8 %o.

et de la betterave à sucre.

Par ailleurs, d'importantes liaisons contribué à l'érosion des montagnes, • Le taux de croissance est de 4,4 'lb • La Réunion est réputée pour sa vanille maritimes par cargos sont assurées dont certains cratères sont occupés avec six naissances/femme.

• Les importantes ressources dont elle produit 28 t malgré la entre la Réunion et l'Europe, par des lacs, comme celui de Dziani • l:espérance moyenne de vie à halieutiques du lagon de Mayotte concurrence de la vanille artificielle ; Madagascar, l'Afrique du Sud et dans le cndire de Dz•Oflflzl.

la naissance est de 62,4 ans pour les et du canal du Mozambique l'importance économique des essences l'Extrême-Orient.

La Réunion possède femmes et 58,1 ans pour les hommes.

sont prometteuses quant à parfum (géranium, vétiver, ylang- deux ports de plaisance, Saint-Gilles- • La densité moyenne de la population au développement de la pêche.

ylang), est en régression.

les-Bains et Saint-Pierre, desservant sur l'archipel s'élève à 455 hab./ km'.

• Le secteur moderne est dominé par • Les plantations fruitières, concentrées les localités du littoral.

Les voies La population urbaine est concentrée les travaux publics (et depuis peu par dans les «bas" de la Réunion, sont de communication, y compris ferrées, à Mamoudzou et Petite-Terre.

l'agroalimentaire : crevette et homard).

surtout vivrières, mais les ananas, letchis, sont limitées.

Depuis la route littorale, la composition Son essor résulte d'Importants besoins mangues et autres fruits tropicaux quelques routes montent vers • À un fond de peuplement malayo- en logements sociaux, locatifs et sont aussi exportés.

les « hauts », mais certains sites, indonésien s'ajoutent, avant le en équipements publics .

• La Réunion produit 1 517 t de viande comme le cirque de Mafate, restent XIV' siècle, des Bantous de l'Afrique Industrie et services bovine et 197 000 hl de lait et 11 273 t inaccessibles par la route.

de l'Est Puis des commerçants arabes • Secteur dynamique, les activités de viande porcine ; le paturage en fréquentent l'archipel qu'ils islamisent de service emploient près de la moitié altitude a renforcé la filière bovine.

œ:rmm fAUNE ET FLORE au XVI' siècle.

Mayotte connait des actifs de Mayotte.

Mais la taille • Les activités de pêche sont dominées la flore une nouvelle vague d'immigration réduite des entreprises et les par la pêche industrielle au large • Située à mi-chemin entre Madagascar • La lori'! couvre encore prés de malgache quand la France prend débouchés limités les empêchent (7 550 t pour un chiffre d'affaires et l'entrée du canal du Mozambique, 20 ooo hectares et a gardé quelques possession de l'ile en 1841.

La d'être co ncurrentielles à l'exportation.

de 28 millions d'euros) jusqu'aux nes Mayotte est un archipel de 374 km', vestiges de sa forêt primaire, préservée population mahoraise résulte • La hausse du pouvoir d'achat australes des Kerguelen.

La pêche formant la partie orientale de l'archipel en zones assez denses.

Manguiers, du brassage entre ces populations soutenue par l'argent public et l'arrivée 1 artisanale côtière, en raison des récifs des Comores (2 000 km' environ), bananiers, canneliers, tamariniers, bantoues de métropolitains, a permis une frangeants et d'un plateau continental dont les nes de la Grande Comore eucalyptus, tecks, bambous et cocotkrs et malgaches, réorganisation et une expansion des limité, est moins développée.

(Ngazidja), Moili et Anjouan (Ndzouani) poussent en abondance, ainsi que les métissées activités commerciales, les grandes L'Industrie sont indépendantes depuis 1976.

baobabs, dans le sud de Grande-Terre.

d'éléments surfaces commençant à concurrencer • Employant 10 'lb des salariés, le secteur Mayotte cultive une identité africaine les « doukas >>, petits commerces industriel se partage entre industries plus marquée que la Réunion.

et indiens.

familiaux présents sur tout le territoire.

agroalimentaire et manufacturière.

l:islam sunnite • En 2004, les exportations aquacoles • l:industrie agroalimentaire; qui LE REUEF rassemble 97% (dont langoustes et crevettes ) ont représente plus de 20 'lb du secteur lamontape des M•hor•ls dépassé les lOO tet sont devenues secondaire et emploie 38% de ses • Au cœur de l'un des plus grands et joue un rôle le premier poste d'exportation, avant salariés (chiffre d'affaires : 750 millions lagons fermés du monde (1 500 km'), considérable dans l'organisation la vanille et l'essence d'ylang-ylang.

d'euros), se spécialise dans la Mayotte comprend l'ile de Grande- de la société (droit coutumier).

• Le tourisme devrait devenir à court transformation de produits agricoles, Terre, l'ile de Petite-Terre au nord-est les langues terme l'un des pôles majeurs de en particulier la canne à sucre, dans constituée de l'ilot de Pamandzi • La langue officielle est le français, développement Chaque année, les rhumeries et les raffineries de sucre, et du rocher de Dzaoudzi, reliés la faune mais les deux tiers des Mahorais 23 000 touristes et 8 000 croisiéristes, mais aussi la viande et le lait par une digue, et entourée • Les espèces animales offrent une parlent plus volontiers le shimaoré venant surtout de la métropole et • l:industrie manufacturière, qui d'une trentaine d'îlots.

certaine parenté avec celles rencontrées (d'origine swahili) ou le shiboushi de la Réunion, ont visité l'ile, mais regroupe plus des trois quarts des • D'origine volcanique, Mayotte a surgi à Madagascar, comme le maki, espèce (d'origine malgache).

le tourisme de loisirs reste limité.

entreprises industrielles et représente de l'océan il y a 8 millions d'années, endémique de lémurien, ou encore les grandes villes Le déve loppement du secteur tient 51 'lb du chiffre d'affaires global, ce qui explique l'érosion du relief.

le caméléon.

Les roussettes, grandes • Dzaoudzi (19 000 hab.) aux capacités de l'aéroport et de se compose des entreprises de biens Formée de six massifs culminant au chauves-souris frugivores, partagent est le chef-lieu administratif.

l'hôtellerie, et à la réduction des coûts intermédiaires, de biens d'équipement mont Bénara (660 rn), Grande-Terre le ciel de Mayotte avec une multitude • Mamoudzou (45 000 hab.), qui lui fait de transport aérien.

De grandes cha ines et de biens de consommation courante.

porte les témoignages d'un volcanisme d'oiseaux multicolores, comme les face sur Grande-Terre, est le véritable hôtelières commencent à s'intéresser les services actif, comme le cirque de Cavani.

martins, les courlis, l'inséparable pôle urbain de l'ile.

La ville concentre à cette destination originale.

• l:artisanat emploie 15 'lb Les côtes, déchiquetées, forment à tête grise, les cardinaux, les colibris l'essentiel de l'activité économique de la population active dans 34 % des caps, des presqu'iles, des baies et autres aigrettes.

Le lagon, délimité et regroupe 28 'lb de la population.

Lf YRANSPORT des entreprises.

Le travail du bois profondes bordées de _.,roves; par une barrière de corail de plus de • Les transports routiers et maritimes est l'activité principale, suivi il n'existe que peu de ports naturels 160 km, est peuplé d'une faune tout L'koNOMIE permettent une bonne circulation de l'alimentation, le batiment ou de plages.

aussi colorée de poissons-perroquets, • l:économie reste étroitement dans l'archipel, dont les liaisons la mécanique et la broderie, chirurgiens, poissons-coffres, mérous, dépendante des apports extérieurs.

avec l'extérieur sont en constante dont Cilaos est un haut-lieu.

balistes, poissons-clowns, et autres Le développement des infrastructures progression.

Menacé de saturation, • Les entreprises commerciales poissons-anges, évoluant au sein est dO à des financements de avec 390 000 tonnes, dont 47 'lb en et les grandes et moyennes surfaces de l'architecture foisonnante des la métropole ou de I'UE.

Avec transit, le port de Longoni a vu ses ont profité de l'accroissement du pouvoir coraux.

De juillet à octobre, les baleines la convention de développement capacités d'accueil agrandies en 2005.

d'achat des ménages.

Le commerce visitent le lagon avec leurs nouveau- du 13 décembre 2002, l'État français En forte hausse lui aussi, le trafic extérieur s'est développé surtout nés, et les tortues viennent pondre a débloqué une enveloppe de aérien a nécessité la modernisation depuis que l'entrée de la France sur la plage de Moya, protégée lOO millions d'euros sur cinq ans et l'agrandissement de l'aéroport dans la Commission de l'océan Indien comme nombre de sites du littoral destinée à financer de grands projets de Dzaoudzi (135 000 passagers - avec les Comores, Madagascar, désormais classés.

dans le transport la formation- annuels).. »

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