LA RÉVOLUTION AMÉRICAINE
Publié le 09/02/2019
Extrait du document
En 1773, la Compagnie des Indes orientales obtint le monopole des exportations de thé vers les colonies. Les colons, furieux, s’emparèrent des navires et jetèrent les cargaisons par-dessus bord.
La loi sur le timbre exigeait qu’une vignette fiscale fût apposée sur tout document administratif ou commercial.
comme le point de départ de sa libération. Déguisés en Indiens, quelques citoyens s’emparent de deux navires anglais, entrés de force dans le port de Boston, et jettent par-dessus bord les sacs de thé. Le récit de la Boston Tea Party (1773) fait de ses acteurs des héros, d’autant plus que la réplique est sévère. La colonie est condamnée à payer la cargaison, droits de douane compris. Devant le refus de l’assemblée du Massachusetts, le port de Boston est fermé jusqu’à complet règlement. Le général Gage est nommé gouverneur avec instruction de contenir la rébellion.
Le face-à-face
Le conflit paraît de plus en plus inévitable. Les Américains s’y préparent en se dotant d’armes juridiques et constitutionnelles, en menant une campagne diplomatique et en organisant des actions sur le terrain.
Face à un pouvoir royal renforcé en Angleterre, les colonies se rapprochent les unes des autres et leurs assemblées envoient des délégués à un premier Congrès continental, à Philadelphie; les institutions des futurs États-Unis s’élaborent, et les principes sur lesquels elles se fondent apparaissent dans les discours des représentants.
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Tab/eau de Paul Revere illustrant le Massacre de Boston. Confrontés à une foule menaçante, les soldats britanniques ouvrent le feu, = tuant plusieurs colons, S.
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Ce ne sont encore que des mots mais, au cours du second Congrès qui se réunit le 10 mai 1775, George Washington (1732-1799), descendant d’une grande famille de planteurs de Virginie, sera désigné comme général en chef d’une «armée» composée de miliciens et d’irréguliers.
En 1778, des émissaires américains parcourent l’Europe pour gagner l’opinion publique et les gouvernements à leur cause. Le plus connu, Benjamin Franklin, reçoit, en particulier à Paris, un accueil triomphal de la part du peuple comme des philosophes. Il négocie avec le gouvernement de Louis XVI -ce dernier veut venger la France des humiliations du traité de Paris (1763) qui mit fin à la guerre de Sept Ans- des accords secrets que Beaumarchais, l’auteur du Barbier de Séville, et le marquis de La Fayette mettent en œuvre en fournissant aux colons insurgés de l’ar
gent, des armes et des hommes. Le corps expéditionnaire français joue d’ailleurs un rôle de plus en plus déterminant.
Sur le terrain, les escarmouches se multiplient. Poursuivant sa politique de répression, le général Gage dépêche des troupes dans l’intérieur du pays pour détruire des stocks d’armes et arrêter deux meneurs, John Hancok (1737-1793) et Samuel Adams (1722-1803); ceux-ci, prévenus à temps, s’échappent et mobilisent miliciens et irréguliers pour barrer la route aux Anglais. Les acteurs de cet épisode sont demeurés célèbres; John Hancok et Samuel Adams comptent parmi les premiers grands hommes des États-Unis.
La guerre et la proclamation de l’indépendance
Sous la conduite d’assemblées qui délèguent leurs pouvoirs à un congrès, d’une ébauche de gouvernement qui se constitue, d’un général en chef énergique et accepté de tous, même s’il n’a pas un grand génie militaire, la guerre de la révolution américaine, appelée aussi guerre d’indépendance (1775-1783) des États-Unis, commence bien pour les insurgés.
Les Américains s’emparent de deux places fortes à la frontière canadienne, mais échouent devant Québec, ce qui permet aux Anglais d’utiliser le Canada comme base arrière pour la suite de leurs opérations militaires.
Nommé commandant en chef en juin 1775, George Washington constitue avec les volontaires indisciplinés (15000 à 30000 hommes) une armée continentale et des milices. Avec les canons pris à l’ennemi au Canada, il menace si bien Boston (mars 1776) que le nouveau gouverneur, le général Howe, abandonne la ville après avoir vainement cherché un arrangement diplomatique. L’opinion publique, poussée par les intellectuels les plus radicaux, tel Thomas Paine, Anglais de
En 1775, le colonel George Washington (1732-1799) est nommé commandant en chef des forces continentales par le second Congrès. En 1789, il devient le premier président des États-Unis d’Amérique.
«
La
révolution américaine
tien du négoce colonial.
Celui-ci s'opposa au
monopole du commerce extérieur en refusant
catégoriquement d'importer des produits britan
niques et d'exporter ceux des colonies vers les
seuls ports britanniques.
Les luttes qui déchiraient le pays, allant jusqu'à
l'émeute, trouvèrent leur écho à Londres où l'op
position, sous la conduite de William Pitt, dit le
Premier Pitt, obtint l'abrogation du droit de timbre
en 1766.
Le droit de légiférer en la matière
subsistait toutefois etdonnait naissance à des
troubles beaucoup plus considérables.
La révolte
Jalouses de leur autonomie, les treize colonies ne
constituaient pas un bloc uni.
Chacune réglait ses
problèmes à sa manière, en particulier dans ses ! Vue d'un chantier a naval, au début
du XIX' siècle, à
New York.
Les lois
britanniques sur
la navigation (1651,
1660, 1696)
réglementaient
te commerce
et l'économie
des colonies pour
te bénéfice exclusif
de ta classe dirigeante
de ta métropole.
Les colonies ne
pouvaient exporter
leurs produits
que vers l'Angleterre.
� Les _c � m pagnes
ameflcames,
riches en ressources
agricoles, étaient
remarquablement
exploitées.
Néanmoins
les bénéfices ne lui
revenaient pas en
propre.
La croissance
dans les colonies était
freinée dès qu'elle
portait atteinte aux
� intérêts des fabricants
;\'l de la métropole.
relations
avec la mère patrie.
Pour le physicien et
philosophe Benjamin Franklin (1706-1790) qui fut
l'un des pères fondateurs des États-Unis, ((seules la
tyrannie et l'agression pourraient les unir contre
Londres>> .
Le processus qui conduit à cette union
s'enclenche en 1767 lorsque le ministre des
Finances, Charles Townshend, fait voter, sous la
forme de droits de douane, des taxes sur la
consommation des produits d'usage courant.
La résistance s'organise autour de Boston, capi
tale du Massachusetts, en première ligne.
Légalis
te d'abord, elle tourne à l'affrontement armé
quand, en mars 1770, un heurt sanglant baptisé
le Massacre de Boston, entre manifestants et sol
dats anglais, laisse plusieurs colons morts sur les
pavés de la ville.
Les esprits se calment; Londres
change à nouveau de politique, renonçant à per
cevoir la plupart des droits et fermant les yeux sur
la contrebande, avec les Antilles, de la mélasse,
nécessaire à la fabrication du rhum.
Ce n'est qu'un répit.
Les colons conduisent
contre la métropole une guerre larvée, politique,
par le biais de manifestations parfois violentes et
de pétitions soutenues par leurs partisans à
Londres mais elle s'exprime surtout économi
quement, par un boycott qui, transformant l'an
cienne prospérité en désastre, échauffe les esprits.
L'Angleterre est touchée elle aussi.
Dans le même
temps, pour rétablir les affaires de sa plus impor
tante "pompe à finances "• la Compagnie des
Indes orientales, revient à une politique, cette fois
ci durable, de rigueur.
Elle entreprend, en 1773,
de percevoir réellement les taxes sur le thé.
Désormais, la révolte se répand.
Les colons
refusent de laisser décharger les cargaisons de
thé.
Un incident va prendre valeur de symbole et
s'inscrire dans la mémoire du peuple américain
DATES CLÉS
1765
Loi sur le timbre.
1766
Abrogation de la loi sur le timbre.
1767
Rétablissement et extension
d'impôts et de droits de douane.
1770
Massacre de Boston.
1773
16 décembre: Boston Tea Party.
1775
Avril: «batailles" de Lexington
et de Concord; début de la guerre.
Juin: «bataille" de Bunker Hill;
George Washington est nommé commandant
en chef de l'armée continentale.
177�1776
Échec de l'attaque du Canada par les colons.
1776
Déclaration d'indépendance.
Prise de New York par les Anglais.
1777
Prise de Philadelphie par les Anglais.
Reddition de Burgoyne à Saratoga.
1778
Février: entrée en guerre
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