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La souveraineté du Québec : une nouvelle tentative

Publié le 05/12/2018

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En 1980, déjà, 60 % des citoyens du Québec avaient refusé un précédent projet d’indépendance accompagné d’une entente avec le Canada. Aussi peut-on conclure, en première analyse, que la souveraineté du Québec semble hors de portée. Or la situation est certainement plus complexe. L’idée nationale est ancienne au Québec et les deux consultations, à quinze ans d’intervalle, n’en constituent que des manifestations. En effet, au sein du Canada, la province de Québec a toujours conservé ses particularismes. Sous la direction du Premier ministre Pierre Elliott Trudeau (de 1968 à 1979 et de 1980 à 1984), le système fédéral a été modifié dans le but de donner une chance égale à tous les Canadiens, quelle que soit leur langue ou leur origine, tout en ne reconnaissant aucune particularité aux différentes provinces. Pour contrecarrer cette tendance, la revendication nationale québécoise a cherché à obtenir une indépendance permettant de négocier d’égal à égal avec le reste du Canada. Le référendum de 1980 a correspondu à cette première tentative, mais il a échoué pour de multiples raisons : attachement des Québécois au Canada, mais aussi inutilité d’une indépendance qui ne promettait pas grand-chose, la langue et la culture françaises étant protégées au Québec et partiellement au Canada. Fort de ce résultat, le Premier ministre Pierre Elliott Trudeau a, en 1982, « rénové » la Constitution du pays, la ramenant de Londres - elle n’était jusque-là qu’une loi du Parlement britannique -et lui adjoignant une charte des droits et libertés

Le 30 octobre 1995, les électeurs québécois ont repoussé, par une très courte majorité (50,6 % des voix), le projet de souveraineté de leur province, qui était assorti d’un partenariat avec le reste du Canada. D’une part, ce résultat sonne le glas des espérances des nationalistes québécois, mais, d’autre part, il modifie profondément l’équilibre du pays.

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